Chapitre 9 : Frank Lewis

7 minutes de lecture

Deux semaines... Ce que c'était long! Elle avait bien tenté un ou deux messages après la première semaine passé mais sans aucune réponse. L'envie de se rendre à Downstreet était forte, mais Pauline n'avait pas envie de décevoir la Punk en s'y rendant.

Aujourd'hui, c'était le quatorzième jour et elle ne pouvait s'empêcher de jeter de furtifs coup d'oeil sur son téléphone au coin de son bureau. La petite bourgeoise n'arrivait même plus à se concentrer sur son travail tant elle était impatiente du moindre signe de vie. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle venait de refaire pour la cinquième fois le même plan. Son cerveau était en pilote automatique.

Et puis, qu'est-ce que Kiso pouvait bien faire qui prennent autant de temps? Elle lui avait promis que ce n'était rien de dangereux, c'était déjà ça.

« Alors chère Pauline, vous avez bien triste mine aujourd'hui.

L'architecte fut prise d'un soubresaut à l'entente de cette voix cristaline. En levant la tête, elle apperçut ses cheveux longs cheveux rouges synthétiques. Un visage faussement amical la regardait avec des petits yeux vilains. Un regard de serpent.

  • Moi? Non je me porte à merveille Stacy. Ne vous en faîtes pas. Répondit Pauline, masqué d'un faux sourire.

Elle était peut être naïve mais pas au point de faire confiance à sa collègue. La première à raconter qu'un de leur associé, Thierry, avait était mise à la porte par sa femme. Ou encore qu'Emmanuel le concierge ne prenait jamais de douche. Qu'Antoîne était adopté car laissé par ses parents. Ceci et quelques vidéos puis photo compromettantes qu'elle prenait dans les soirées qu'elle organisait faisait le portrait d'une personne tout sauf fiable.

Le genre de gens que Pauline n'aimait pas mais dont les anecdotes plaisait à beaucoup. Dont ses collègues, et même en dehors à son amie Claire.

  • Alors je ne sais pas comment vous faites pour dormir tranquillement quand on est au courant de ce qui va se passer ce soir. Reprit le serpent, mélodramatique.
  • Ce qui va se passer ce soir?

Et mince, elle avait mordut à l'hameçon.

  • Comment? Vous n'êtes pas au courant? Ces barbares de la basseville font leur tournoi clandestin cette nuit. Du combat sauvage comme ils l'appellent. Je ne sais pas comment vous avez réussit à passer à côter de la nouvelle. N'avez-vous pas vu davantage de patrouille aujourd'hui?

Des combats clandestins... elle en avait déjà entendue parler dans les journaux. C'était assez populaire et dangeureux mais elle ne s'était jamais penchée dessus. Après tout, les combats n'avait jamais était sa passion mais plus celle de Kiso.

À ce moment, son masque se fendit. La coïncidence était trop grande. Se pourrait-il que....

  • Faites bien attention, d'accord? Demanda Stacy.
  • Bie-Bien sûr! Je...je, je dois y aller j'ai une course à faire! S'empressa Pauline.

L'architecte ne prit pas la peine de regarder le visage de sa collègue et sortit immédiatement des bureaux. Il était treize heures et d'après les infos de son téléphone le tournoi se délourerai dans dix heures. Elle avai besoins de conseils.

En fouillant son répertoire, elle décida de contacter d'abors sa confidente.

  • Si je connais le tournoi Brutal? Bien sûr que oui c'est hyper connue! J'y allais à chaque fois avant.

Son téléphone n'avait malheureusement pas le pouvoir de réduire les décybelles de Claire même en baissant le son. Mais ça ne l'embêtait pas réellement. Elle était concentrée sur autre chose après tout.

