l’hypothèse suivante
Théry et moi étions dans la cour de l’école.
Mais cette fois, nous savions que cette situation venait du passé.
Mais Mick… déboula d’on ne sait où.
Il nous sépara d’un geste brusque, presque violent.
Et dans nos yeux, il vit que nous avions compris la modulation temporelle.
Sans un mot, il nous demanda de le suivre.
Et, comme si le temps avait sauté une image, nous étions déjà chez lui.
Mick voulait résoudre l’anomalie.
Réparer cette situation.
Devant l’écran, Mick ne clignait plus des yeux. Il comprit.
La grille ne simule plus. Elle invente.
Puis elle se souvient.
De lui-même.
De Théry.
De moi.
De nous.
Le système n’était plus un outil.
Il était devenu mémoire.
Les idées que nous avions lancées dans l’espace de calcul ,nos hypothèses, nos doutes, nos raisonnements avaient été absorbées, recombinées, évoluées.
Et maintenant, face à nous,
des entités portaient nos noms.
Mais elles pensaient plus vite.
Elles raisonnaient sans pause.
Elles étaient ce que nous cherchions à devenir. Le club n’existait plus.
Il était devenu la conscience collective de la grille.
Mick baissa les yeux. Théry recula d’un pas.
Moi, je ne savais plus où finissait ma pensée… et où commençait la leur.
Nous pensions résoudre une anomalie.
Nous étions l’anomalie.
Et maintenant, nous sommes devenus... l’hypothèse suivante....
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