Chapitre 3

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Le Dévoué s’éloigna pour récupérer les objets dont il allait avoir besoin et Theos ferma les yeux. Il pouvait y arriver.

Dirriel fixa avec soins ses jambes vers le haut, repliées et écartées de façon impudique. Theos garda les yeux fermés. Il ne voulait pas voir, il voulait ressentir, imaginer que celui qui le touchait était Nah’Skaar.

Dirriel enfila des gants et il sentit bientôt sa main entre ses fesses, y étaler un liquide gras et épais. Il souffla pour détendre ses muscles.

-Je vais d’abord prendre ta température.

Theos sentit le Dévoué glisser une fine tige en lui et la ressortir quelques secondes plus tard.

-Parfait, ta température est normale.

Ses doigts caressaient gentiment sa peau, effleurant son anus pour le déplisser. Puis une première phalange s’y aventura et Theos, étourdit par la sensation, se revit dans son lit.

Combien de fois s’était il-touché en imaginant que Nah'Skaar le prenait de ses longs tentacules ? Il en avait tellement… Ils étaient longs, épais ou fins. Ils auraient pu onduler en lui, pour caresser pleinement ses parois les plus intimes… Il soupira amoureusement, alors que ses songes emmenaient son esprit au loin, dans les bras de son Dieu.

Les doigts de Dirriel le dilatèrent doucement appuyant sur ses parois sans chercher à lui donner du plaisir mais testant sa souplesse, l’élasticité de sa chair. Satisfait, il ajouta un doigt, et fut surpris de ne pas sentir beaucoup de résistance.

Il se releva pour noter quelques phrases sur la liste dédiée à Theos, puis s’empara du premier phallus de bois.

-Je vais d’abord tester la largeur maximale que tu peux prendre, puis la longueur. N’hésite pas à gémir pour évacuer la douleur sans t’épuiser.

Theos hocha la tête et contracta ses abdominaux quand il sentit la tête du phallus se presser entre ses fesses, pour accompagner la pénétration. Elle rentra facilement, et le reste coulissa. Le phallus était fin et court, mais il était doté d’une petite mollette qui, si on la tournait, le faisait grossir petit à petit. Dirriel l’activa, gardant un doigt entre les chairs intimes et l’objet pour s’assurer que Theos ne risque aucune déchirure.

Le jeune Prétendant haletait doucement.

L’objet gonflait en lui, écartant implacablement ses chairs sans qu’il ne puisse résister, le plongeant dans un état de vulnérabilité où il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre et laisser son corps s’ouvrir. Il voulait tenir à tout prix… Alors il s’imagina à nouveau dans les bras de Nah’Skaar.

Il l’aurait pris tout contre lui, et aurait caressé son corps. Puis il aurait enroulé ses tentacules autour de ses cuisses et les auraient écartées. Il l’aurait même un peu forcé, pour avoir la place de presser tous ses tentacules contre lui…

Theos gémit. Ses yeux vitreux s’ouvrirent un instant pour fixer le plafond blanc, mais il les referma, s’enfonçant plus loin encore dans son imagination.

Il n’était plus dans la petite salle d’examen, il était dans la grotte sombre, à moitié immergé dans l’eau. Nah’Skaar s’enfonçait en lui, réclamant une place dans son corps, comme le faisait cet objet en ce moment même.

Theos songea à tous ses tentacules avec lesquels il l’aurait rempli. Il n’aurait pas arrêté avant de le faire jouir plusieurs fois, malgré ses suppliques, et il lui aurait fait l’amour, implacablement. Il lui aurait fait un peu mal, mais en caressant son visage avec une douceur délicieuse. Et Theos l’aurait supplié de continuer encore et encore, de l’embrasser, de le toucher, de le faire sien…

Il ne l’avait jamais embrassé, mais il avait entraperçu sa langue. Elle était longue, et de couleur verte sombre, comme ses tentacules. Il s’imaginait qu’elle serait douce comme eux, et qu’elle aurait glissé dans sa bouche. Il aurait pu la sucer, la prendre entre ses lèvres…

Entre ses jambes, son sexe se dressa, et Dirriel lui jeta un coup d’oeil étonné. Les chairs étaient restées souples et le phallus pouvait encore grossir un peu mais la tension devait être douloureuse. Qu'il ressente du plaisir était surprenant.

