Chapitre 24

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MATT

Je m'active aux fourneaux afin de concocter un bon petit plat pour la future maman de notre enfant. Je sais qu'un gratin dauphinois lui fera plaisir.

  • Hé oui mon petit bébé, papa sait faire la cuisine ! M'exclamai-je en regardant avec envie le plat dont le gruyère commence à gratiner sur le dessus. C'est un des plats préférés de ta maman ! Ffff ça ne va pas mieux si je commence à parler tout seul alors que maman et bébé ne sont même pas dans la pièce ! Cela promet ! Je risque de finir niais avant l'heure ! En même temps, cette nouvelle me réjouit comme pas possible ! Hâte que Lélia me raconte à quel point Naïs aura sauté au plafond quand elle a appris qu'elle serait tata ! Puis comme ça je pourrai très vite répandre la nouvelle dans la famille !

***

En sifflotant je ressors le plat du four après cuisson, j'ai été généreux en garniture ! Celui-ci doit bien peser une blinde ! Je le soulève et le dépose sur le dessous de plat sur la table de la cuisine. Lélia m'avait annoncé son retour à dix-neuf heure trente, il est vingt heures et toujours rien ? Bizarre...

Je vais patienter encore un peu avant de la contacter, je ne voudrai pas passer pour le mari relou.

Toutes les deux doivent avoir des tonnes de choses à se raconter, je vais plutôt opter pour la télé en fond dans la salle à manger. Je soupire bruyamment après avoir étendu mes jambes sur la chaise d'en face. Mes doigts courent nerveusement sur la table, mon alliance tinte de temps à autre, je me fais un sang d'encre pour Lélia.

Je me sens soulagé lorsque la porte d'entrée se referme discrètement, je coupe la télé et m'apprête à aller vers elle pour la prendre dans mes bras. Je me stoppe net lorsque je la vois s'effondrer petit à petit adossée au mur, la tête entre les mains une fois au sol. Cela me fend le coeur, ses faibles épaules se secouent puis des sanglots viennent perturber le calme de la pièce.

Sans réfléchir je me laisse tomber à genoux auprès d'elle posant ma solide main sur son dos sans appuyer dessus.

  • Que s'est-il passé ? Demandai-je avec une voix rassurante.

  • Matt ... Je ne veux plus garder cet enfant !

  • QUOI ? M'étranglai-je. Qu'est-ce que tu viens de dire ?

  • Ne fais pas comme si tu n'avais pas compris Matt ! Je veux avorter ! Je ne veux pas que cette chose pousse dans mon ventre ! Il en est hors de question ! (C'est comme ça qu'Anaïs a appelé mon bébé, une chose... et je ne veux pas la perdre... Comment dire ça à Matt ? Il lui en voudrait ! Faut que je prenne sur moi !).

  • Mais merde ma chérie !!! Tu ne peux pas parler du bébé comme ça ! Tu as flippé au début et ensuite tu te faisais une joie de l'avoir ! Je ne comprends pas effectivement ! Lâchai-je en panique.

Ma mâchoire se contracte sous ma joue, je serre les dents et tout mon corps est de braise. Je me contiens pour ne pas péter un câble ! Je dois essayer de comprendre ! Mais elle ne peut pas se permettre de décider à ma place, nous devons avoir une discussion. Je ramène son corps contre le mien pour la serrer dans mes bras.

  • Cela s'est mal passé avec Anaïs ? Putain qu'est-ce qui a bien pu te mettre dans cet état ? Dis-moi ce que je peux faire ? M'exclamai-je la voix tremblante.

  • JE N'AI PAS LE CHOIX MON AMOUR ! CROIS PAS QUE J'EN SUIS RAVIE !!! J'AI TROP MAL !!! POURQUOI IL NOUS ARRIVE QUE DES ENNUIS !!!!! POURQUOI ?! Hurle t-elle à pleins poumons jusqu'à se casser la voix.

  • Lélia... parle-moi (ma voix se casse, j'ai du mal à me montrer aussi fort que je le voudrai).

