TCHAD

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13 juillet 1986, 7h00. Tchad dort toujours paisiblement, pas de sonnerie à l'horizon. Sa mère monte les escaliers pour venir le réveiller. Elle entre dans la pièce en hurlant « Le petit déjeuner est prêt ! », Tchad grogne, et se retourne.

Sa mère quitte la pièce, l'adolescent esquisse un sourire en coin en signe de victoire. Seulement, ce petit succès fut de courte durée. Sa mère rentre à nouveau dans la chambre, pose un énorme lecteur cassettes sur la commode, et lance la piste audio. La cassette passe alors la chanson « Walking on Sunshine » à toutes blindes, si fort, qu'elle en fait presque trembler les murs. Tchad sursaute et tombe hors de son lit. Il hurle :

« Tchad – MAMAAAAN !
Sa mère – Tu te réveilles enfin mon fils !
Tchad – Ça ne va pas ou quoi ?
Sa mère – Tchad, tu te moques du monde ! Je t'appelle une fois, deux fois, la troisième, c'est déjà trop !
Tchad – Mais maman, c'est les vacances au cas où tu l'aurais oublié !
Sa mère – Il me semble que tu avais rendez-vous avec Billy aujourd’hui, au cas où tu l'aurais oublié
Tchad – C'est pas une raison pour me réveiller à 7h00 !
Sa mère – De mon temps on se levait à 5h30 pour être prêt à aller aider nos parents à la quincaillerie, et on n'avait pas intérêt de la ramener
Tchad – Ca y est la fameuse rengaine habituelle…on est plus en 1960..
Sa mère – Aller file, le petit-déjeuner t'attend dans la cuisine ! » Tchad passe devant sa mère en arborant un large sourire.

Il descend les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée. Du vestibule, il aperçoit son père assis sur son fauteuil en cuir, les yeux rivés sur son journal. Tchad le salue d'un simple « Yo papa ! », son père lève les yeux au ciel, consterné par la bêtise de son fils.

Tchad se rend dans la cuisine. Il prend place à table et en quelques minutes ingurgite la totalité de son bol de céréales. Sa mère, qui passe au même moment, ne put s'empêcher de le lui faire remarquer :

« Sa mère – Tu as déjà fini ?
Tchad – Oui » Dit-il avec la bouche pleine
Sa mère – Tu es vraiment un goinfre ma parole... » Tchad sourit alors de manière abusive tout en frottant son ventre pour montrer qu'il était fier. Il pose son bol sale dans l'évier et monte dans la salle de bain. Il avance vers le miroir avec une démarche houleuse, passe sa main dans ses cheveux, sourie, nourrissant son égo. Il se brosse les dents, se passe de l'eau sur le visage et se coiffe. Ses cheveux étaient si épais et crépus, qu'il en casse le peigne de sa mère.

De plus, cette dernière venait tout juste de remarquer la présence du bol sale de son fils dans l'évier, elle monte alors immédiatement à l'étage pour réprimander son fils. Elle entre sans toquer et s'exclame :

« Sa mère – Combien de fois il faut que je te le dise ?
Tchad – C'est pas ma faute si mes cheveux sont si épais !
Sa mère – De quoi tu parles, je te parle de ton bol, tu aurais pu le nettoyer, je ne suis pas ta bonne..
Tchad – D'accord » Dit-il avec un air coupable
«Sa mère – Qu'est-ce que tu caches dans ton dos ?
Tchad – Rien...
Sa mère – Tchad, ne mens pas, qu'est-ce que tu caches ? » Tchad montre alors à sa mère le peigne cassé, provoquant par la même occasion son indignation :
« Sa mère – TCHAD !
Tchad – Désolé...
Sa mère – Tu as encore cassé un de mes peignes, tu n'en fais vraiment pas une de bonnes... » Dit sa mère consternée. Elle regarde sa montre et dit :

«Sa mère – Tu devrais peut-être te dépêcher il est déjà 8h10, tu vas encore le faire attendre.
Tchad – Mais maman...laisse-moi respirer » Sa mère quitte la pièce. Il jette le peigne à la poubelle et quitte la pièce à son tour.

Tchad repartit dans sa chambre et ouvrit son armoire. Il se saisit d'un short court de couleur fauve et d'un t-shirt à rayures vertes, blanches et jaunes. Il attrape son sac à dos, les fournitures scolaires avaient été remplacées par toute sorte d'objets : des jumelles ; un talkie-walkie ; un paquet de gâteaux ; une carte...Il dévala les escaliers en quatrième vitesse, enfila ses chaussures et sortit de la maison.

Il habitait un gigantesque quartier pavillonnaire, les maisons se ressemblaient à la différence de leurs couleurs. Tchad releva son vélo qui traînait dans l'aller de garage. Mais au moment de s'asseoir, senti que de l'air venait d'être expulsé du pneu. Quelque peu agacé, il reposa le vélo, et s'éloigne en disant : « J'avais oublié ça... » Il se dirige alors vers le centre-ville pour rejoindre son ami.

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