Theos gémit doucement, les yeux obstinément fermés, pour ne pas sortir de son songe agréable. Mais l’objet commençait à l’écarteler, à tendre sa peau la plus intime, et il avait mal. Les larmes lui montèrent aux yeux et il plaqua son poing contre sa bouche pour ne pas laisser échapper un gémissement de douleur.

La main de Dirriel se posa vivement sur la sienne et il ouvrit les yeux. Il avait peur. Peur d’avoir mal, peur de ne pas y arriver… Les larmes emplirent ses yeux et coulèrent le long de ses joues. Le Dévoué passa son pouce sur ses larmes, caressant tendrement sa joue.

-Tu peux gémir, tu en as le droit. Tu te débrouilles très bien tu vas y arriver, il ne te reste que un ou deux centimètres à gagner, l’encouragea-t-il.

Theos gémit sans répondre. Un centimètre lui paraissait déjà énorme. Il serra les dents. Il devait y arriver !

Il ne sut combien de temps il resta ainsi, haletant. Le Dévoué contrôlait la rapidité de l’ouverture, le laissa faire une pause lorsqu’il commença à sangloter à nouveau. Il frotta son visage avec une serviette douce, sécha ses larmes, et l’épreuve recommença.

Il gardait les yeux fermés, se concentrant sur sa respiration, la paume chaude de Dirriel sur son ventre, les gémissements qui franchissaient ses lèvres, ceux des autres Prétendants derrière les draps blancs, les mots d’encouragement des Dévoués, les cris et les pleurs. Sur tout sauf sur le phallus énorme qui l’écartelait millimètre par millimètre, tirant sur sa peau, forant sa place entre ses cuisses ouvertes.

Et soudain, tout cessa. Dirriel effleura son sexe encore dur en une caresse réconfortante et tourna la mollette dans l’autre sens, commençant à fermer tout doucement le phallus, pour ne pas blesser les muscles tiraillés.

-Voilà, tu as atteint huit centimètres de diamètre, c’est la taille moyenne d’un tentacule de fécondation de notre Dieu. Je te referme.

Theos soupira tout doucement. Avec l'arrêt progressif de la douleur, son sexe bandait de plus en plus, et il rougit de son état.

Dirriel s’amusa gentiment de sa gêne.

-Ca m’arrange que tu sois en érection, mesurer la longueur de ton sexe va être plus simple ainsi.

Il lui retira doucement le phallus qui s’était complètement refermé et badigeonna rapidement son entrée d’une crème rafraichissante, pour aider ses muscles à se remettre de l’étirement brutal, et à se préparer pour la suite.

Dirriel saisit son sexe et le décalotta proprement, avant de présenter une longue sonde graduée à son méat.

Theos ne put s’empêcher de gémir. Il avait détesté qu’on le lave à cet endroit… Il serra les dents et ferma les yeux. La sonde passa son méat et coulissa dans son urètre, ouvrant une partie de lui qui n’aurait pas du être malmenée de cette façon.

-Respire, c’est bientôt finit.

Le jeune Prétendant se rendit compte qu’il avait coupé sa respiration et la relâcha d’un coup, soufflant alors que la sonde atteignait les derniers centimètres. Pour Theos cette manipulation était bien plus intrusive que le phallus…

-Exactement 12 centimètres.

Dirriel retira lentement la sonde, qui frotta désagréablement à l’intérieur de son sexe. Il avait un peu débandé… Il reprit son souffle quelques minutes avant d’ouvrir les yeux et tomba dans ceux de Dirriel, entre ses jambes, tenant une sorte de long appendice souple et très fin. Il lui sourit, et frotta sa cuisse pour l’encourager.

