Trahir c'est mourir...

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Quand je l'ai connu c'était un looser, ma femme l'a trouvé hilarant alors elle me l'a présenté.
Elle avait raison, c'était un marrant, elle a le nez fin. La radio avait besoin de son clown. Il a cassé la baraque, j'étais content, pour lui et pour l'audimat. Je le payais bien, la fréquence tournait pas mal avant lui, mais avec Cchhh elle a pété le plafond dès sa troisième chronique.

Un puis un jour, il a cessé de m'amuser.
Les cornes ça va, ça vient. Judith est une femme vachement belle, sexy, c'est pour ça que c'est ma femme. Elle était un challenge. Je suis pas extraordinairement beau, mais je crois que l'amour que j'ai pour elle l'avait capturé et me rendait indulgent. Alors elle de temps en temps, elle goûtait et elle revenait toujours, parce qu'il y avait un truc entre elle et moi, un truc spécial. Elle me l'avait dit un jour : "Personne ne m'a jamais aimé autant que toi, quand tu me regardes, j'ai l'impression d'être une étoile, ça me fait décoller, pis t'a du pognon ! "

Ça c'était une blague entre nous, parce que le pognon il venait de son père, mais c'était une bille en affaire, moi, je gère. Judith, c'est mon soleil. Quand elle allait voir à droite à gauche pour vérifier, si c'était moi son plus grand fan. J'étais son miroir de sorcière "Dis-moi que tu m'aimes plus que le monde entier, plus que toi-même..."

Putain Judith ! Ce que je t'ai aimé.

J'ai bien vu comment il la regardai, le clown, elle faisait sa belle, ils s'amusaient, rien de nouveau sous le soleil. Et tout à coup ils se sont emballés : ça baisait partout, même les mensonges devenaient gros comme des immeubles.
J'ai pas l'humour en pins, même si je peux la faire rire. C'est pas comme lui, clown c'était son taf et ça matchait entre eux.

Elle a cessé de me "voir", elle regardait à travers moi, elle n'avait plus besoin de son miroir, elle en avait trouvé un autre. Je l'ai supporté un temps, mais devenir son fantôme ça m'a rendu fou.
Et l'autre, elle a pas duré longtemps, sa culpabilité. Je lui en avais donné assez, pourtant. Même ces shows, j'étais prêt à les lancer. Et puis Judith est devenue plus sournoise. Moins attentive à sauver les apparences. Elle en n'avait plus rien à carrer de moi : "Gère les affaires chéri ! J'm'envois en l'air !"

J'en ai eu marre. Je l'avais perdu, j'ai eu peur qu'en plus elle me pique mon taf, qu'elle m'écarte et que l'autre con ramasse tout.

Son grand soir... Je suis allé lui rappeler qu'il me devait tout et je pensais "même ma femme". Je l'ai fait boire comme un trou, c'était pas difficile, il levait facilement le coude. Et puis j'ai déglingué les freins de la Jaguar, il n'avait qu'à la prendre aussi en bonus et je leur ai dit d'aller faire un tour...

Putain Judith ! Ce que je t'ai aimé.

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