Chapitre 3

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Alev

Je suis une passionnée de livre, j’ai d’ailleurs dû abandonner les miens à new York et compte bien me les faire renvoyer par le club rapidement. J’aime pouvoir me réfugier dans un endroit confortable pour lire, avec l’odeur du café ou des pâtisseries pour me tenir compagnie. Alors l’idée d’ouvrir une café libraire à été une révélation, en passant ce matin dans les rues j’ai repéré un local qui serai complétement adapter, avec une belle mezzanine et une charpente en bois apparente. Je m’arrête donc devant le local et repère quelqu’un a l’intérieur, je me permets donc d’entrer.

_ Bonjour, me présentais je, vous êtes le propriétaire des lieux ?

_ Bonjour, me répond l’homme en face de moi, oui, enfin je vais vendre mademoiselle.

_ ça tombe plutôt bien ! lui dis-je

Nous commençons donc à bavarder un instant, il me fait visiter la boutique, il y vendait des tableaux mais à décider de prendre sa retraite, en cadeau de bienvenue il décide de me laisser quelques tableaux pour décorer les lieux. Nous convenons d’un autre rendez-vous dans la semaine pour finaliser la vente du local, je suis aux anges.

En sortant de la boutique j’ai une drôle d’impression, je me sens vaguement observer. Entament mon retour à l’appartement je regarde plusieurs fois derrière moi mais ne vois rien. Quand je fini par me retourner une dernière fois, des bras me saisissent et je hurle de stupeur.

_ Eh ! tu devrais regarder devant toi Princesa.

La voix de Neven m’arrive aux oreilles et je réagis, il me retient par les épaules pour me retenir de tomber, je regarde encore une fois derrière moi avant de me retirer de son étreinte.

_ Désolé Neven je ne t’avais pas vu. Je lisse ma robe pour ne pas montrer mon moment d’égarement

_ Tout va bien Alev ? Tu avais l’air de chercher quelque chose.

_ Non, non, tout va bien. Je rentre chez moi en fait, dis-je en indiquant la direction de l’appartement.

_ Je vais te raccompagner. Dit-il en m’emboitant le pas, que faisais tu en ville ? tu avais oublié des choses ce matin ?

_ Et bien… je te le dirai quand je serai sur. Dis-je en souriant.

_ Tu à des secret Aleva ? Il me regarde de haut avec un rictus d’étonnement.

Nous marchons silencieux jusqu’à la maison, je le vois monter le perron et ouvrir la porte à l’aide d’une clef qu’il tire de sa poche, je le regarde un instant sans faire le moindre bruit.

_ Visiblement, ton père ne t’a pas dit que j’étais ton voisin du dessous ? Ricane t’il.

_ Apparemment non en effet. Je souffle intérieurement et fini par monter les marches qui me sépare de la porte, je l’ouvre et monte directement dans l’escalier, il me hèle d’en bas.

_ Je peux t’emmener ce soir ? lance-t-il d’en bas. En voiture cette fois.

Je m’arrête dans les escaliers un instant, je le regarde un instant, hoche la tête en signe d’accord et monte dans mon appartement.

Je dois me préparer pour ce soir, pas de robe courte, mes hématomes aux jambes sont trop voyants encore et je ne veux pas avoir à trouver un nouveau mensonge. Je sors donc une robe longue bleu avec des fleur, elle est complétement échancrée sur le côté, mais si je fais attention, mes jambes resterons donc couverte. Mes sandales aux pieds et mon sac dans l’autre main je descends chez Neven vers dix-neuf heures. Je toc mais personne ne répond, je prends mon portable et au même moment quelqu’un monte sur le perron de la maison, je sors et voit un des gars du club, je le reconnais simplement grâce a son cuir, son visage m’est complétement inconnu en revanche. Il a l’air si jeune, il me regarde et me sourit instantanément.

_ Bonjour, je suis Lenon, on s’est vu au clubhouse hier soir.

Il me tend la main, je la sers avec sympathie, il me fait penser à un chaton tout juste sortit du panier, il va se faire dévorer par les Slayers s’il ne prend pas un peu de poils au menton.

_ Bonjour Lenon, enchanté. Tu sais peut-être ou es Neven ?

_ Il m’a appelé il y a dix minutes, il a une affaire a réglé pour le club avec Alec, il ne sera pas disponible pour t’emmener rejoindre ton père, il m’a donc chargé de t’emmener à bon port. Il me sourit et j’acquiesce. Alors en voiture madame.

Nous montons dans une vieille Cadillac verte d’eau avec un toit blanc, elle est sublime, je sais qu’une des activités du club est de rénové des voitures pour les revendre, je devrai peut-être voir s’il est possible qu’ils me trouvent une jolie voiture pour moi.

