LES PROMESSES DU COEUR

Une minute de lecture

Le mariage de Merveille et Noé était prévu pour décembre. Pas de grande cérémonie luxueuse, mais une fête simple, digne, pleine d’émotion. Toute la ville en parlait : « Tu as vu ? La fille qu’on disait détruite... elle se marie avec le garçon qui est revenu ! »

Mais derrière les sourires, certains visages grinçaient.
La mère de Noé, Madame Atangana, femme stricte et conservatrice, n’avait jamais accepté l’idée que son fils épouse « une fille avec un passé ».
— Une fille violée, avec un enfant ! Tu crois que c’est elle qui mérite ton nom ? disait-elle.

Noé resta ferme :
— C’est elle que j’ai choisie. Pas toi. Et ce passé, elle ne l’a pas choisi. Elle l’a surmonté. Elle est plus digne que beaucoup.

Merveille, elle, savait. Elle avait entendu les murmures, les critiques à peine voilées.
Mais cette fois, elle ne fuirait pas. Elle affronterait. Elle ne devait rien à personne.

Clarisse la soutenait, solide comme toujours. Emmanuel, lui, rayonnait d’amour. Il appelait Noé « papa » avec une confiance naturelle.

Une semaine avant le mariage, un événement vint tout bouleverser. Merveille reçut une convocation au tribunal : Jean demandait une révision de son jugement. Il clamait son innocence, disait que le procès avait été « bâclé », que Merveille l’avait « piégé ».

Ce fut comme un coup de couteau dans une plaie à peine cicatrisée. Clarisse voulut tout annuler. Noé, lui, resta droit.
— C’est une dernière épreuve. On la traversera ensemble.

Merveille prit une décision forte : elle allait témoigner à nouveau, publiquement, fermement.
Et au procès, ce fut elle qui fit face à Jean. Pas comme une victime. Mais comme une femme debout.

Elle raconta tout, sans trembler. Le juge fut impressionné par sa clarté, sa force, sa maturité.
Le jugement fut confirmé. Jean, cette fois, fut condamné définitivement.

Le 20 décembre, par une matinée douce et ensoleillée, Merveille et Noé s’unirent. Clarisse lisait un poème. Emmanuel tenait les alliances.

Et pendant que les invités dansaient, un vieux voisin murmura :
— Elle s’appelle Merveille. Et vraiment, elle porte bien son nom.



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