Sacré tête de linotte

Une minute de lecture

Moi, je me souviens de ma grand-mère, quand elle disait — souvent — que telle ou telle personne était fagotée comme l’as de pique, que je risquais de me casser la margoulette si je descendais trop vite l’escalier, ou qu’on n’allait pas attendre la saint glinglin. Y'a pas le feu au lac ! Celle-là aussi je l'ai trop entendu quand j'étais haute comme trois pommes (ça vient d'elle aussi vous vous en doutez).

J’étais souvent découragée à chercher la signification de toutes ces expressions farfelues dans ma petite tête de linotte. Et là ! Ses ancêtres ont parlé — j’aurais préféré que ça n’arrive jamais — des expressions venues de l’autre côté de l’océan ont surgi, et mon cerveau a explosé pour les comprendre.

Être habillée comme la chienne à Jacques ? Non mais, ça sort d’où, ça encore ?
Il vente à écorner les bœufs — ça s’écorne, les bœufs, déjà ?
Ou encore être tout nu dans le vent... mais quoi !

Je ne sais pas d’où elle sortait tout ça, mais j’avais le cerveau qui chauffait tout le temps avec elle. Et elle avait la langue bien pendue, la bougresse.
J’en connais un tas d’expressions québécoises maintenant — et j’en dis même, pour mon plus grand malheur !

Mais ma préférée, ça reste : avoir de la broue dans le toupet. Pour moi, il n’y a pas plus québécois que ça !

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