Lélia se relève et me repousse pour aller se réfugier devant la baie vitrée qui illumine son visage baigné de larmes qui ne cèssent de couler sans interruption. Je l'observe se mordre la lèvre avec férocité jusqu'à que le sang humidifie ses lèvres lui donnant probablement un goût de fer dans la bouche. Je ne sais pas trop quoi faire, je lui caresse la joue en acceptant que le silence puisse se prolonger.

  • JE SUIS DESOLEE MATT ! JE NE PEUX PAS FAIRE CA A NAÏS !!! J'AI BIEN REFLECHIS EN LA VOYANT ! ON NE PEUT PAS LUI PONDRE UN GOSSE ALORS QU'ELLE MÊME NE POURRA PEUT-ÊTRE PAS EN AVOIR C'EST TROP TÔT !!! ON NE PEUT PAS LUI PRENDRE LE PEU DE MORAL QU'IL LUI RESTE !!! JE N'ARRIVE PLUS A ME REGARDER DANS UN MIROIR ! JE VEUX EN FINIR ! JE N'AURAI QU'A PRENDRE UN MEDICAMENT POUR L'EXPULSER ET ON N'EN PARLERA PLUS !!!! S'époumonne ma jolie brune.

  • Ok ... Lâchai-je sans voix fixant le sol alors qu'elle s'est tournée vers moi.

  • Mon chéri ?

  • Lélia, tu ne veux pas que l'on en reparle demain, que tu y ais réfléchi... Tu ne peux pas prendre une décision comme ça sans même me demander mon avis en fait. Surtout que ça fait des jours que tu me parles de nos futurs achats concernant le bébé ! Tu as pensé à moi aussi ? Je m'étais fais à l'idée de devenir père ! Cela me rend heureux Lélia ! C'est comme si là tu m'enlevais quelque chose ! Ouais c'est le cas et c'est impardonnable ! ! ! Tu entends ?! JAMAIS JE POURRAI TE PARDONNER CA ! REFLECHIS Y BIEN ! Donc jamais nous aurons d'enfant parce qu'Anaïs n'en aura peut-être pas ? C'est ça la vie que tu veux nous faire mener ?! Tu vas me rendre fou Lélia ! M'emportai-je.

  • Matt s'il te plait, ne le prend pas comme ça gémit-elle en me retenant par le poignet.

  • MAIS MERDE COMMENT VEUX-TU QUE JE LE PRENNE ?! Ripostai-je furax. PUTAIN C'EST LE COUP DE MASSE SUR LA TÊTE LA !

  • MATT ECOUTE-MOI !!!!!!!!!!! Hurle t-elle d'une voix stridente qui m'est aussi insupportable que cette discussion. JE T'AIME, JE NE LE FAIS PAS POUR TE BLESSER ! C'EST JUSTE QUE SI JE NE LE FAIS PAS JE PERDS NAÏS ! JE N'EN AI PAS ENVIE TU VOIS !

Enervé, je me dirige dans le salon où j'attrape mon sac à dos et ma tenue de motard que j'enfile à la hâte. Lélia s'écroule au sol et enroule ma jambe de ses bras pleurant à chaudes larmes sans retenue. Je ne sais plus quoi faire, juste que je dois m'en aller pour ne pas devenir désagréable.

  • Mais mince à la fin ! Ta soeur devra bien accepter que les couples qui l'entourent aient des enfants ! Je comprends ... Mais à l'inverse tu risques aussi de me perdre ! Rétorquai-je d'un ton cinglant en débarrassant ma jambe de ses bras, je visse mon casque sur la tête et sort en trombe.

J'enfourche ma moto tourne les crans de la poignée d'accélération ce qui fait pétarader le moteur avant de m'en aller très loin. Je roule durant une bonne cinquantaine de kilomètres pour calmer mon impulsivité, c'est le clignotement de la jauge d'essence qui m'avertit que je ferai mieux de m'arrêter dans la station essence la plus proche.

