Le Conte du Paysan ; Épilogue

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  A partir de là les événements se sont enchaînés, non, je dirais plutôt déchaînés. Déjà, nous ne sommes pas restés bien longtemps dans les ruines de la ville d'Œ. Les Chevaliers Arl, Bergam, Antib et Acar m'ont demandé à être ramené au campement militaire de la Vallée Profane, ils savaient que je pouvais les faire revenir de la même façon que nous étions venus. Le Chevalier Rollon demanda lui d'aller à Poiter avec tous les descendants de l'Elu, cela me comprenait ainsi que ma fausse mère. Finn, le Chevalier Nonn, Harlan et mon faux père seraient du voyage.

N'ayant jamais mis les pieds à Poiter je ne pus nous emmener là-bas. Le mieux que j'ai pu faire était de nous transporter à Elk, c’était la première destination qui me venait à l'esprit. A partir de là, notre groupe se sépara. D'un côté Finn et son frère nous quittèrent, le Chevalier Rollon leur ayant demandé de préparer la salle des Chevaliers. Je ne savais pas ce que c'était et sur le coup je n'ai pas demandé. J'avais seize corps assommés à surveiller, mon esprit n'était pas concentré sur autre chose. De l'autre côté le Chevalier Rollon prit de l'avance sur le voyage en partant au galop, nous devions le suivre avec deux charrettes qu'il venait de marchander en ville. Celles-ci servaient à transporter les enfants d'Œ que nous avions cachés à la vue des passants en mettant un drap gris dessus.

On donnait l'impression de transporter des morts, les gens se détournaient de nous au contraire de nous déranger.


  Sur la route de Poiter j'étais sur la charrette que mon père conduisait, celle qui nous suivait était guidée par Harlan et il avait ce qui devait être ma tante en co-pilote. Mon père me raconta un certain nombre de choses. Il avait l'air libéré d'une certaine charge de retenue après notre victoire. Mais il avait toujours l'air anxieux.

« Le Chevalier Rollon s'est énormément donné dans la lutte contre l'Enfer. Il était là, encore écuyer du précédent Chevalier, lorsque le Roi me confia ta protection. Depuis cette soirée, il a cherché à comprendre la raison du retour de l'Enfer. Il en a conclu que l'origine venait de la dispersion des Humains de l'Empire d'Œ aux vingt Royaumes. Alors il a fait le tour de la Terre d'È pour rencontrer les Rois ainsi que les Chevaliers, au-delà de leur réunion annuelle. Il a tenu le même discours à chacun d'eux d'un Empire uni. Il a invoqué le retour imminent de l'Enfer devant le scepticisme de son auditoire. A chaque fois, il n'a eu que des rires et des moqueries, parce que personne ne le croyait. Mon père laissa passer quelques secondes. Puis, il y a dix ans, des bizarreries ont éclos ici où là, des guerres naissaient entre les Royaumes alors que l'entente était jusque-là parfaite. Le Chevalier Rollon a souvent tenté d'apaiser les camps adverses. Quand il discutait avec les généraux ou les Chevaliers, il constatait une entente cordiale entre les camps bien qu'une minute plus tard sonnait le début de la bataille. Le Chevalier a fait part de ses observations à tout le monde, pointant du doigt que les Rois, Chevaliers et leurs soldats perdaient l'esprit et que c'était la marque du retour de l'Enfer. Une fois de plus le Chevalier Rollon n'eut que des rires face à ses mises en garde. Un soupir de mon père marqua une nouvelle pause. Même le Chevalier Nonn, qu'il connaissait comme son frère, il ne le comprenait plus. Le soir au coin du feu il prônait la paix, le lendemain matin il s'habillait pour la guerre. Mais le Chevalier Rollon ne perdit pas espoir en sa tâche et il se garda de faillir à celle-ci. Il aida son ami dans la défense de la Nouvelle Eter, sachant la défaite était incontournable. Mais c'est là qu'il comprit. Lorsque les cors de guerres sonnèrent la prise de la ville, le Chevalier Nonn changea d'état d'esprit, ce en une seconde et face à lui. Celui-ci comprit ce qu'il se passait. Des Bêtes de l'Enfer agissaient sur les esprits des Chevaliers et des Rois. Elles agissaient pour le chaos et le désordre. Donc... il ne fallait plus perdre son temps et son énergie à les raisonner. Il allait parler directement à la population, il a alors fait de nouveau le tour de la Terre d'È avec ses idéaux d'un retour à l'harmonie de la Terre derrière un Empire, un Ordre. Mon père tourna la tête vers moi et me sourit. Le retour d'un élu. Ainsi que le combat commun contre l'Enfer et la victoire. Il recueillit dans les villages et les petites villes de bons encouragements mais guère plus. Et dans les grandes villes, même à Poiter, les gens l'ignorèrent. Sa mission semblait bien vaine. D'autant plus que son Royaume se faisait envahir par ses voisins. Arrivé à ce moment-là, une question me vînt.

