Le gage
Extrait du texte " À la découverte de soi" rédigé comme une confession pour exorciser le passé. Ce passage répondant au thème imposé par le défi, je me suis permise de procéder à l'incision et la greffe de ce bout de moi.
(Lors de la première diffusion sur un autre site, j'avais pu insérer le lien qui permettait aux lecteurs de lire et.. écouter en même temps.)
Je vous souhaite une bonne lecture :
Quelques mois auparavant, à la St Sylvestre, j'avais eu le malheur de laisser tomber mon morceau de pain dans la fondue... évidemment, j'ai eu un gage.
Ce salaud d'Alex avait demandé un strip-tease.
Seule fille du petit groupe, ce défi était un peu gênant à relever, mais, j'avais réussi à les entourlouper et surseoir à mon gage.
Les semaines ont donc passé, l'eau a bien coulé sous les ponts. la vie suivant son cours, nos fantasmes se sont affinés et donc concretisés...
Nous voilà, assis sur ce canapé où la veille j'avais vécu mon premier trio amoureux.
J'étais encore troublée d'être entourée de ces deux mâles qui m'avaient si bien honorée. Il va de soi, j'en redemandais.
La seule réponse d'Alex fut :
- Mais dis-moi, Carole, tu ne devais pas nous faire un strip-tease, toi ?
Il me regarde en souriant, et sur le coup je suis prise au dépourvue, alors je tourne la tête vers Eric, comme pour trouver du soutien, mais :
- Il a raison, c’est ton gage, et tu ne l’as pas fait..
Je soupire, les saloupiauds, ils ne perdent pas le nord.
Je prends la télécommande du magnétoscope et coupe le film puis je me lève en soupirant et :
- Ah.. vous êtes terribles, tous les deux.. mais regardez, je n’ai même pas la tenue adéquate..
- Elle est bien cette robe... ça va le faire.
- Et soyez indulgents, je ne sais pas trop faire ça !
- Mais ça va vraiment le faire, ne t’inquiètes vraiment pas...
Ils me font donc comprendre que tout ira bien, qu’ils feront effectivement preuve d’indulgence mais je me demande quand même si, en fait, tout effeuillage qui soit, ne ferait pas l’affaire. Le tout est que je remplisse mon gage… donc que je me déshabille bien sûr.
Mais, sincèrement, là de but en blanc, se jeter dans un strip-tease. De une, je me répète, je ne suis pas dans une tenue des plus affriolantes, une robe longue champêtre, légèrement fendue, sous-vêtements en dentelle, et petites baskets blanches en toile.. rien de plus, pas maquillée, pas de bas, etc.
Bref, une tenue simple, quand même jolie mais pas vraiment adaptée pour un « show » de ce type.
Ensuite, le lieu : un salon un peu à l’ancienne, avec des gros bahuts en bois massif contre les murs, un vieux piano. Un pétrin comme meuble télé. Et au milieu, deux canapés 3 places en tissu couleur crème, recouverts de vieux draps blancs pour les protéger. Ils sont placés en L, et au milieu de celui-ci, une vieille table basse en bois sur laquelle on avait posé le jeu la veille. Dans un renfoncement, il y avait le coin salle à manger, avec une grande table ovale sur laquelle on peut tenir aisément à 10 et, au fond, un buffet sur lequel étaient disposés les éléments de la chaîne Hi-Fi. Une cheminée était placée dans l’intervalle entre ces deux pièces. Voilà, un peu vieillot, quoi. Et puis les lumières, des lustres, pour tamiser, impossible, c’est soit par demi-lustre soit lustre entièrement éclairé.
Je sais, comme tous bons mâles que vous êtes, vous allez me dire, il n’y a pas de pièce forcément dédiée au strip-tease, exemple, le film "9 semaines et demie".
Mais bon, avec la soudaineté de la demande et l’évidente surprise dans laquelle celle-ci m’a plongée, moi qui m’attendais plus, à des baisers, des caresses, car j’étais dans ce désir là, difficile de se projeter, ici, là, tout de suite dans la peau d’une strip-teaseuse.
Bref.