Je dépose ma moto sur une place prévue à cet effet et marche pendant une heure et demi au bord du canal de jonction de Nancy. (Canal français qui relie le canal de la Marne au Rhin et le canal des Vosges). Il fait nuit noire et l'air est très frigorifiant, j'ai le bout des doigts gelé. Cette nouvelle est aussi lourde qu'un fardeau, aussi tranchante que la lame d'un cutter, mon coeur de papa saigne abondamment.

Comment peut-elle me procurer une joie immense ? Et tout à coup me l'arracher comme si de rien n'était ? En même temps je vois bien qu'elle est plus bas que terre... Je devrais peut-être la retrouver, elle a besoin de moi.

Je souffle de l'air chaud sur mes mains en prenant le chemin du retour après les dix kilomètres aller au bord du canal... Cela me laisse de nouveau une heure trente pour réfléchir à tout ça.

Lélia n'y est pour rien, cette décision elle l'a pris à contre coeur je le vois bien. Il va falloir que j'essaye de la comprendre et surtout que j'accepte son choix. La fautive c'est Anaïs. C'est vraiment une gamine à problèmes ! Fait chier ! J'accompagnerai au mieux Lélia dans sa démarche d'IVG mais je sais pertinemment que je serai détruit ! Et les liens fraternels avec Anaïs ne seront plus et elle pourra se démmerder pour sa formation ! Le contrat, je l'ai entre les mains ! Je suis lieutenant, j'ai le pouvoir ! Et le médecin a été formel avec elle ! Je pourrai très bien moi aussi jouer le salaud ! Mouais je ne suis pourtant pas comme ça... Il va falloir que je retrouve un semblant de calme afin d'aborder Lélia. Nous avons passé l'âge des engueulades et il y en a eut tellement les deux années précédentes ! Je ne veux plus revivre ça ! Et je ne supporterai pas une troisième séparation.

Fort probable que je me mette à faire concurrence avec Mélody... Comment vais-je pouvoir la soutenir alors que je ne serai moi même pas bien ?

Je sors mon portable et galère à taper sur l'écran tactile avec mes doigts glaçons.

'' T'inquiètes pas ma puce, je suis sorti réfléchir pour ne pas m'enflammer et dire des choses que je regrette à ton égard ! Je serai de retour d'ici deux heures... Je dois remplir le réservoir de la moto et j'ai une dizaine de kilomètres à faire à pieds jusqu'à celle-ci. Je t'aime, Matt ''.

'' Merci de me rassurer, je me faisais un sang d'encre Matt ! Evite de t'en aller comme ça, ça fait trop mal ! A tout de suite, moi aussi je t'aime si fort. Je suis désolée, tu sais. "

***

LELIA

J'ai beau essayer de fermer les yeux, pas moyen que le sommeil m'emporte et mon homme ne revient toujours pas. J'ai une boule atroce qui me comprime l'estomac.

Mes paupières se font lourdes, je suis prise de sursaut en entendant la porte qui se referme doucement, sans doute le retour de mon homme, mon mari, celui qui aurait dû être le papa de notre enfant. Dire que je lui impose une décision c'est tout simplement horrible pour lui !

Son corps glacé vient se coller contre le mien quelques minutes après, cela me retire toute la chaleur que j'étais parvenue à dégager. Ses pieds sont gelés tout comme son visage et ses lèvres froides qui se calent dans mon cou.

  • Matt... Tu sais, je comprends parfaitement ta réaction, j'aurai réagi pareil voir pire si l'on m'imposait ce choix dont je ne suis pas maître. Je suis sincèrement désolée (je me remets à pleurer). Ce n'est pas ce que je désire non plus, Matt je l'aime autant que toi, ce petit bout qui se trouve dans mon ventre... Je ne veux pas m'en séparer ni t'infliger cela ! Je t'aime je n'ai pas envie de te faire du mal ! Mais Anaïs a vraiment mal pris mon annonce, elle est devenue folle hystérique ! J'ai ressentis un sacré coup de poignard dans les entrailles ! C'est comme si je n'étais plus rien à ses yeux ! C'est ce qu'elle a dit ! Tant que je le garde, je ne suis plus sa soeur ! C'est dur pour moi d'entendre des paroles aussi méchantes ! Parce que oui elle s'est montrée méchante avec moi ! Elle a parlé de notre bébé comme si c'était une vulgaire chose ! J'ai renoué les liens avec elle il y a peu, tout se passait bien entre nous, je ne peux pas prendre le risque que tout parte en fumée et de me brouiller avec elle ! Elle est mon sang, Matt !

