Chapitre 112

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MATT

Lou n'a su trouver le sommeil qu'autour des quatre heures trente du matin ce qui ne vaut pas le coup pour moi de me rendormir étant donné que j'ai branché Clément pour un footing matinal. Discrètement je me suis éclipsé de la chambre pour prendre mon petit déjeuner sur la terrasse pour ne pas faire de bruit à l'intérieur, déjà que Lou a fait la java une bonne partie de la nuit, ce n'est peut-être pas la peine d'en rajouter une couche.

Je pianote sur mon téléphone pour consulter d'abord les nouvelles dans le journal de l'Est via l'application et ensuite faire un petit tour sur les réseaux sociaux même si je suis de moins en moins présent dessus depuis que je suis focus à fond sur mon futur grade. Je tombe sur les photos publiées par Betty-Lou sur instagram qui a probablement dû faire une soirée avec le nouveau petit trouple puisque les trois autres filles figurent sur la photo. J'observe attentivement les photos et sur chacune d'entre elles, elles ont l'air heureuses.

'' Belle brochette de nanas ! '' puis je clique sur envoyer mon commentaire, elles sont toutes aussi bien habillées les unes que les autres. Je déroule le volet et tombe sur une deuxième photo de ma meilleure amie car depuis qu'elle est chez les pompiers, Betty-Lou est parvenue à tisser ce lien avec moi même s'il est bien moins fort que Mélody avec qui j'ai débuté ma carrière. Betty-Lou a posté une photo de son couple où tous les deux sont vraiment très beaux. La photo est en noire et blanc ce qui lui donne un air sensuel étant donné que tous les deux ne sont pas très vêtus. Betty-Lou porte une brassière sportive et un short plutôt court alors que son homme prend la pose torse nu caché derrière Betty-Lou qu'il entoure de ses bras. Ma pote tient entre ses mains son test de grossesse pour l'évoquer à ses abonnés.

'' Bientôt dans le clan des jeunes parents ! Profitez, ça passe extrêmement vite ! "

Je bois une gorgée de thé au passage, puis une seconde lorsque des bruitages légers me parviennent aux oreilles. Je repose ma tasse pour tendre l'oreille pour essayer d'identifier la source de ces sons. Il ne me faut pas longtemps pour me rendre compte que c'est tout proche, dans la chambre voisine qui d'ailleurs ont fait comme nous : Laissés la fenêtre de la chambre ouverte avec le rideau baissé. Ce sont des halètements, des râles et par moment des gémissements que je perçois.

Clément et Anaïs doivent sûrement être en train de faire exactement ce que l'on a fait Lélia et moi en fin de soirée. Le voyeurisme ne m'intéresse absolument pas mais inconsciemment je me suis rapproché de la fenêtre me calant dans le coin de la jardinière de lavande pour être plus attentif à ce qui se passe autour de moi. La silhouette floutée de Clément se dessine sur le rideau qui virevolte avec le brin d'air frais qui s'engouffre dans leur chambre. Je ne sais pas trop comment il est en train de la prendre mais je comprends à la position de mon ami que sa chérie est devant lui à quatre pattes en train de se faire pilonner. Il y a un bout de temps que je n'ai pas pris Lélia par derrière et rien que d'y penser ça me déclenche de doux picotements dans le bas ventre.

  • Hummmmm........... Hannnnn mmmmmmmmm... Hannnn..... mmmmm.... oui.... oh oui... Trop bien chéri gémit sensuellement ma belle-soeur d'une voix érotique.

Je me penche contre le rideau pour me rapprocher au plus près imaginant presque la scène et je dois avouer que ça ne me laisse pas insensible, cela ferait mouiller une femme et moi, ça me titille intensément de les entendre tous les deux. Je respecte leur intimité en ne franchissant pas la limite, ça reste suggestif. Quelques claquements retentissent et il me semble percevoir le clapotis de la cyprine de la jeune Anaïs.

  • Bébé, oui ! Grogne Clément.Vas-y encore ! Ondule tes reins ooooh mais oui bébé !

Leurs ombres s'agitent m'offrant un magnifique spectacle, c'est aguichant, excitant à souhait que je me mets à bander sous mon short de sport. Ce n'est pas une petite trique que ça m'a mis mais une belle bosse bien visible.

Anaïs se redresse un peu apparaissant elle aussi sur l'ombre qui danse sur le rideau, le rythme est beaucoup plus rapide, les tétons d'Anaïs sont fièrement dressés puis une des mains de Clément les fait disparaitre à tour de rôle ce qui fait couiner la jeune femme. Anaïs a du mal à tenir sur ses mains, son buste retombe sur le matelas et ses ongles s'enfoncent dans les draps. Je me rends compte au bout de quelques secondes que ma main fait des passages sur le dessus de mon short de sport m'apportant une sensation particulièrement agréable.

