Cacastrophe et cacaphonie.
Elle démarre bizarrement cette journée. Déjà parce que j'ai allaité toute la nuit (en rêve) et c'était hyper étrange. Du coup, je me crois mercredi et il me faut un petit temps pour reconnecter mon cerveau en mode "ah non, c'est mardi, tu te lèves !" Je passe par la case douche et brushing, car j'ai la même coupe que Miss France mais pas sa coiffeuse attitrée. Je vous laisse imaginer l'aspect de mes cheveux en pétards qui ne veulent pas se mettre là où ils devraient aller.
Petit déjeuner : pain noir gourmand et fromage. Un peu de maquillage et c'est parti. Le soleil est là, je tente les espadrilles en toile blanche. Quatre semaines que je les ai achetées et qu'elles n'ont pas quitté leur carton, à cause de cette météo surréaliste et capricieuse.
Petite marche à pied tranquille et sereine, arrivée à l'école, photocopieur et plastifieuse qui marchent relativement bien. Arrivée des élèves entre 8h05 et 8h15; bon début de matinée. Les neurones chauffent, les fractions décimales et les nombres à virgule passent plutôt bien.
A la récréation, les esprits s'échauffent, les noms d'oiseaux fusent, les doigts d'honneur aussi. Je fais le nécessaire. Nous répétons pour le spectacle, la chorégraphie d'escrime, sans les épées mais avec la musique. Je gère la suite de l'embrouille, ça monte encore d'un cran. Des insultes sont lancées à nouveau ainsi qu'un stylo. Je fais intervenir la directrice. La collègue arrive, je suis en mode "cocotte minute", la pression au max. Résultat ? Impossible de remettre la main sur le tas de feuilles que je suis sensée distribuer. Je mets les élèves au travail, je me pose au calme et je réfléchis. Je farfouille dans mes tas de copies. Je trouve enfin le paquet de polycopiés. On peut reprendre, il est 11h20. La matinée se termine. La directrice m'informe qu'elle me rend les deux garçons, elle a musclé son jeu et a fait le nécessaire. On sort au portail. Rien ne se passe.
12h20, elle vient me voir. Appel téléphonique des parents vindicatifs. Elle essaie d'expliquer. Ils raccrochent. Elle rappelle et les convoque pour 13h30. Je me rue sur les FLeurs de Bach et termine ce que j'ai à faire.
13h30 , l'entretien est très houleux, très tendu. Je ne dis rien, j'attends que l'orage ne passe. La directrice parvient à en placer une. Elle s'efforce de dénouer la situation. Je sens mon cœur battre fort dans ma poitrine. L'entretien se prolonge. Vers 14h15, je repars vers la classe, une intervenante en arts est là pour avancer sur la sculpture artistique que nous avons commencée.
L'après-midi est crispant, j'entends les éclats de voix dans la classe d'à-côté, c'est musclé et orageux aussi de son côté. Je mets les élèves en temps calme, musique instrumentale, je leur offre quelques pages d'un livre et les esprits s'apaisent. Nous terminons par un goûter pour un anniversaire.
16h15, les enfants finissent les cours. Je reste jusqu'à 20 heures pour rédiger le dossier que nous transmettons en haut lieu pour informer des agissements, des accusations, de la défiance.
Je passe un dernier mail pour dire ma satisfaction que la situation se soit dénouée, je reconnais les maladresses et les torts que j'ai pu avoir. Je reçois, en retour, des mots apaisés et apaisants, ainsi qu'un message d'excuse.
Pffff, après la pluie, le beau temps. Ouais, faudrait juste que l'éclaircie dure un peu.
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