Il faisait nuit, et au ciel bleu du jour avait supplanté la lune blonde et les lueurs des lanternes. Ce que l'éclairage nocturne ne pouvait atteindre semblait une incarnation du mal, tout de noir fabriqué. L'horizon avait depuis longtemps avalé le soleil, et la vie semblait avoir suspendu son cours. Ma vue finit cependant par s'habituer à la noirceur des lieux. Tous mes sens étaient en éveil. Chaque bruit me faisait frémir, et le moindre couinement de souris me perturbait. Elle allait finir par arriver, je le sentais. Soudain, un bruit un peu plus fort rententit. Et tout mon monde s'écroula. Devant moi, quatre hommes. L'un deux tenait une bouteille à la main. Je laissai tomber le bouquet de fleurs que je tenais à la main. C'était quoi ça ? Je croyais que je devais rencontrer quelqu'un qui pourrait enfin m'aider, pas une association d'ivrognes qui semblaient plutôt être les méchants de l'histoire ! Celui qui tenait la bouteille me pointa de son objet et prononça ce seul mot : "problème". Pardon ? Là, j'étais totalement perdu. J'avais pourtant dit à mon majordome que je voulais qu'il contacte une valeur sûre ! Je regardai ma montre, ce serait bientôt l'extinction des feux, et je devais partir d'ici avant ce moment précis.

• Que'que chose va pas M'sieur ? fit l'un deux d'une voix rocailleuse, butant sur les mots
• Je cherchais le port, sauriez vous où il se trouve ?
• Oh, t'es le type qui veux disparaître parce qu'il a des affaires douteuses aux fesses, c'est ça ?
• Je pense que vous vous trompez de personne...
• Aller, avoue, on est juste là pour t'aider tu sais !

J'hésitai un instant, puis me dit que de toute façon leur état ne leur permettrait pas de faire quoi que ce soit. Il poussa le bouchon plus loin :

• Alors, ça t'dirait de faire l'tour du monde sur un bateau d'luxe ? Tu s'ras traité comme un roi. On oubliera ton existence, et tout ira bien pour toi !

Je souris, ça devenait intéressant ! Ça laisserait le temps se charger de laver tout soupçon quant à ma culpabilité dans cette affaire de meurtres.

• Vous voulez quoi en échange ?

Il sourit en retour.

• Ta vie.

Je m'étranglai avec ma salive. Il sortit une arme blanche. Oh ! Il voulait jouer à ce jeu-là ? Dommage pour lui. Il le lança à mes pieds.

• Prends s'tu penses pouvoir t'défendre

Il me jeta un regard amusé. J'acceptai le défi et ramassai la chose. Il s'approcha doucement, ses gestes maladroits. J'en profitai, attaquant son flanc droit en courant. Il me repoussa violemment. Trop violemment. Son coup, non, sa force était surhumaine. Je m'explosai contre un mur, et déjà je sentais que tous les os, muscles, ligaments qui composaient mon corps implosaient. La douleur était telle, je ne voyais plus rien.

• Allons, viens donc faire un petit somme ! fit-il d'un ton victorieux, je vais t'envoyer faire le tour du monde dans une calle où tu te décomposeras sans problème ! Et tu sais pourquoi je peux me le permettre ? Parce que je suis le roi de l'enfer, et que punir les méchants, c'est ma spécialité !

Ce fut la dernière chose que j'entendis, après quoi le noir m'engloutis.

Pour l'éternité.

[Les mots sur lesquels je me suis basée, désolée si c'est peu compréhensible...]

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enfer