41 - I got you Baby

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A la première heure, le lendemain matin, j’appelai la troublante Baby sur son mobile professionnel. Elle fit semblant d’être surprise de me savoir de retour à Paris. Mais, au fil de la conversation, elle ne traîna pas pour m’inviter à venir travailler, voire à poursuivre mon confinement avec elle, seules dans l’immense appartement de ses parents. Evidemment, je fis mine de refuser, un peu. Cependant, j’avais une envie irrépressible de la voir en chair et en os. En fait, surtout en chair. Je fis donc, de nouveau mes bagages et filai à destination de son quartier, un des plus friqué de la capitale.

Les rues étant désertes à Paris, c’était un plaisir de s’y déplacer en cette période de COVID-19. Je ne tardai pas à rejoindre la jeune femme, même si je tournai un moment avant de pouvoir me garer. Passée la lourde porte sécurisée, les lieux semblaient effectivement très grands. Elle me fit visiter son logis. Deux cent mettre carrés en duplex. Un grand balcon discrètement fleuri. Tout respirait le bon goût et la noblesse d’empire. Ses parents travaillaient tous les deux dans la finance et elle était la deuxième d’une tribu de quatre enfants très brillants. Je songeai qu’elle devait sans doute apparaître comme la plus turbulente.

Lorsque j’arrivai dans sa chambre, j’observai avec attention les lieux. Ils étaient tellement imprégnés d’elle. Il y avait là, force livres qui étaient empilés contre un mur. Au milieu de divers ouvrages d’art, j’aperçus entre autres « Le livre du bagne » de Louise Michel, un ouvrage de Gramsci, « L’insurrection qui vient » du Comité Invisible, « Rêver l’obscur : femme, magie et politique » de Starhawk. Traînait aussi sur son lit un livre de Mona Chollet : "Sorcières : la puissance invaincue des femmes". Tout cela fleurait la néo-anarchiste gothique teintée de féminisme. Je souris. Ma Baby était une vraie parisienne. Elle avait la révolte dans le sang. Je notai aussi les photos autour de sa coiffeuse de théâtre. Il y avait là des photos d’elle et de la fameuse femme plus âgée que j’avais déjà vue sur Instagram. Je remarquai aussi des clichés qui semblaient provenir de diverses manifestations, dont Nuit Debout.

Elle me proposa ensuite une chambre richement décorée pour y déposer mes affaires, puis elle m’accompagna dans l’immense salle à manger où elle avait installé tout son matériel professionnel. Je pris place à mon tour autour de la longue table ancienne où je déposai mon ordinateur portable. De là, je l’avais en ligne de mire. Si belle, si sexy. La regarder était un supplice. Elle baissait les yeux pour tenter de m’aider. Mais, lorsque je croisais son regard vert brillant, j’étais pétrifiée de désir. A un moment, faisant mine de vouloir me montrer quelque chose, elle se rapprocha de moi, me frôla, et je ne pus retenir un baiser sur son bras nu. Me fixant ensuite en souriant, elle enfourcha soudainement mes jambes et se retrouva assise sur mes genoux. Sa jupe courte était relevée jusqu’à sa culotte blanche transparente. Elle retira bientôt son t-shirt dégageant ses magnifiques seins nus :

- Tu m’as bien dit que tu voulais les voir ?

Me lança-t-elle d’une voix malicieuse. D’un coup, la chaleur me monta aux joues. Mais, je repris vite mes esprits.

- Les voir, oui. Mais aussi les goûter.

Je joignis les gestes à la parole, attrapant ses superbes appâts de mes mains avides. Je suçai ensuite chacun d’eux, titillant bien les bouts de ma langue. La tête de la gamine tomba en arrière. Elle gémit un peu. Puis, je l’attirai à moi pour l’embrasser avec passion. Nos langues s’enlacèrent à leur tour. J’aimais son goût de menthe et la chaleur de ses baisers.

Bientôt, je la soulevai et l’allongeai sur la table, découvrant ses cuisses que je léchai ensuite avec frénésie. Je tirai peu après sur ses fesses et l’approchai près du rebord de la table. Là, je lui ôtai d’un geste précis son string bien trempé. Puis, je plongeai avec délice dans sa roussitude. Son pubis n’était pas rasé et fleurait bon les effluves dorées de son sexe. Ma langue était pressée de découvrir tous les replis de son intimité. Cette dernière naviguais entre ses grandes lèvres, l’entrée de son vagin et son clitoris déjà bien dur. J’aspirais par moment ce petit bouton en érection, et cela avait pour effet de la faire se tortiller dans tous les sens. Au moment où j’enfilai un, deux, puis trois doigts en elle, la jeune femme ne tarda pas à s’abandonner.

Après s’être rendue rapidement pour ce premier round. Baby se releva et se plaça à genoux entre mes cuisses. La voir ainsi me transportai. Elle glissa la fermeture éclair de mon jean et me le retira en souriant. Puis, elle me lécha l’entre-cuisse par dessus ma culotte de dentelle noire passablement humide. Visiblement, la belle n’en était pas à son coup d’essai et elle poursuivit en faufilant sa langue sur le côté, jusqu’à atteindre la cascade qui s’était brusquement mise en mouvement à son approche. Elle était douée, même très douée la coquine. Elle me buvait avec avidité, comme si mon essence était un grand millésime. Je ne tins pas très longtemps à ce rythme et je jouis à mon tour dans un râle puissant.

Nous inaugurâmes ainsi toutes les pièces de l’appartement le reste de la journée, et les jours suivants aussi. Nous étions chacune ivre du corps de l’autre. Faire l’amour avec elle était un délice sans fin. Elle n’avait aucun tabou et était ouverte à tout ce qu’elle ne connaissait pas. Et, elle était juste sublime de beauté. Alors qu’elle était, parfois, endormie, je l’admirais discrètement. Je n’avais jamais vu une femme aussi parfaite. Certes, elle était bien jeune, mais ses courbes étaient sublimes et sa peau si lumineuse. Je me félicitai à chaque instant de la chance que j’avais eu de lui plaire.

Associée à cette beauté sans pareille pour moi, elle avait une tête bien faite et un talent vraiment hors du commun. Pendant, les rares heures que nous passions à télétravailler, elle poursuivait son activité sur le dossier des restaurants coréens. Elle fourmillait d’idées très originales et ses propositions graphiques étaient excellentes. Largement à la hauteur des professionnels qui avaient bien des années de plus qu’elle. Je songeais de plus en plus qu’elle deviendrait une grande du design et de la pub. Elle avait tout pour avoir ce destin. Outre être diplômée d’une des meilleures écoles d’art française, elle avait une culture artistique très développée. Sans doute avait elle fréquenté les musées et les expositions de peinture dès son plus jeune âge. C’était aussi une fille très motivée et travailleuse. J’avais aussi beaucoup de chance de l’avoir comme stagiaire de luxe.

Si au dehors c’était la désolation, cette parenthèse enchantée avec elle me donnait de nouveau une énergie que j’avais perdue au fil des déceptions. J’avais un appétit de vivre que ne ternissaient que les mesures draconiennes du confinement. J’aurais tant voulu aller rire, boire, manger et danser avec elle. Ou simplement, juste lui tenir la main dans un joli parc et m’étendre sur une pelouse à ses côtés. Regarder le ciel bleu et lui sourire. Juste vivre libre et heureuse. Avec elle.

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