  • Tu y allais? Et.. c'était comment? Et pourquoi avant? Enchaîna Pauline nerveusement.
  • Dis donc, tu en as plein de questions pour une fois. Ricana l'enthousiaste. Ça se passe dans la grosse usine qu'on peut voir de n'importe où. J'y allais quand j'habitais encore à Downstreet mais c'est mal vu ici. Ah! faut que je te laisse, mon client vient de me faire remarquer que le feu vient de passer au vert. Bisous!

À peine l'appel fut close, qu'elle en composa un nouveau.

  • Bonjour Pauline, j'espère que vous ne me contacter pas car votre coeur vous pose de nouveau souci.
  • Non Jasser, désolé de te dérangr mais je voulais te demander si tu avais déjà entendue parler du tournoi Brutal. Tu es l'une des seuls personnes que je conaisse qui à grandi là-bas.

L'Homme ne répondit pas tout de suite, semblant hésiter.

  • Étrange d'appeler son généraliste pour ça, tu ne trouves pas? Éluda le médecin sur une pointe comique.
  • Je sais bien, mais je crains qu'un proche s'y rende et je sais pas ce qu'il se passe. Elle marqua une longue pause puis reprit. Et ça m'inquiète.

La voix tremblante de sa patiente, non, de son amie, ne laissa pas le choix au jeune docteur.

  • Ne t'en fais pas, les tribunes sont rarements un problèmes. Mais si ça t'inquiète vraiment, je comptais y aller. Je t'ammène avec moi si tu le souhaites. Proposa Jasser.

Vraiment inquiète? Si elle l'était? Évidemment!

  • Oui, je voudrais bien s'il te plait.
  • Très bien, je passe te prendre à dix-huit heures à la mairie.
  • Merci Jasser. Termina Pauline, une note rassurée dans sa voix.

L'attente était insoutenable. Une multitude d'idée traversait la tête de la rousse. Faisait-elle partie du tournoi? Ou bien était-elle secrètement une ouligane? Et puis d'abord c'était quoi ce tournoi brutal d'abord? Elle n'en avait que brièvement entendue parler avant.

Son coeur commençait tout juste à s'accélérer lorsqu'une voiture rouge aux angles arrondis s'arrêta en face d'elle. La fenètre descendit, dévoilant le visage souriant mais sérieux de Jasser.

  • Prète? Demanda-t-il simplement.

Le cerveau remplit de doute mais le coeur emplit de courage, Pauline serra ses poings puis répondit.

  • Prète.

Et ainsi, ils voyagèrent jusqu'à DownStreet. Le duo demeura silencieux sur le trajet. Du moins jusqu'à ce que l'architecte apperçois les premiers tracts faisant l'éloge du tournoi: « Le démon du pacifique contre le chevaucheur de l'enfer! » .

Ils étaient à un bon kilomètre de l'usine quand Jasser gara sa voiture. La foule devenait si dense que circuler était impossible.

  • Il y a tellement de gens. Murmura Pauline
  • C'est normal. Le Brutal Tournoi est très connue, des gens de toutes villes et localités y viennent. C'est si viral que même les sites autorisés par la hauteville n'arrivent pas à censurer toutes les rediffusions en streamings.
  • Je ne savais pas que tu aimais ce genre d'événements. Lança Pauline.

Jasser s'arrêta, puis secoua la tête négativement.

  • Je ne les apprécies certainement pas. Quel médecin digne de ce nom pourrait les aimer?
  • Hein? Mais pourquoi s'y rendre alors?

Il resta silencieux, scrutant la foule en fronçant les sourcils. Avait-elle dis quelques choses qui ne fallait pas? L'anxiété sociale de Pauline la contraint à revenir sur ses mots.

  • Désolé... si tu ne veux pas en parler je te force en rien
  • Non, ce n'est rien. En faite, si je viens aujourd'hui, c'est car l'un des combattants n'est nul autre que....
  • Frank Lewis. Annonça une voix familière.

La jeune femme se retourna aussitôt. Un sourire naturel se forma sur son visage à la vue d'un certain hispanique.

