Et à la fin : c'est juste l'âme

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Une carcasse. Une épave. L'âme ne sent ni la lavande, ni les herbes de Provence. Elle est une viande avariée qui varie en fonction de l'avarice de celui qui l'a nourrie. Elle n'est ni mauvaise, ni noble. Elle est une coquille de néant qui se remplit à mesure que l'homme ment, triche, crie et saigne. À mesure que l'homme assagit, bon et digne, chuchote en soignant les plaies ouvertes d'autres hommes, plus vils. L'âme est un reflet. Celui du néant. De notre néant. Une carcasse et une épave. L'âme n'est ni un miroir de l'homme, ni une entité à la recherche de l'âme sœur. Elle est un déchet oublié de tous, enchaîné dans l'inconscient de tous. Et tout ce qu'elle fait, c'est attendre qu'un homme, un seul, la délivre. L'âme est une carcasse d'épave qui a échoué en voulant faire comme l'homme : se considérer unique. Or, l'âme, elle est pareille à tous. Une entité en décomposition, qui cherche, comme les hommes, à survivre dans un monde qu'ils pensent comprendre.
Alors qu'en réalité, c'est le monde qui pense les comprendre.
Et à la fin, personne ne se comprend.
Dissonance de l'homme.
Entre âme et réalité.

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