- Pourquoi me raconter tout cela maintenant ? A quoi mon père rit avant de me répondre.

- Pour te préparer à ce que tu vas vivre.

- C'est-à-dire ?

- Prépare toi à ce que ce soit le Chevalier Rollon qui récolte la grosse part de ta réussite. C'est lui qui a agi pour la Terre d'È, toi tu n'es que de passage, tu n'es que l'instrument. »

Je n'ai pas su quoi ajouter à ces mots, mes yeux écarquillés reflétaient ma stupeur.

Et ce fut ce qu'il se passa. Comment résumer cela en quelques mots parce que mon histoire commence à être longue, non ?


  Le Roi et le Chevalier du Royaume de Rollon s'organisèrent pour écrire à chaque Roi et chaque Chevalier. Dans une lettre dont je n'ai pas pu prendre connaissance ils prônaient ce que le Chevalier Rollon avait souhaité, le retour de l'Empire de la Terre d'È. La personne la plus apte à prendre le rôle du Roi de l'Empire était, je vous le donne en mille, le Chevalier Rollon.

Entre parenthèses, j'appris que le mot empereur qui semble pourtant aller comme un gant au seigneur d'un Empire, était refusé pour la raison que personne ne doit lier la tête d'une personne à l'Empire, que celui-ci soit un concept d'ordre commun avec une vision sur le long terme. Le visage d'un empereur serait trop ponctuel puisqu'il restait humain et mortel.

Bref. Les Rois et les Chevaliers répondirent tous par l'affirmative, ils étaient d'accord pour le retour d'un Empire. Cependant, cet Empire devait respecter les vingt Royaumes et leurs intégrités, chaque Roi gardait ainsi ses possessions. Il y eut un nouveau découpage de la Terre d'È avec le retour des cinq Royaumes disparus comme celui de la Nouvelle Eter. Et à Poiter on se préparait à recevoir les Rois et les Chevaliers pour le couronnement du Roi de l'Empire.


  Mon père me dit que ces derniers acceptèrent tous parce que, une fois la Porte de l'Enfer refermée, ils retrouvèrent tous leurs esprits. Ils se sentirent d'abord coupables de tout ce qu'ils avaient fait puisqu'ils étaient restés conscient tout du long, la chute de l'Enfer leur offrit d'un coup un retour de l'éthique et de l'honneur. La lettre qu'ils reçurent de Poiter leurs donna réponses à toutes leurs questions, ils y virent alors la lumière et la fin des ténèbres.

Ceci dit, mon père ne trouva pas d'explications quant à l'attitude tout à fait normale des Chevaliers à la Vallée Profane : pourquoi les Chevaliers Arl, Acar, Antib et Bergam ne furent pas manipulés par les Omotans ? Et le Chevalier Rollon de même, et lui depuis le début ? La seule piste d'explication serait que ces Bêtes de l'Enfer aient quelques failles dans leurs manipulations. Et si l'Enfer reparait sur la Terre d'È il faudrait se préparer à ce qu'elles n'en aient plus.

Mais le retour de l'Enfer n'a jamais été mis sur la table.