Nous arrivons au club, il y a déjà du monde, Lenon vient m’ouvrir la porte gentiment, très chevaleresque ce garçon. Je rentre dans le club après avoir salué quelques personnes que je reconnais comme étant les vieux amis de mon père, ces gens se souviennent de moi avec dix ans de moins, quel choque cela doit être. A l’époque je courais dans les couloirs du garage, je sautais sur les capots des vieilles voitures, je trainais dans le clubhouse et dessinait sur la route à la craie devant le shop de mon père. En grandissant, j’ai fini par détester cet endroit, j’y ai vécu les pires moments de ma vie, le plus terrible de tous étant la mort de ma mère.

Accident de voiture, enfin, c’est ce que mon père m’a dit. En réalité, et ça je l’ai compris une fois que mon père m’a envoyé chez les Slayers de new York, la mort de ma mère est directement liée aux activités du club de mon père. Finalement, j’en suis arrivé à la conclusion très simple je vous l’accorde, qu’il était le responsable de sa mort.

Je l’ai détesté pour ça. Vraiment. Mais avec le temps, je me dis que s’il avait pu le prévoir, il aurait tout fait pour l’éloigner elle aussi, c’était la lumière de son existence. J’avais treize ans quand elle est morte. J’ai eu le temps de les voir s’aimer à mourir. Il la regardait comme si c’était la seule femme de l’univers, comparé à ses collègues du club qui allait de femmes en femmes sans trop y accorder d’importance. Non, mon père respectait ma mère plus que n’importe qui d’autre. C’était sa force, mais aussi sa faiblesse. C’est ce qui l’a tuée.

Alors que mes pensées déroulent, mon père me prend dans ses bras quand j’entre dans le salon, il m’embrasse et je lui rends son étreinte. Il monte sur une chaise et me fait monter à ses côtés, pour prendre un peu de hauteur.

_ Bonsoir ! Bonsoir ! hèle t’il pour avoir l’attention de la salle. Je voulais vous présenter officiellement ma fille, des chuchotements commencent alors. Je sais que certains se demandent pourquoi ils ne l’ont jamais vu, peu importe, elle est ici chez elle jusqu’à temps qu’elle retourne à New York. Je vous prie de lui réserver l’accueil quelle mérite !

Mon corps entier est stoïque. Il s’attend vraiment à ce que je reparte à New York ? Il va être déçu mais tant pis, je ne peux pas retourner là-bas et risquer de me faire tuer par un psychopathe. Et si je lui en parle il retournera le pays pour le trouver et finira par s’attirer des ennuis.

Nous descendons de nos chaises et je fini par aller vers le bar ou Lenon sert les Slayers qui sont accoudés. Il me regarde et me fait un clin d’œil en m’ouvrant une bière fraiche. Je pose mon sac derrière le comptoir, bien que si je l’avais laissé en plein milieu de la salle personne ne me l’aurait volé. Je regarde Lenon et nous commençons à discuter, il me raconte son arrivé dans le club et quels genres de connerie ils lui font faire pour s’intégrer. Je ri à ses mimiques et quand je reprends mon souffle je vois Lenon fixer un point derrière moi. Je tourne la tête et voit Neven, il vient d’arriver avec Alec.

_ Alors Léni, on fait rire les demoiselles maintenant au lieu de servir les bières ? dit-il d’une voix rauque.

_ Voilà pour toi Neven, désolé. Il lui tend une bière.

Lorsque Neven saisit sa bière, je remarque ses phalanges explosées, ses bras lacérés et pleins d’entailles, je me relève d’un bond de mon tabouret et le regarde avec interrogation.

_ Neven, qu’est- ce qui t’es arrivé regarde tes bras ! Dis-je avec stupeur.

_ Ne t’en fais pas Princesa, demain il n’y aura plus rien. Il rit puis se stop net en grimaçant.

_ Soulève ton pull. Lui intimais-je

_ Tu veux me déshabiller devant les yeux de ton père maintenant ? Me dit-il en riant ?

_ Tu es visiblement blessée et je ne vois pas ce qu’il y a de drôle. On dirait que tu t’es fait passer à tabac ma parole. J’éructe de colère et il se penche à quelques centimètres de mon oreille

_ Qui te dis que ce n’est pas moi qui suis passé à tabac quelqu’un ?

Je sens son souffle caresser mon lobe et je me recule par avance, il sourit et passe devant moi, sa bière toujours à la main, en direction de l’escalier. Lenon est resté muet pendant un instant et finit par poser sa main sur mon épaule.

_ Tu sais Alev, c’est courant que Neven et Alec reviennent dans cet état. Enfin d’habitude c’est Alec qui s’occupe de faire ce genre de chose.

_ De quel genre de chose tu parles ?

_ Passez à tabac ceux qui le mérite.

Je ne vois pas qui pourrait mériter un traitement pareil dans l’entourage du club, je décidé d’aller voir s’il va bien, je suis sur qu’il était bien plus mal que ce qu’il laissait paraitre.

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