Le trône du Néther n’était pas fait pour s’asseoir.

C’était un amas de chaînes fondues, de lames rouillées et de blocs de basalte noir, aussi inconfortable qu’imposant. Un rappel constant que ce royaume était bâti sur la douleur, la peur, et les cris d’agonie perdus dans la lave. Et pourtant, il y était assis. Droit. Silencieux. Le regard voilé d’ennui.

Le souverain du Néther n’avait pas de nom. Ou du moins, aucun qu’il accepte de porter. Ses sujets, les piglins, des êtres à la forme de cochons, l’appelaient Seigneur des Flammes, Sang-Cendres, ou L’Indomptable Fléau. Mais lui… lui rêvait d’un nom qu’on prononce avec tendresse.

Autour de lui, la salle du trône était illuminée par les lueurs dansantes des lacs de lave. Deux dizaines de piglins en armure veillaient en silence, hallebardes croisées, prêts à abattre quiconque ose respirer trop fort. Des ghasts hurlaient au loin. Le bruit des chaînes… toujours.

Mais lui, il n’entendait plus rien.

Il avait grandi dans ce monde brûlant, élevé parmi les cris des hoglins et les échos des âmes piégées dans le sable des âmes. Il avait écrasé les tribus rivales, soumis les bastions, tordu les ruines à sa volonté. Il était invincible.

Et pourtant… terriblement seul.

Il y avait un mur interdit dans les catacombes du palais, un vieux mur noirci que même ses plus fidèles gardes n’osaient approcher. Une rumeur ancienne parlait d’un passage — un portail oublié — menant vers un monde légendaire : l’Overworld. Un lieu qu’il n’avait jamais vu, mais dont les contes le hantaient depuis l’enfance.

Un monde d’eau claire. Un ciel bleu. Des fleurs. Des arbres. Des animaux… sans feu. Personne ne croyait que ce monde existait vraiment. Les autres souverains, les anciens, disaient que c’était un mythe des âmes faibles.

Mais lui y croyait. Il en rêvait chaque nuit. Cette nuit-là, il descendit dans les profondeurs. Sans armure. Sans escorte. Sans couronne.

Il traversa les couloirs brisés, évita les pièges qu’il connaissait par cœur, et arriva enfin devant le mur. Il tendit la main. Et à sa grande surprise… il sentit quelque chose vibrer sous ses doigts. Un souvenir. Un appel. Une faille presque imperceptible.

Alors il posa la main à plat. Et murmura.

— Ouvre-moi.

Le mur se mit à trembler. Des lignes violettes se mirent à danser, et un portail apparut lentement, se formant dans un craquement ancestral. Un portail... mais inversé. Les couleurs étaient comme inversées. Le violet semblait tirer vers le blanc. Et l’énergie… froide.

Il inspira. Et sans se retourner, il franchit la faille. La lumière l’aveugla immédiatement. Il tomba à genoux dans une herbe douce, verte, vivante. Le vent caressa son visage — pour la première fois. Et le silence… était paisible. Pas menaçant. Il leva les yeux.

Un ciel. Bleu. Des nuages. Une colline avec un petit chêne. Il n’était plus roi. Ici, personne ne savait qui il était. Ici, il était… libre.

Mais il ne savait pas que dans l’ombre, deux yeux le regardaient déjà. Et qu’un royaume brûlé n’oublie jamais celui qui fuit.

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Nouvelle histoire : Ce sera sur Les Souverains des différent mondes. J'essayerai d'être assez actif sur mes autres romans car j'en commence alors que je n'ai pas fini les autres XP J'espère trouver l'inspiration ! :3

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