  Enfin si, mais pas d'une façon très claire. Le couronnement impérial se déroulerait dans quelques jours lorsqu'un Garde Royal (l'un de ceux que j'avais connu à Elk) vint me chercher dans ma chambre au palais. Il devait m'emmener dans la salle du tribunal pour assister au jugement des descendants de l'Elu. Ce que le Garde ne m’a pas dit c’était que je faisais partie des jugés. Alors quand nous sommes entrés dans la salle il me guida tout devant le trône du Roi et me présenta mon siège sur le banc des accusés. Un juge présenta devant le Roi tout ce qui était retenu contre les membres de ma famille. La liste m'apparut longue, le nom de l'Enfer ne fut dit qu'à une seule reprise, le reste avait pour fond meurtre, assassinat, complot et coup d'Etat.

Les dix-sept membres de ma famille (en comptant ma tante), toujours habillés d'une simple robe, étaient sur ma droite, chacun avec les mains et les pieds fermement liés. Ils avaient, de plus, les yeux bandés et la bouche bloquée. A ma gauche, de l'autre côté de l'allée centrale de la salle de justice j'aperçu le Chevalier Rollon avec son air sérieux. Le Chevalier Nonn était à son côté ainsi que Finn. Le père que j'avais jusque-là était un petit peu plus loin sur le banc. Derrière nous, la salle était pleine de gens de Poiter et peut-être de Elk et de plus loin. La salle pouvait accueillir plusieurs centaines de personnes.

Aussi, comme personne ne semblait prendre la défense face à l'accusation, lorsque le juge termina sa liste en attendant une réaction du Roi, je me suis levé :

« Permettez-moi, Seigneur ! J'attendis le signe du Roi qui hocha juste la tête. J'ignore ce que vous préconiserez pour le cas de ces... Je tournais mon corps pour montrer les robes bleues, pour reprendre en refaisant face au Roi... magiciens. J'ignore de ce fait comment on vous les a présentés, moi y compris. Vous pensez probablement quel mal nous pouvons faire avec le pouvoir que nous avons. En effet, la limite de ce que nous avons est quasiment infinie, cela ne dépend que de notre limite personnelle. Personne d'extérieur ne peut limiter ce que l'on peut créer. Je fis une pause dans laquelle j'ai été tenté de faire une démonstration saine de mon pouvoir comme par exemple de transporter le tribunal au milieu d'un champ ou de faire tomber des pétales de fleurs blancs partout dans la salle. Je pris la décision de ne rien faire. Aussi je comprends comme il est tentant de condamner le plus fermement ces personnes présentes. Personne ne peut les maîtriser, personne ne peut prédire ce qu'ils feront ne serait-ce que si on les laissait regarder... Pourtant ! Pourtant, je suis là. Moi je suis là et si vous pensez à bonne raison que ces personnes n'ont de cesse de maudire la Terre d'È et de vouloir sa ruine, pouvez-vous en être certain ? »

Je laissais le temps à cette question de faire son nid chez le Roi et dans toutes les personnes de la salle.

« Permettez-moi, mon Roi, d'avoir un doute dans le retour de l'Ordre commun sur le chaos si vous projetez d'exclure ce qui vous semble ne pas convenir à cet Ordre. D'autant plus que, où irions-nous ? Demain un nouvel Empire naîtra et il régnera sur toute la Terre d'È. Où irons les proscrits ? Mais ce n'est pas là où je veux en venir. Je veux en venir à tout ce que, vous, vous pouvez offrir aux descendants de l'Elu. Nous ne sommes que des enfants, des femmes et des hommes. Si les autres ont projeté de faire venir l'Enfer sur la Terre d'È c'est parce qu'ils ne savaient pas où vivre sur cette Terre. Demandez-vous où vous souhaitez vivre et demandez-leur où ils souhaitent vivre. Je prends le pari que les réponses seront les mêmes. Personne ne souhaite le désordre, le chaos, la haine et le désamour au quotidien. Ce goût-là, s'il est assumé, n'est qu'une façade pour cacher un souhait que l'on n'ose pas montrer. La guerre n'est qu'un projet temporaire pour renverser l'ordre en place dans lequel on n'a pas réussi à entrer. On espère qu'en contrôlant le désordre depuis le début, on le contraindra à abattre seulement ce que l'on cherche à abattre et qu'ensuite on pourra chasser ce désordre. Un plan qui s'avère vain face à une puissance débordant la nôtre, comme ils en ont été victime. De nouveau je me tournais pour montrer les capuchons immobiles. Et je laissais deux secondes de silence. Je voulais simplement vous demander, mon Roi, de ne pas juger trop vite, d'estimer l'Ordre nouveau que vous voulez fonder et de ne pas commencer sur des bases qui ramèneront un jour ou l'autre le désordre. »

