Le sang me boit la chair, être présent me givre l'esprit.

Et je fais des rêves qui me dévorent et quand j'en parle aux autres, ils se gavent de rires.

En dehors du sang, bien de choses coulent en mes veines.

Des cigarettes, des femmes, des étés, quelques hivers, et beaucoup de vide...

Mon cœur lui bat quelque part au loin, au fond d'un arbre en Alaska.

Tard la nuit, j'écris, enfermé en moi-même.

J'ai le désir d'un partage impossible.

En moi, tout est ivre et les mots dansent sur le rythme de ma sentimentalité taciturne.

Je veux la paix et un sentiment de refuge.

Incompris, j'écris des rimes difficiles et des fonds marins.

Incompris, je regarde dans le ciel à travers moi, mais rien.

Rien ne vient jamais.

Incompris, je ne suis qu'un homme, près des dieux.

Incompris, j'ai dans la bouche le goût d'un roman dostoïevskien.

Incompris, me vient à la bouche le goût d'innombrables couleurs vives et fortes.

Incompris, je me désaltère à la poésie et aux rêves.

Je t'écris un défilement d'images, un tableau aux couleurs sensuelles et liquides, douces et rafraîchissantes, sucrées, intimes et sincères, oh, qu'elles vivent.

Il me vient des cieux, des pronoms divins, des verbes eeries, l'atmosphère d'un silence sacré, des destins qui s'entremêlent et qui pleuvent.

Je suis un dieu et je décide de la vie d'êtres de mots et de rimes auxquels je donne la vie avec mes pleurs et mes maux.

Je t'écris des univers rocambolesques, des montagnes russes allègres, le Vatican du plaisir, retrouvailles sincères entre lire, s'émerveiller, et tomber en soi-même.

Mais moi, je pleure, je fais sortir mes blessures et je les expose vers par vers, verres après verres.

C'est seulement là ce que je fais de mieux...

Après, vous savez... Je ne suis qu'un raté.

https://www.youtube.com/watch?v=ZQ_gFO07BIM