3.4) Volodia

Une minute de lecture

Le lendemain, à l’aube, on me ponça à grand renfort de sable : les impuretés néoniennes devaient être gommées, disaient-ils, au moins à l’extérieur, et je n’osai avancer que le désert en avait déjà fait son affaire.

On avait peint sur mon visage une sorte de masque qui dissimulait mes chairs lacérées et me rendait moins repoussante.

On me confia alors une serre sacrée, vissée à une poignée d’os – je ne voyais pareil ergot que pour la première fois et je me demandai où ils l’avaient obtenu ; mais je constatai, comme on le racontait partout à Soltræk, que la griffe d’une sirène pouvait bel et bien trancher n’importe quoi d’une simple caresse.

La langue serrée contre mes dents déchaussées, je tâchai de contenir les tremblements qui menaçaient d’affoler mes mains godiches, alors que j’approchais le tranchant du nombril – l’œil profond de mon ventre paraissait m’implorer de lui laisser la vue sauve, mais il s’était depuis longtemps englué dans la chair. Je devais l’éborgner pour raviver ma glande, pour tenir ma parole.

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