Je me mets à rougir en me rendant compte de mon geste et cela m'embarrasse au plus haut point même si personne ne m'a vu me donner quelques caresses. Anaïs est quand même ma belle-soeur, la petite soeur de ma femme ! Et ce serait très déplacé de me branler en l'imaginant faire l'amour à Clément, je suis quelqu'un de respectueux et c'est juste trop gênant comme situation.

Ce n'est pas le fait que ce soit Anaïs et Clément que ça m'a mis dans cet état mais seulement le fait que le jeu d'ombres et de lumière sur les rideaux ainsi que tous ces gémissements m'ont mis dans une ambiance érotique. Je prends appui avec mes mains sur mon genou et pousse avec ma cuisse pour me relever en toute discrétion, il vaut mieux que je les laisse tranquilles dans leur intimité, cela ne me ressemble pas. Peut-être même que je devrai en toucher deux mots à Clément ?

Je m'éloigne à pas de loup pour regagner la terrasse et me poser dans la balancelle pour terminer ma tasse de thé. Les gémissements perdent de l'intensité puis je me retrouve plongé dans le silence où seuls les cricricricris des cigales règnent, c'est reposant.

Je prends le temps de manger quelques biscottes avec de la confiture d'abricot pour pouvoir sprinter convenablement toute à l'heure. Je dois continuer mes entraînements même pendant les vacances car Patrick veut nous concocter à Ethan et moi une séance sportive de haute intensité pour voir ce que l'on a dans le ventre. Chaque jour je repousse un peu plus mes limites qu'il m'arrive même d'être au bord du malaise !

Un quart d'heure après, le petit blond traîne ses pieds dans ses tongs jusqu'à moi me rejoignant en boxer.

  • Salut ! Déclare t-il ensommeillé. T'es déjà debout ?!

  • Salut mec ! Ouais répondis-je. J'ai eu du mal à trouver le sommeil...

  • La chaleur était très étouffante, j'avoue dit Clément. Regarde je suis tout moite ! Ça fait un moment que Naïs et moi ne fermons plus l'oeil ! Lou a beaucoup pleuré cette nuit aussi, donc compliqué de dormir...

  • Oui, je suis navré ... C'est compliqué les nuits avec elle... Je suis désolé que ça vous ait coupé dans votre sommeil, c'est chiant pour vous mais impossible de la calmer, quand elle est comme ça, elle pique de grosses colères, c'est dur pour les nerfs, j'espère que ça sera mieux les nuits prochaines car quand ça arrive Lélia est vite à cran ! Oui il fait chaud, ça aussi c'est pas top pour un bon sommeil...

  • Je comprends Matt ce n'était pas un reproche répond Clément. T'inquiètes ! Je vais essayer d'être plus bavard, j'ai bien compris ce que Lélia m'a dit hier...

  • Oui mais ça m'embête pour vous en fait, vous n'êtes pas obligés de subir les pleurs de Lou ! Franchement ça aussi ça m'a fait chier pour toi, que ma femme t'en foute plein la gueule. Tu es timide, je le sais et c'est chiant de ne pas t'entendre car tu pourrais nous raconter pleins de trucs mais je ne conçois pas sa façon de faire en fait ! J'aurai préféré qu'elle te mette à l'aise autrement ! Tu vas y arriver mon poulet, tu dois juste y aller petit à petit dans tes efforts, ne te mets pas en difficulté c'est tout ce que je peux te conseiller !

  • Alors oui ses paroles m'ont bléssé mais dans le fond elle a raison, je ne dirai pas le contraire ! Rétorque le petit blond. Il me faut des coups de pieds au cul pour avancer !

  • Clém, je dois te parler d'un truc, mais j'ai du mal à te dire les choses. J'ai peur que tu le prennes trop mal en fait...

  • Aller mon pote crache le morceau et tu verras bien ! Dit-il pour me rassurer, ouais bof.