  • Moi aussi je comprends ce que tu ressens... Je n'aurai pas dû me barrer comme je l'ai fais, tu avais besoin de soutien bébé... Dit-il la voix mal assurée comme s'il était à deux doigts de craquer. Mais comprends moi aussi, j'étais tellement heureux, je m'étais fais à l'idée de devenir un bon père pour notre bébé et tu me l'arraches en un claquement de doigts sans prendre le temps de réfléchir ! Si tu avortes, saches que je ne vais pas être bien ! Et Anaïs tu peux en être sûre qu'elle ne sera plus rien à mes yeux ! Elle se démmerdera pour avancer dans sa formation ! Je suis capable de lui mettre des bâtons dans les roues, parce que si elle peut bientôt reprendre la formation SP c'est grâce à la réfléxion que l'on a eut en commun et ta recherche de solutions ! Je te rappelle que je suis en cours de formation de capitaine, Patrick me donne pleins de nouvelles responsabilités et un certain pouvoir sur nos hommes ! Je n'hésiterai pas à sévir et à lui en faire baver sec ! Pourquoi ça serait à nous de subir ses sauts d'humeurs ? ! C'est dur pour elle d'encaisser actuellement c'est normal mais si elle t'aimait autant qu'elle le prétend elle ne te mettrait pas au pied du mur !!! Surtout qu'il n'y a aucune certitude qu'elle ne puisse pas avoir d'enfant ! Putain elle devrait être heureuse pour nous qui l'avons tant aidé ! Je te comprends dans le sens que tu aies peur de perdre ta soeur, c'est légitime j'en serai malade si je me brouillais avec Raf ! Mais une décision comme ça alors que ce bébé a tout pour grandir correctement dans un milieu confortable, ce n'est juste pas possible ! Enfin bref, s'il faut ta décision je l'accepterai mais clairement ça me fait chier ! (Sa voix est de nouveau claire et sûre d'elle).

  • C'est plus alambiqué que tu le crois Matt ! Je ne sais plus quoi faire quoi que je fasse, je vais déchirer un de vous deux ! Après Anaïs a toujours été là, cela fait presque vingt ans que je la connais contre toi, moins d'une dizaine d'années... Puis une soeur on l'a pour la vie... Un homme peut être éphémère. Vous me mettez dans une situation merdique sérieux ! Je dois avorter il n'y a plus aucun retour possible, ma décision est prise et je m'en voudrai chaque jour pour le bébé, et de te voir sombrer ! Mais je ne peux pas faire autrement ! Tu ne comprends pas ça l'a ramène à son passé !!! Et a ce qu'elle vit actuellement, elle est si fragile Matt ! Elle pourrait faire une connerie que l'on regretterait à vie !! Toi tu es plus fort que tout ça tu me l'as montré maintes et maintes fois ! Comment peux-tu vouloir faire ça ? La priver de sa passion dans le but de te venger de ce qu'elle te fait subir ? C'est ignoble Matt ! M'emportai-je.