Voilà à peu près ce que j'ai dit. Dans un élan une inspiration me pris et c'était presque à contre cœur que je rendis la parole au Roi. Il fit un signe et je repris place sur le banc. Il échangea un regard avec le juge de l'accusation, puis un avec le Chevalier Rollon. Après quoi il se leva et dit qu'il rendra justice dans trois jours, le matin du couronnement impérial.


  Au contraire des membres de ma famille qui restèrent entravés, je pu errer dans le palais. En me levant du banc, je me suis tenté un regard vers le Chevalier Rollon. J'avais espéré voir une sympathie comme je l'ai toujours vu. Au contraire de cela, il avait le regard fermé et observait les robes bleues sortir de la salle accompagnées de gardes. Je projetais un autre regard vers Finn, je pu lire la même expression chez lui.

Je me sentais de nouveau abandonné. Je venais d'accomplir il y a peu ce qu'ils attendaient de moi, je venais là, de faire quelque chose contre leur volonté. La destinée des descendants de l'Elu ne se jouerait pas comme ils l'avaient espéré.

Seul dans mon monde, je suis reparti dans les couloirs du palais en direction de la chambre que j'occupais. J'y suis resté un certain temps seul, sans rien y faire. Je tentais de me rappeler mes paroles et de me souvenir de ma voix projetée contre les murs et les fenêtres de la salle de justice. Croyais-je en toutes ces paroles ? Croyais-je en ce futur à venir ? en la justice pour les membres de ma famille que je ne connaissais pas, qui ne me connaissaient pas ? Pourquoi avais-je pris la parole ?


  Je me demandais aussi si j'allais avoir le même jugement qu'eux. Admettons que les robes bleues étaient, la pensée m'a traversée l'esprit une seconde, mis à mort. Le serais-je aussi, alors que j'ai sauvé la Terre d'È ? S'ils sont proscrits de la Terre d'È et envoyés errer dans les steppes de l'Ouest, le serais-je aussi ? En bref, des questions infinies sur mon avenir.

Cette vision de mon avenir me fit repenser aux paroles de mon faux-père avant la bataille de la Vallée Profane. Celui-ci m’avait dit que j'irais loin. Qu'après avoir sauvé la Terre d'È, j'aurais une existence normale et que l'intelligence naturelle que j'avais me poussera à aller loin.

Cette pensée me donna d'autres réflexions. Outre de ne plus être si sûr dans la beauté et la longévité de mon avenir, j’étais de nouveau bon à réfléchir sur la nature de mon pouvoir. L'intelligence, la sagesse des paroles, mon intégrité à sauver les innocents et bannir les Bêtes de l'Enfer, cela me venait-il de mon pouvoir ? ou bien cela faisait partie de moi ? Je devais en fait savoir si mon pouvoir était inné. S'il l’était, pourquoi s’était-il manifesté il y a quatre semaines ? S'il ne l’était pas, va-t-il disparaitre ?


  La question était aussi de savoir pourquoi dans tous les membres de ma famille c’était moi le sauveur de la Terre d’È ? Pourquoi ma mère m'a confié à ma tante, pourquoi elle était partie à Poiter, pourquoi le Roi l'avait fait protéger ?... et les questions s'enchaînaient en moi sans que je ne sois arrivé à y voir la fin. Face à cela la colère reparaissait, ma vision se faisait plus rouge, comme si je m'entourais d'un feu brûlant. Pourquoi j'avais l'impression d'être à côté de ma vie et de la vérité ?!

J'étais assis sur mon lit à fulminer seul lorsque quelqu'un toqua à la porte. Tout s'évapora en et autour de moi et j'autorisais à entrer.