Je me dirige donc vers la chaîne Hi-Fi, pour essayer de trouver dans les CD ce qui pourrait faire l’affaire. Je passe tous les disques en revue, pas évident de trouver une musique pour faire ce type d’exercice. Tout le monde n’a pas, par exemple, le fameux tube de Joe Cocker sous la main. De plus, nous n’avions pas forcement la discographie adaptée pour cela.
Je zappe donc vite tous nos groupes de rock alternatifs, de reggae et puis tout le reste pour jeter un œil dans les disques de ma belle-sœur. Je pioche au hasard, et part à la recherche de la chanson. Je ne veux pas non plus prendre n’importe quoi, j’ai envie de bien faire les choses… ou au moins mettre toutes chances de mon côté afin d’obtenir le meilleur effet possible. J’attrape enfin un disque, et regarde au dos de la pochette. Ben voilà ! Parfait ! Ça y est j’ai trouvé ! Je me rappelle bien de ce rythme un peu entêtant et si je me souviens bien, le clip en noir et blanc était un peu chaud.
Maintenant, je souffle un bon coup, je ne suis, en effet, pas totalement sereine, car on ne s’improvise pas strip-teaseuse comme ça, de prime abord. On peut rapidement verser dans quelque chose de hasardeux, ou encore dans le trop mécanique ou, pire, dans le vulgaire... Alors, oui, il faut prendre son courage à deux mains, ce que je fais. Je glisse donc le cd dans le tiroir du lecteur, et choisis la piste que je mets immédiatement sur pause.
Je prends la télécommande en main et me rapproche des canapés où attendent plus ou moins sagement mes spectateurs.
Le cœur battant, je débranche mon cerveau, les regarde et leur dis :
- Bon ben... vous êtes prêts ?
Alors, je tends la télécommande en direction de la platine CD, comme une arme pointée vers sa cible, et lance la musique.
La mélodie commence…
(Lien Justify my love : https://www.youtube.com/watch?v=Np_Y740aReI )
Je me déhanche doucement en suivant la ligne rythmique. Mes deux spectateurs sont apparemment emballés par le choix artistique. J’essaie de ne plus réfléchir et de me laisser transporter.
I want to kiss you in Paris I want to hold your hand in Rome
Je tourne doucement sur moi même en bougeant sensuellement... Les garçons sont concentrés, l’un avec un verre à la main en train de siroter son digestif et l’autre avec une cigarette qui à l’air de se consumer toute seule. L’image est belle, je ne me vois plus trop dans un salon mais commence à imaginer être dans une salle privative d’un club de strip comme on en voit dans les séries américaines.
Make love in a train cross-country You put this in me
Je dois être toute rouge, je suis concentrée, je veux être la plus sexy possible, sans faire d’impair… je respire doucement et ressens le désir qui me tiraille et voilà que quelque chose se débloque en moi et je me laisse complètement porter par la musique.
So now what, so now what ? Wanting, needing, waiting For you to justify my love (my love)
En tenant le jupon sur les côtés, je m’amuse à soulever ma robe en tournant, puis petit à petit, je tourne la tête vers eux, en les fixant tour à tour avec mes yeux pleins de désir, qui de ce que je vois, à l’air réciproque.
Hoping, praying For you to justify my love
Je défais les trois boutons qui ferment mon décolleté et fais glisser mes doigts sous une de mes bretelles, je la fais descendre doucement sur mon épaule.. puis je la fais remonter, je joue avec celle-ci quelques instants puis la laisse définitivement pour laisser apparaître la dentelle de mon soutien-gorge…
I want to know you Not like that I don't want to be your mother I don't want to be your sister either I just want to be your lover
Au tour de l’autre bretelle, je me retrouve donc en soutien gorge. Je fais glisser mes mains sur ma peau, et sur la dentelle de mon sous-vêtement. Puis je fais voleter doucement le tissu de ma robe tout en me balançant doucement. Je me tourne et me mets dos à eux, en me cambrant joliment, je fais glisser le voile sur mes fesses pour faire tomber la robe à mes chevilles.
