Chapitre 5 : Accalmie
*Comme tous les matins, le soleil passe à travers les fenêtres de la maison. Les enfants se réveillent tranquillement les uns après les autres, ils préparent le petit déjeuner, le bois pour le feu, l'eau chaude pour le bain. Cette fois contrairement a d'habitude, Blaiz se réveille assez tôt, avant Féra pour ainsi dire, son sommeil est toujours aussi agité mais elle dort, c'est l'essentiel*
-[J'ai pas très bien dormi malgré ma fatigue, je suis inquiet... J'ai peur qu'elle ne retrouve jamais son sourire, qu'elle soit triste et terne ou...un peu...]
-/Voix féminine/ ou un peu comme toi ? C'est ce que tu as pensé, je me trompe?
-Je suis plus comme ça... Je l'ai pensé mais... Bref; j'ai vraiment ni l'envie ni la force de parler avec toi, Kiara. Tu n'es rien de plus que le fantôme de mon passé qui viendra pour me hanter jusqu'à ma mort probablement, et ce pour me rappeler mes erreurs, comme si j'avais pas assez de cicatrices sur la gueule pour ça.
-Kiara : Tu es toujours méchant avec moi. Tu m'empêches de prendre soin de toi en plus. A cause de ça et de tes pensées intrusives qui ne font que ressasser un passé perdu, tu es incapable de t'en défère. Ainsi tu restes bloqué dans les remords.
Laisse moi t'aider, tu sais que tu pourras toujours t'appuyer sur moi si tu te sens faible ou fatigué.
-Je t'es déjà dit de sortir de ma tête...
-Comme tu voudras, je t'attendrai. Promis.
*Blaiz soupire, il n'a pas la tête a s'énerver.
Il descend rapidement mais discrètement puis discute avec Metzo*
-Bonjour comment te sens-tu ? La nuit a dû être éreintante.
-Salut, ça va merci. C'est pas tellement pour moi que je m'inquiète a vrai dire...
-Oui je sais...ça ne va pas être facile, clairement. Je pense qu'il faut lui remonter le moral, du moins ne pas la laisser penser à autre chose pendant quelque temps... C'est le mieux que l'on puisse faire. C'est une bataille qu'elle livre contre elle-même.
-On ne peut vraiment rien faire pour l'aider ?
-Nan, rien du tout. La seule chose que l'on puisse faire c'est l'accompagner et la soutenir quand ça ne va pas trop. La clé de sa guérison est entre ses mains, c'est a elle et a elle seule de décider si elle veut s'en servir ou nan.
*Les mots de Kiara flashs dans la tête de Blaiz à cet instant*
"Laisse moi t'aider, tu sais que tu pourras toujours t'appuyer sur moi"
"je t'attendrai. Promis"
*Il continue d'écouter Metzo le regard vide*
Le déni est une solution facile mais il ne fait que repousser, contourner le problème. Le chemin de l'acceptation est long et difficile a supporter, a nouveau l'abandon et le déni semble si bon, on est tenté de les embrasser pour arrêter de souffrir. Je n'en veux pas aux gens qui choisissent cette situation car, moi même, il m'est arrivé de fuir mes responsabilités.
Enfin je parle, je parle mais après tout ce n'est que de la philosophie de contoire !
-Oui...bien sûr...
-Tu as une idée de ce qui lui permettrait de se changer les idées ? J'avais pensé à un pic nique !
-On est en hiver Metzo ! Ton pic nique ça va être compliqué...
-Ah oui je n'avais pas pensé a ça... mince
-Ce n'est pas compliqué pourtant.
-Tu m'intéresse, continue.
-Féra aime partir a l'aventure mais par-dessus tout elle aime les livres. Je propose d'alliés les deux en partant pour Dalla, il y a une bibliothèque vieille de plusieurs siècles là-bas, on y trouve presque tout les ouvrages du monde.
-Ce n'est vraiment pas une mauvaise idée que tu as là ! Je propose que vous y alliez ensemble !
-Tu ne veux pas venir ?
-Rien a voir, c'est simplement que je ne peux pas, à cause des enfants qui restent ici. Certes ils sont autonomes et ils n'auraient pas de problème pour gérer la maison pendant mon absence, seulement, avec l'attaque du village je ne me sens pas en confiance.
-Je comprends... Les attaques sont de plus en plus terribles...les assaillants tuent des pires manières qui soit, il ne laisse pas la moindre chance a leur victimes...
-Qu'es qui as changé par rapport a avant ? Tu veux dire que ce n'est plus pareil ?
-Ce genre de scène...ce n'est pas un pillage, c'est un champ de bataille. Rien d'autre.
-Je ne te contredirai pas sur ce point. L'explication n'est pas si compliquée enfaite. Le royaume d'Issalis et celui d'Aumoura ont de forte tension ces temps-ci.
-Pour changer ha ha ! Je parie que le sujet de la collaboration avec les Alphars est encore revenu sur la table !
-Précisément...
-C'est donc bien une guerre, non officielle mais une guerre quand même.
(Je me permets de rajouter quelques éléments pour faciliter la compréhension:
1.Dalla est la capitale du pays d'Issalis ou se passe notre histoire, il se situe au sud-est du continent centrale, il borde la mer.