  • Ben je vais assumer écoute ! Dis-je hésitant en inspirant en fermant les yeux avant de les rouvrir. Ok... Ce matin, je vous ai surpris en train de faire l'amour... J'entendais des essoufflements d'ici donc je me suis rapproché de la jardinière de lavande, là-bas et j'ai compris ce que vous faisiez... (Clément me regarde avec des grands yeux puis son visage devient écarlate renforçant les coups de soleil qu'il a pris hier après-midi). Heu... (je me râcle la gorge nerveusement). Et je ne sais pas pourquoi, je suis resté planté là à regarder vos ombres danser sur le rideau de votre chambre et à imaginer votre position... Je suis trop gêné de te dire ça, c'est tellement pas mon genre de mater mais ça m'a rendu curieux et c'était d'une sensualité débordante.... Je suis honteux mais ça m'a fait quelque chose, des picotements de partout... Et je me suis mis à bander et ma main s'est mise involontairement à me caresser par dessus mon short... Je tenais sincèrement à m'excuser d'être venu aussi près de votre intimité, ça ne se fait tellement pas et je ne voudrai pas paraître malsain car ce n'est pas le cas du tout ! J'ai bien trop de respect pour vous, tu es mon beau-frère et Anaïs comme une soeur pour moi, je me suis dégoûté tout seul et je me sens plus que mal Clém... Je voulais surtout te présenter mes excuses, j'espère que c'est sans rancune...

  • Je suis vraiment mal à l'aise de t'entendre dire ça Matt avoue Clément. Pas tellement que tu nous ais observé un moment mais de ne pas avoir été discrets alors que nous ne sommes pas seuls ici, c'est un gros manque de respect pour vous que l'on ait fait bruyamment crac crac ! Oh putain j'espère que les darons des filles n'ont rien capté sinon trop la honte ! Par contre, j'apprécie que tu m'en fasses part, ça veut dire que tu as confiance en moi et que tu me respectes. C'est normal que ça t'ait fait réagir Matt, je pense que n'importe qui aurait été excité de voir du mouvement derrière les rideaux ! Merci de ne pas avoir continué, et t'inquiètes pas c'est oublié pour moi ! J'aurai eu moi même la trique si je t'avais entendu forniquer avec Lélia !

  • Ouf alors sauvé ! Dis-je en rigolant. Ne t'en fais pas, on sait bien ce que c'est et nos beaux parents ont été jeunes avant nous pt'it Clém alors tout va bien ! Bien sûr que je te respecte ! Merci Clém.

Anaïs débarque à son tour les cheveux tout décoiffés et emmêlés dans sa petite combishort en synthétique plaquant la matière sur sa peau laissant deviner ses formes. Elle s'installe juste à côté de moi, nous demandant de quoi on parle, mon coeur se resserre je n'ose plus la regarder.

  • Rien de spécial ! Matt était en train de s'excuser ! (Oh non il ne va pas faire ça ?) Parce que Lou a énormément pleuré cette nuit confirme Clément ce qui est vrai puisque c'est le premier sujet qu'on a abordé tous les deux, nous échangeons un sourire complice. Et on était en train de voir sur quel type de terrain on pourrait faire notre footing ce matin, n'est-ce pas Matt ?

  • Est-ce que je peux me joindre à nous ? Demande ma belle soeur.

  • Bébé, je ne sais pas si on va bien avoir le même rythme ? Déclare Clément. Matt court plutôt vite, bien plus que moi, je ne sais pas si tu vas pouvoir tenir ! Déjà qu'il me distance largement ! Et après il doit s'entraîner !

  • Ah... Dit la petite blonde renfrognée, caractère typique des petites Gomez quand quelque chose ne leur convient pas, je souris.

  • Bien sûr que tu peux venir Naïs ! Dis-je tout sourire. On courira à ton rythme les premiers kilomètres et après je ferai mon entraînement tout seul !

  • Mais moi aussi j'veux m'entraîner s'écrie t-elle d'une voix aigüe.

  • On verra ce qu'on peut faire !

Anaïs et Clément s'habillent en vitesse alors que je file rapidement à la douche pour éliminer toutes les traces de sueurs de la nuit précédente. Lorsque je reviens vers eux, tous les deux sont prêts.

Clément a mis un joli t-shirt noir moulant et un short de sport noir aussi avec sa paire de baskets jaunes fluos et sa petite copine porte une brassière et un short très court avec de vieilles baskets blanches qui ne le sont plus tellement.

Les yeux d'Anaïs se posent sur mon torse nu avant de détourner le regard en rougissant. Je ne me suis effectivement pas encombré d'un t-shirt suant beaucoup lorsqu'il fait chaud. Seul mon short de sport rouge et mes baskets assorties m'accompagnent pour le footing de ce matin.

  • Tu vas te la péter grave sur la plage ! Rétorque Clément en rigolant. Torse nu, j'aurai pas osé !

  • Hé bien non ce n'est pas le but ! Dis-je. C'est juste que quand il fait quarante degrés je transpire trop et c'est très désagréable, bon aller on y va ! Et Naïs tu me lâches ce portable !

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