I want to be your baby Kiss me, that's right, kiss me Wanting, needing, waiting
Passage difficile, ne pas se prendre les pieds dans le vêtement, mais je m’en sors pas trop mal, j’arrive à la relever de la pointe du pied pour la récupérer de la main pour ensuite l’envoyer sur le visage d’Alexandre.
Je continue à danser au rythme de cette musique qui est effectivement envoutante. Je bouge lascivement, en soutien-gorge et culotte avec aux pieds mes petites baskets blanches en toile toutes simples.
For you to justify my love Yearning, burning For you to justify my love
Je vois que les garçons sont également en train de se déshabiller. Je crois que mon show leur plaît. Ils n’en perdent pas une miette, ni ne parlent, ni ne rigolent, ils restent fixés sur moi…
What are you gonna do? What are you gonna do?
Je reprends mon jeu de bretelles mais avec mon soutien-gorge, cette fois-ci. Je suis contente d’avoir encore opté pour de la dentelle blanche car mon bronzage est mis en valeur. La première bretelle est au pli de mon bras. Je passe à la suivante.
Talk to me, tell me your dreams, Am I in them ? Tell me your fears Are you scared ?
Mes bretelles descendues, je glisse mes mains dans mon dos et me tourne avec les doigts sur les agrafes. Je tourne la tête par dessus mon épaule et les regarde, l’air de bouder mon plaisir en les faisant languir…
Tell me your stories I'm not afraid of who you are We can fly
Je les décroche, puis passe un bras sur ma poitrine pour retenir la pièce. l’autre, je sors mon deuxième bras de la bretelle et me retourne, tout en dansant doucement.
Poor is the man Whose pleasures depend On the permission of another
je suis face à eux, je crois qu’avec le désir qui me brûle le ventre, je dois avoir un regard de feu, je suis transcendée. J’ai l’impression de, déjà, leur faire l’amour en bougeant sur cette musique. Mon deuxième bras remplace l’autre sur ma poitrine pour que celui-ci puisse à son tour sortir de la bretelle. J’opte pour des gestes très lents, afin de ne pas saccader mes mouvements et ne pas faire n’importe quoi dans la précipitation.
Love me, that's right, love me
Et je fais doucement glisser le sous-vêtement vers le bas avec un bras pendant que l’autre est bien plaqué contre mes seins. Je ne peux m’empêcher de tendre mon bras sur ma gauche en tenant du bout des doigts le soutien-gorge que je le laisse ensuite tomber en les regardant fixement tour à tour.
I want to be your baby Wanting, needing, waiting For you to justify my love
Puis délicatement je remonte mon bras, pour venir pousser ma deuxième main et ainsi empaumer mes deux seins.. je continue bien sûr de me déhancher doucement, et me penche un peu en avant en serrant mes seins l’un contre l’autre... Je fais mine de les libérer, et leur tourne le dos, pour lever mes mains vers le ciel, et me caresse un bras puis l’autre, et, enfin me retourne avec les mains sur les hanches.
I'm open and ready For you tojustify my love To justify my love Wanting, to justify Waiting, to justify my love
Et puis vous connaissez la suite, il n’y a pas trente six façons de retirer le bas...je me mets de profil en me cambrant bien et je glisse mes doigts sous l’élastique pour jouer avec, en l’écartant, le tirant vers le bas ou vers le haut. Puis je leur tourne le dos, et fais glisser ma culotte jusqu’à la cheville et fais de nouveau face à eux. J’arrive à sortir un pied, et puis de l’autre je la lance en direction du canapé, elle vient finir sa course sur le dossier entre les deux garçons. Je place ensuite un bras devant ma poitrine et une main sur mon pubis en les regardant d’un air faussement innocent en roulant du bassin doucement… Et je m’avance nue, avec mes petites baskets en toile, vers eux, qui sont nus également, et me place à genoux sur l’assise pile entre les deux.
Praying, to justify To justify my loveTo justify my love I'm open, to justify my love (my love)
la chanson s’arrête presque au moment où je dépose mes mains sur leurs corps brûlants, et déjà tendus vers moi.
Je sens leur désir grandir encore et encore sous mes doigts, leurs mains viennent de concert sur ma peau.
Pour la suite, je vous laisse découvrir le texte source : "À la découverte de soi".
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