-Je vais mesurer la longueur que tu peux prendre maintenant, souffle bien, ce sera rapide.

Theos hocha la tête et le laissa glisser l’objet à l’intérieur de lui. Il fut surpris. C’était doux comme les tentacules de son Dieu, légèrement rigide. Il avait véritablement l’impression de se faire pénétrer par Nah’Skaar. C’était du moins la sensation qu’il avait imaginé…

Il retint son souffle, submergé de désir. Le long appendice progressait en lui, le forçant à s’ouvrir profondément, pour lui créer une place où se nicher. Il le dénaturait sans pitié, altérant son corps.

Il gémit lorsque sa prostate fut effleurée, et faillit jouir sur le coup. Il n’avait jamais réussi à l’atteindre aussi bien avec ses doigts, et il n’osait pas imaginer la sensation qu’il aurait lorsque Nah’Skaar le pénétrerait. Ce serait si doux. Si bon.

L’appendice progressa encore, frottant sa boule de nerf de manière continue jusqu’à buter au fond de lui, et se retira dans l’autre sens, le faisant pleurer de plaisir. Puis, il fut vide, terriblement vide, et il laissa échapper un soupir à la fois soulagé et déçu. Il avait tellement envie de jouir.

-C’est bien, tu as réussi cette étape, je vais mesurer ta bouche.

Le Dévoué prépara la suite du test rapidement, alors que Theos brulait de se toucher. Il avait vu Dirriel annoter de nombreuses choses sur la liste, et il espérait qu’elles soient positives, et qu’elles lui permettraient de gagner.

Le Dévoué lui présenta le même type de phallus que le premier qu’il lui avait inséré, et Theos ouvrit la bouche, docilement. L’objet glissa entre ses lèvres. Il se força à détendre sa mâchoire, laissant ses dents et sa langues effleurer l’intrusion, pour s’y accommoder.

Il respira calmement par le nez, et retint avec peine le mécanisme de rejet de sa gorge lorsque le phallus en toucha le fond. Il gémit.

Ses lèvres étaient douloureusement étirées, et sa salive coulait sur les coins de sa bouche. Dirriel posa les mains sur sa mâchoire et lui fit pencher la tête en arrière, pour pouvoir enfoncer un peu plus l’objet dans son corps.

Theos eut un petit grondement animal, furieux et indigné, mais ne bougea pas.

-C’est bien.

Dirriel releva les mesures et lui retira doucement le phallus. Theos, enfin libéré, fit jouer sa mâchoire.

Il gronda doucement quand la main du Dévoué se posa sur son sexe.

-Je vais te soulager.

Sa main glissa sur sa hampe, assurée, et Theos se cambra en gémissant. Les doigts du Dévoués étaient frais sur sa peau brulante. Le sang pulsait dans son sexe, au rythme de son coeur battant. Dirriel sourit de sa réaction. Voir son patient prendre du plaisir, et rester calme et docile malgré la difficulté des manipulations, était ce qu’il préférait.

L’affaire fut vite réglée, il ne lui suffit que de quelques coups de poignets pour faire venir le petit blond.

Dirriel se lava les mains et aida ensuite Theos à se relever et à renfiler sa tunique. Il flageolait un peu sur ses jambes, le regard hagard, encore perdu dans les méandres du plaisir et de la douleur. Il le soutint gentiment jusqu’aux escaliers, le laissant reprendre pied avec la réalité à son rythme. Les Prétendants étaient souvent choqués après la première épreuve, et il était important qu’ils puissent se reposer au moins une nuit entière avant de passer à la suite.

-Tu as réussi la première épreuve, lui annonça le Dévoué lorsqu’il le jugea assez remis pour marcher seul, tu peux grimper à l’étage. Tu y trouveras de quoi te restaurer et te reposer avant de passer à la deuxième épreuve. Bon courage.

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