  L'ancien Garde Royal qui joua le rôle de père entra. Il tenait dans ses mains un livre décoré et relié.

« Je t'apporte de la lecture. Je pense que cela te plaira. Il dit en commençant.

- Qu'est-ce c'est ?

- Le premier volume des histoires de la Terre d'È.

- Et qu'est-ce que c'est ? Je demandais avec insistance. Le don de mettre en suspens ces paroles m'indisposait gravement dans la situation. Mais ma curiosité fut vite assouvie.

- Une compilation choisie par le bibliothécaire des textes les plus intéressants de la Terre d'È.

- Ah, c'est une bonne idée. Et c'est pour moi ?

- Oui, il a pensé que cela pourrait t'accompagner en attendant, hmm, la suite des événements.

- Tu pourras le remercier.

- J'y vais de ce pas. »

Voilà à peu près tout ce qu'on s'est dit pendant qu'il me remettait le livre. Je m'étais levé, je me suis rassis ensuite pour admirer l'objet.


  J'ai ouvert les premières pages et j'ai pénétré la lecture des textes qui m'ont été offerts. Il y avait d'abord un texte très court qui m'a rappelé une chanson. Après cette courte entrée, j'ai lu avec attention la fameuse prophétie de la Reine du Premier Empire, notamment quand elle a annoncé la venue de l'Elu. Elle parlait aussi des quatre Portes, toutes ces choses et bien d'autres. En troisième texte il y avait un témoignage étrange d'un Général racontant sa défense de la ville d'Eter. Je reconnu le nom de cette ville, j'ai repensé au Royaume de la Nouvelle Eter mais aussi à Poiter qui, à ce qu'on m'a dit, se situait dans l'ancienne Vallée d'Eter. Le dernier grand texte est une correspondance en trois lettres d'une histoire sombre qui s’est déroulée à l'époque de la ville d'Œ. J'ai cru reconnaître un Omotan dans l'étrange créature malfaisante de cette histoire et j'ai aussi été surpris de lire le nom de Tyr, cité quelques fois par l'ancien père que j'avais. Après quoi il y avait un petit « bazar », si l'on peut dire, de textes plus intéressants les uns que les autres qui étaient en fait des témoignages ponctuels, ici ou là dans le temps, du cours de l'expérience humaine de la Terre d'È.

La lecture de ce livre me prit le reste de l'après-midi et une bonne partie de la journée suivante. J'ai passé ensuite de longs moments à réfléchir sur ce que je venais de lire. Ces histoires m'habitaient comme si elles me parlaient. Dans mon esprit a commencé à se dessiner toute la Terre d'È, dans sa complexité et son immensité. Du moins celles que laissaient croire ces textes. Aucun de ceux-là n'essayaient de rapporter toute l'histoire de la Terre d'È au moment des événements, ni n'essayaient de dresser un tableau complet de son temps. Non, tous ces textes rapportaient une vision personnelle et vécue du monde comme s'il fallait voir la Terre d'È non pas dans une problématique générale de « où va le monde ? » mais plutôt « comment je peux le vivre ? ». Comment moi, en mon temps et à ma perspective, je peux vivre ma vie ?




  Est-ce la question finale de mon histoire : comment je peux vivre ma vie ? Sûrement.

Parce que, permettez-moi, docteur, de prendre encore quelques minutes de paroles après ces quatre heures passées en votre compagnie, de poser le dernier rebondissement de mon histoire. Parce que, disais-je, je ne m'explique pas le pourquoi du comment de cette situation.

J’ai passé le reste de la journée à visiter le palais, ses jardins, et la ville de Poiter. La journée suivante à faire à peu près les mêmes choses. Puis je me suis endormi dans le lit de ma chambre du palais en considérant que le lendemain serait une grande journée... après tout cela, oui, je me retrouve ici, le 1er Mai de l'année 2019 sur la Terre, non pas la Terre d'È mais la Terre de la Planète Bleue.

Voilà où je voulais en finir. Et je vous remercie sincèrement de votre disponibilité et de votre écoute.

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