fascination

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Mercredi, après les vacances de mars.
Je m’étais pointée au snack pas loin du collège, comme à mon habitude, à 8h30. Une majorité des gens de ma classe, qui entrent à neuf heures, s’y trouvaient. Je m’étais assise et me plongeais dans un livre quand une main m’avait frappé gentiment la tête, décoiffant mon chignon. J’avais levé la tête et plissé les yeux, prête à me jeter sur l’auteur de cette agression. Je m’étais retournée et... Bordel, qu’il était beau. Il était là, derrière, un sourire taquin sur les lèvres. Je l’avais regardé, nonchalante, tentant de ne pas laisser paraître mon manque d’assurance face à... lui.
— Ça va, je te dérange pas ? avais-je articulé, roulant des yeux.
— Si, un peu, avait-il répliqué après avoir passé sa main sur son menton, faisant mine de réfléchir. Il avait souri et m’avait regardée, l’air de dire « tu vas faire quoi ».
Je m’étais alors levée et lui avais rendu l’appareil avant de prendre mes jambes à mon cou, voyant qu’il n’allait pas me laisser avoir le dernier mot.

Jeudi, il y eut le BIA. Et plus ce cours avançait, plus une tension comme électrique s’installait dans l’air entre lui et moi. Nous sentions tous les deux que quelque chose d’étrange se produisait, mais aucun de nous n’osait le dire, ni se l’avouer. Mais l’heure tourna à une noyade dans des sentiments trop grands et trop inconnus à mes yeux. Son genou frôlait le mien et c’était comme si de l’électricité circulait entre nos corps. Mes mains étaient devenues moites et je ne pensais plus qu’à lui, le cours du professeur devenait un bourdonnement. On était comme dans une bulle, entre fous rires et regards complices. Niant chacun les faits intérieurement.

En sortant, j’étais entre le trouble et l’émerveillement. En arrivant au carrefour où l’on se sépare, je pris Lïa à part.
— Je crois que je l’aime... On dirait que... enfin, c’est trop bizarre.
— Qui ?
— Corentin ! Mais enfin, pfff... et je lui racontai tout ce qu’il s’était passé ces derniers jours.
— C’est sûr qu’il t’aime ! avait-elle crié à tue-tête dans la rue. Tu vas lui dire ?
— Non... enfin je sais pas, on verra.
— Si tu lui dis pas, c’est moi qui lui dirai.
— Rolalaaa non mais en fait arghhhhh.

Rien que parler de lui donnait envie à mon cœur d’accélérer.
— À demain p’tit chat, prépare-toi à lui dire, avait-elle ajouté en partant afin que je ne puisse protester.

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