Pourquoi tant de mensonges !?

2 minutes de lecture

Pourquoi nous avoir dupés sur les fondations historiques de la légende

(dont en vérité je ne sais presque rien et ignorais tout avant les souvenirs)

?


Pour répondre à cette question il est nécessaire de savoir trois choses :


Premièrement


les divers narrateurs qui ont composé leurs fictions, ou chroniques, ou poèmes, ou lettres ou textes de natures diverses (dont le tout aura formé les multiples versions de la légende) n'avaient pour matière initiale que peu de choses : quelques passages de ci de là d'ouvrages souvent incomplets ou approximatifs, les strophes d'un, deux ou trois moines-scribes, des généalogies invérifiables, des mythologies nordiques ou germaines antiques, des pamphlets de clercs moralistes, des poèmes de bardes ou plus tardifs...

Le tout plus ou moins longtemps après la période relatée. Parfois des siècles les séparant des évènements. De fait ils ont bâti des châteaux - de sable - avec peu de matériau, de surcroït friable.


Secondement


L'histoire n'aura pas fait mieux.

Manquant cruellement de preuves fiables et cohérentes, tant dans les textes que dans les découvertes archéologiques.

Et sur ce point on est en droit de s'en demander la raison.

La voici :

Ces âges furent tant secoués de batailles, de barbaries, de conquêtes éphémères, d'invasions nombreuses, de successions de chefs auto-proclamés Rex (rois), de trahisons, de meurtres, de massacres... bref, de chaos puissants, le tout aggravé (si ce n'est déclenché) par un empire qui gérait les peuples depuis cinq centenaires avant de s'effondrer (tel château de cartes) ;

que pour lui recoller ces myriades de morceaux multi-fragmentés, dispersés, embrouillés, voire détruits, il aurait fallu la machine à remonter le temps du Doc' fou de ''Retour vers le futur'' !


Elle aura donc préféré coller aux personnages et évènements les plus plausibles, grâce à certains textes sûrs et quelques vestiges retrouvés, ce qui en vérité appartenait à d'autres, le plus souvent proches.


Troisièmement


Chaque romancier de la légende s'est contenté de satisfaire les besoins des dogmes et des convictions politiques à défendre de sa période, voire la sienne personnelle, en y adaptant d'anciennes versions déjà écrites. Le tout se succédant, de versions anciennes en versions nouvelles, tel chapelet de réadaptations augmentées par les inventions de leurs auteurs.


Et vous obtenez la légende la plus populaire de l'affaire du Graal.


Celle que tout le monde a gobé la bouche ouverte.


Après tout, quel mal de faire du fabuleux pour remettre au goût du jour des valeurs enterrées.


Le mal n'est pas de rêver et d'embarquer le monde entier dans un même rêve.

Le mal est de faire passer en légende des versions travesties de l'histoire véritable, au point de réfuter entièrement la possibilité et les plausibilités de cette dernière. C'est à dire de déclarer que tout est invention ou amalgams de diverses périodes et personnages afin d'en recomposer de nouveaux, et seulement cela. Ce fut en effet ce qui a été fait, mais ce n'est pas le fin mot de l'histoire.


Le mal est de faire passer pour loup un loup-garou au point de nier l'existence possible de ce dernier, sous prétexte que seul le loup détient un passé vérifiable (et un présent dans ce cas).

Métaphoriquement parlant.

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