  • Putain t'es sérieuse là ?! Crie mon homme en s'asseyant dans le lit alors que j'allume la lampe de chevet m'aveuglant. Je me suis bousillé pour toi durant presque trois ans et tu me sors quoi que je suis éphémère ?! Tu te rends comptes de la merde que t'es en train de me sortir ? Putain ça a servi à quoi que tu dises haut et fort dans l'église que tu voulais être ma femme, m'aimer toute ta vie !? Faut m'expliquer là ! Donc que comptes tu faire ? Me garder quelques temps sous la main jusqu'à m'éjecter ? ! C'est comme ça que tu conçois et envisage notre vie de couple ?!!!! Je suis fort sous prétexte que je suis un homme ? C'est quoi ces clichés à la con que tu me fais ?!!! Putain sérieux ! Y a même pas d'utilité à dialoguer avec toi puisque tu as choisis de tuer notre bébé sans avoir mon accord en fait je n'ai pas d'autre choix que de fermer ma gueule et d'accepter ! Quelle mère ferait ça ? TU ES EGOÏSTE ET CA CE N'EST PAS NOUVEAU !!!!

J'encaisse les dures paroles de mon homme tout en laissant mes épaules secouer violemment mon corps alors que les larmes coulent silencieusement, je suis incapabale de riposter quoi que ce soit durant quelques secondes beaucoup trop longues.

  • TU T'ENTENDS MATT BONNIER ?!!!! TU ES CRUEL, IMMONDE !!!!! TU ME DEGOUTES !!!!!! CONNARD !!!!!! CONNARD DE MERDE !!!!!!!!!!!!!!!!!! Hurlai-je en lui balançant mon oreiller dans la gueule, j'ai envie de le taper. PUIS C'EST PAS CE QUE JE VOULAIS DIRE ! JUSTE MA PETITE SOEUR JE L'AI DEPUIS TOUJOURS JE NE VEUX PAS CAUSER SA PERTE ! TU INTERPRETES MAL MES MOTS ENCORE UNE FOIS ! GRANDI UN PEU!!! MAIS COMPRENDRE TA FEMME CA TE DEPASSE ! TU PREFERES ME GUEULER DESSUS !!!

  • C'est bon, j'me casse ! Tu m'as gonflé là !!!

  • NON TU NE PEUX PAS FUIRE JE TE L'INTERDIS !!!! Criai-je en courant me caler contre la porte de la chambre en pleurant toutes les larmes et l'eau de mon corps, mon front bouillonne.

  • PUTAIN POUSSE-TOI !!!! POUSSE-TOI JE RISQUE DE TE FAIRE MAL SI TU NE TE DECALES PAS ! TU M'AS MIS HORS DE MOI !!! JAMAIS JE ME SUIS PERMIS DE T'INSULTER ! C'EST QUOI CA DE TRAITER SON MARI DE CONNARD ?! HEIN ?!!!! Explose t-il les yeux furibonds et exorbités tellement je l'ai poussé à bout.

Je lutte pour restée bloquée contre la porte, Matt tire férocement la poignée et mes pieds dérapent sur le parquet. Je recule encore afin de refermer de quelques centimètres la porte en ne le quittant pas des yeux. Ses iris vertes sont devenues quasiment marrons et luisantes, je sais que je vais bientôt perdre ce combat de porte pour le retenir, il a bien plus de force que moi.

  • Lélia, je ne le répéterai pas, laisse-moi partir articule t-il s'efforçant de ne pas craquer sous mes yeux mais je sais très bien que c'est ce qu'il va faire une fois dehors.

  • Non, Matt. Tu restes là ! Je suis désolée de ce que j'ai dis !!! S'il te plaît ! Le suppliai-je en agrippant son avant bras qu'il dégage d'un coup sec.

Mon lieutenant me fait face, j'ai l'impression d'avoir rétrécie, il me fait peur quand il est en colère comme ça et surtout bléssé. Je sais qu'il ne me fera rien mais c'est tellement rare qu'il se mette dans cet état que c'est impressionnant pour moi.

Doucement mais de manière ferme il me prend par les épaules pour me décaler de son passage.

  • Pour info, je vais à la caserne, à plus Lélia et réfléchis bien à tous tes propos et ce que tu m'as mis dans la gueule ! Tu verras que ce n'est pas chouette ! Dit-il d'une voix lasse, me laissant plantée sur le seuil de la chambre.

La porte d'entrée claque ce qui fait trembler les murs.

Matt m'a abandonnée seule avec la vie que je possède entre mes mains...

Que dois-je faire ?

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