Henri et Georges

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Le sous-sol de la villa avait été aménagé en petite salle de sport. Il n'y avait pas beaucoup d’appareils dans la salle, suffisamment pour que deux personnes puissent se tenir en forme. Henri et Georges y passaient quelques heures chaque matin avant de se rendre sur la piscine. Ils tenaient beaucoup tous deux à leur forme physique. Henri descendit du tapis roulant.

— C’est assez pour aujourd’hui.

— Tu t’arrêtes déjà ? demanda Georges d’un air amusé. Tu m’étonnes

— Non, je change d’appareil c’est tout.

Henri prit place sur le rameur voisin de Georges sans pourtant ne faire aucun exercice. Il se tourna vers son frère.

— Parlons de choses sérieuses et répond à ma question…

— Quelle question ?

— Arrête de m'interrompre, je déteste ça tu le sais. Bon, cette question : quel fut le motif du premier meurtre humain ?

Georges répondit sans hésitation.

— Le motif ? La jalousie bien sûr.

— Exactement. Caïn n’était-il pas jaloux de son frère ? Et par la suite il l’a tué.

Georges s’arrêta un instant de ramer, pensif.

— Si on fait le compte de tous les crimes commis dans l’histoire, beaucoup d’entre eux ont pour motif la jalousie. Un mari jaloux… Un frère jaloux… La jalousie sur le lieu de travail… mais j’ai une autre théorie aussi. Pour en revenir au premier meurtre, d’après moi la jalousie n’était pas le principal motif, je suis même sûr qu’il était plutôt question d’envie.

— Tu deviens perspicace, petit frère. C’est bien possible, tu pourrais avoir vu juste. De l’envie hein ? – Henri eut soudain comme une sorte de déclic - ça me donne une idée…

— Une autre encore ? Tu te surpasses.

— Non une suite.

Georges ouvrit de grands yeux étonnés ne comprenant pas ce qu’entendait son frère par là.

— Une suite ?

Henri le fixa droit dans les yeux en lui lançant un regard de défi.

— À condition que tu sois toujours d’accord.

Georges lui lança un regard identique.

— Et toi, tu es sûr de gagner ton pari ?

— Sûr et certain.

— Tu verras petit frère, j’ai raison.

Il saisit les rames

— On fait une course en attendant ?

Georges se réinstalla en riant.

— Fais attention vieux, je me suis pas mal entraîné. Tu gagneras peut-être ton pari, mais tu ne gagneras certainement pas la course. Prêt ?

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