  • Éstéban! S'exclama-t-elle, accourant vers lui.

Il ouvrit ses bras. Pauline l'enlaçant joyeusement en rigolant.

  • Deux semaines sans vous voir, c'était long!
  • Oui tu l'as dis. Downstreet est tout de suite plus fade sans ton côté haut en couleur. Taquina-t-il.

La seconde d'après, elle sembla regarder derrière lui, puis à ses côtés. Sans doute à la recherche de quelqu'un.

  • Et... et les autres, où sont ils?
  • Les autres? Tu parles de mon imbéciles de frères et Papy? Questionna Éstéban, éttoné.
  • Oui! et Kiso, ils... ils ne sont pas avec toi? Demanda-t-elle, visiblement déçu.

L'hispanique quitta l'étreinte de son ami et la dévisagea curieusement.

Kiso ne te l'a pas dit? Aujourd'hui elle combat. C'est elle qui est au tournoi. Sébastian et Anthony la prépare en ce moment.

À ces mots, Pauline trésaillit et recula d'un pas. Elle avait des doutes, certes, les coïncidences pour que sa cogneuse fan de combat ne participe pas à un événements majeurs aurait était plus que surpenant. Mais mise devant le fait accomplis qu'elle lui avait caché la vérité, c'était tout autre choses.

  • Pauline, ça va? S'inquiéta Éstéban, suivit de Jasser qui l'aidèrent à se tenir debout.
  • Oui, je n'ai pas était prévenu c'est tout. Je ne sais presque rien de ce tournoi, ni de son adversaire mise à part que c'est dangereux. Soupira la jeune femme.
  • Mais, ton amie va vraiment l'affronter? Elle va vraiment affronter Frank Lewis? Questionna hâtivement Jasser, silencieux jusque là.

L'Hispanique hocha sombrement la tête, le médecin en restant bouche bée. Pour Pauline, elle tenta de suivre la conversation. Ce nom lui éait familier. Elle était persuadé de l'avoir déjà entendue quelque part.

Et ce fut un son, un bruit qui lui raffraichit la mémoire. Ce vrombrissement emblématique d'une meute de motos qui se rapprochaient. Derrière eux, ils entendirent la foule devenir hystérique sous de la musique métallique. Tous s'agitèrent alors que les bruits s'approchaient, s'écartant devant les rugissements mécaniques.

  • Vite! Poussez vous vite! Ordonna Éstéban.

Il les prit rapidement par la main et les éloigna de la route juste avant le passage des motos. Puis elle le vu: chevauchant une Néo-Ducati MX, ornée d'une série de néon écarlate et dont le museaux crachait des flammes. Il était là, surgissant derrière la fumée, le hors-la-loi.

Des vêtements de cuir sombre recouvert de pique métalliques, des cheveux bruns en bataille s'associant avec une pilosité en forme de favoris et de bouc sauvage. Le tout donnait un aspect démoniaque. Sans parler de ce visage... un visage dur, changé par le temps et l'alcool, les combats.

Mais ce qui lui glaça le sang, c'était ce large sourire carnassier qu'il avait.

Sans prévenir, le chef de meute se mit à hurler face à la lune. Sa meute en fit de même, puis rièrent tel des déments. Tous, armés jusqu'aux dents. Sur le dos de chacunes de leurs vestes était visible le même insigne fait de néon blanc et carmin: celui d'un squelette dansant autour d'un cercle de flamme.

Les DevilsRiders... murmura Pauline.

C'était les bandits les plus dangeureux. Pas les plus nombreux ou les plus riches. Mais ceux qui causaient le plus de dégâts. Matériels comme humains. Soudain, Les bikers embrayèrent, manquant d'écraser les passants et percutants les autres. Partis, ils laissèrent sur leur sillage des flammes et une foule affolé.

Kiso allait vraiment affronter ce démon?

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Lordrake ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0