2. Aumoura est le pays voisin, à l'ouest, il est également le plus grand, puissant et riche pays du continent centrale.
3. Les Alphars mentionnés plus tôt, sont les représentants de la race éponyme. Durant l'ère Alphar, cette race a colonisé une grande partie du monde connu, et le pays de Issalis fut l'un premier. Ainsi la casi totalité des gens de d'ici ont du sang Alphar dans les veines et le sujet de leur collaboration avec l'envahisseur est souvent évoqué car grâce ou a cause de cela les Alphars ont pu prendre possession de la totalité des territoires du continent.
|Je referme ainsi la parenthèse)
-/Metzo/ Enfin bref. On lui annoncera la bonne nouvelle quand elle sera levée et qu'elle aura mangé.
-Ça risque de lui plaire ! Et ça tombe bien pour moi aussi, j'ai quelques amis à la capitale chez qui j'aimerais passer pour prendre des nouvelles. Ça me fait une bonne excuse pour aller boire !
-C'est pas possible tu es vraiment un soulard.
-Ouais m'sieu
*Des bruits de pas ce font entendre a l'étage et Féra descend lentement les escaliers*
-Bonjour tout le monde, j'ai dormi vraiment longtemps apparemment
-Ne t'en fais pas si tu as tant dormi c'est que tu en avais besoin.
-Ce n'est pas faux, merci Metzo
-Euh Féra... écoute je- je- j'ai merdé... Je sais pas comment le dire autrement... c'était ma responsabilité de te protéger de tout danger et j'ai- j'ai échoué... Je te demande de m'excu... Je m'excuse...
-C'est pas ta faute. Je préfère te rassurer tout de suite. C'est moi... c'est moi qui suis faible...je m'y suis préparée toute ma vie mais au moment de prendre les armes et d'attaquer...j'ai eu peur.
*Les yeux de Féra se remplissent de larmes*
J'étais terrifiée... A tel point que j'étais incapable de bougée... Après ça je me suis sentie tellement incapable, inutile et sans la moindre... forme d'importance...j'ai perdue tout ma confiance en moi...et en tout ce pourquoi je me suis tant battue et entraînée...
Tu as risqué ta vie pour protéger celle de ces gens... comme le héros que tu es l'as toujours fait... J'ai pas pu en faire autant alors sur ce point...
*Féra se penche en avant, ses yeux et ses joues sont trempés de larmes*
Je te supplie de me pardonner !
*Les yeux de Blaiz s'écarquillent, son souffle est coupé. Il ne sait pas comment réagir après ce discours*
-[Qu-Quoi ? Mais pourquoi- pourquoi ce confond t'elle en excuse ? C'est faux tu as de l'importance à mes yeux ! Tu es pleine de qualité ! Pourquoi je n'arrive pas à le lui dire ?! Bordel réagi ! Fait quelque chose ! ]
*Blaiz, sans contrôlé son corps, prend la jeune elfe dans ses bras. Et sans dire un mot, il réussit à la réconforter et a calmé ses larmes*
-Ne dis plus jamais des choses comme ça... Ne te sous-estime plus jamais... Tu vaux tellement... tellement mieux que ça !
-Blaiz a raison, cependant c'est très bien que tu puisses dire ce que tu as sur le cœur. Je comprends totalement ta situation et ça ne va pas être facile...tu vas devoir te battre ! Je sais que tu en es capable. Tu dois marquer l'histoire de ce monde, tu mérites d'être connue de tous !
-Mais comment... comment je suis censé faire pour aller mieux...on m'a jamais appris, et j'ai jamais lu ça dans aucun livre...
-/Metzo/ Ne t'inquiètes pas, le plus important c'est de ne pas se stresser. Même si ça prend du temps tu vas t'en sortir, j'en suis absolument convaincu. Tu es plus forte que tu ne le crois !
*Féra se rappela alors une scène de son enfant. Elle n'était pas arrivée depuis longtemps a l'orphelinat de Metzo, les autres enfants ne l'avaient pas tout a fait accepté parmi eux. Le maître de maison voulait qu'elle soit heureuse et qu'elle s'intègre bien, alors accompagnées de tous les habitants de la chaumière, Metzo allât en ville et acheta des cadeaux secrets pour tous le monde. Une fois rentré chez eux chaque enfant reçut son propre cadeau ; tantôt des sucreries, tantôt de jolis vêtements, des épées et boucliers en bois et bien plus encore...
Chacun était aux anges et on commença à s'amuser et discuter des cadeaux de chacun. Cependant la nouvelle arrivante ne montra pas tant d'entrain car elle restait a l'écart des autres, calme, sans chahute. Elle avait reçu de loin la pièce la plus chère mais la moins intéressante pour un enfant au premier abord, elle avait reçue un livre illustré sur les créatures vivants sur le continent centrale. Une véritable encyclopédie ! Mais en a peine 2 jours la jeune fille l'avais déjà terminé, et elle en redemandait ! Encore et encore et encore sans cesse. Elle commença a faire la leçon a ces petits camarades, et il faut dire qu'elle avait trouvé son audience. Tous, même Metzo, l'écoutait avec attention ; elle captivait toute l'attention.
Ce souvenir remplit de nostalgie et de joie le cœur de Féra, ses yeux reprirent leurs pétant habituelle et l'elfe esquissa un sourire*
-/Blaiz/ Féra ? Avec Metzo on a une surprise pour toi.
-Quoi donc ?
-On va dire que c'est ton cadeau d'anniversaire en avance ! On va partir en voyage ! À la bibliothèque de Dalla ! La plus grande du continent centrale !
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