Sekhmet

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Un peu plus tard, pendant ce qui est appelé la près adolescence ou encore l'adolescence, voyant mes rêves d'artiste s'évanouir, tout en faisant face au désordre qu'à pu être le divorce de mes parents, j'avais un certain plaisir à me faire remarquer. Pas forcément de la bonne façon, mais on s'intéressait à moi pour l'insolente que j'étais, le pitre en classe qui n'avait aucune pitié à en faire baver à ses professeurs, c'était moi. Ma mère connaissait le bureau de la CPE mieux que personne.

J'ai toujours eu une haine viscéral envers ce qui est injuste et j'avais plaisir à me faire justice moi-même ce qui m'attirais souvent des ennuis. Je menais ma propre guerre, contre les démons de mon père et les miens. J'avais si soif de violence que je voulais devenir militaire, je portais des treillis, ainsi que des docs, j'aimais me donner l'image de quelque chose de redoutable à quoi il ne fallait mieux pas se frotter. Ayant été élevée dans la violence et la terreur il n'était pas difficile pour moi d'être le reflet de ce que j'ai toujours connu. J'étais agressive, méchante et provocatrice, je n'avais pas froid aux yeux et je voulais que ça se voit que ça se sache. Je jouais à la bagarre avec mon frère, on s'arrêtait rarement avant que l'un de nous pleure.

On jouait à la guerre sous toutes les formes, dans le jardin et même des fois avec les voisins, ou en jeu vidéo. Sans pitié et sans coeur, j'aimais malgré tout avoir le rôle de celle qui protégeait. En tant que Robine des bois j'aurai sauvé la veuve et l'orphelin peu importe le prix que cela m'aurais coûté, je ne considérais plus la vie, à 15 ans à peine n'ayant pas eu le droit de toucher même de près à mes rêves d'enfants, je me disais déjà que je n'avais plus rien à perdre.

Puis l'injustice m'a encore frappé de plein fouet. Le juge des affaires familiales nous a menti à mon frère et moi, il nous avait promis que mon père ne saurait jamais tout ce qui allait se dire dans son bureau. Il a fait son job, j'ai alors pris une raclée de plus quand mon père a reçu le conte-rendu de ce fichu entretien qui était censé nous aider à nous échapper des griffes de notre bourreau. J'ai vite réalisé que je ne devais pas être la seule à vivre ce genre de situation. J'ai laissé ma haine et ma rage de coté en rêvant à nouveau. J'ai voulu être une JAF, qui ne trahirai pas les enfants. Mais avant même, d'entrer à la fac ma mère n'y croyait pas. J'ai voulu partir pour mes études universitaires et j'ai été acceptée dans l'établissement qui me l'aurai permis. Je me suis vu essuyer un énième refus de la part de ma famille. Je n'ai pas eu le droit de partir alors que tout s'y prêtai. Je me suis émancipée, mais il fallait payer le loyer, alors j'ai commencé à travailler.

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