Chapitre 73 : Le cri du désespoir

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Pour ce chapitre je vous propose : Schindler's ark de Civil War

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Après être rentré chez moi, j’ai attendu des nouvelles de Zach… Mais je me suis couché sans même qu’il n’ait répondu à mon message. La nuit passe sans que je ne parvienne réellement à dormir. J’ai plus somnolé quelques fois, incapable de réellement sombrer dans un sommeil profond. Dans ma tête des milliers de questions sans réponses des milliers d’interrogations et dès que j’arrive à m’endormir, je revois le corps sans vie de Victor et le sourire malsain de Jack… Mais la question qui tourne le plus dans mon esprit, concerne la non-réponse de Zach.

Je regarde mon téléphone et vois qu’aucun message n’est affiché. Il est 7h40, normalement Bastien doit être en train de se préparer dans notre chambre, je décide donc de l’appeler le Bip-bip incessant me fait penser que lui aussi ne veut plus me parler après ce qu’il s’est passé… Que je suis peut-être bel et bien une monstrueuse créature… C’est alors que j’entends au bout du fil la voix de mon ami :

« B : Allô ? Allan pourquoi tu m’appelles à cette heure…

Al : Désolé mec… j’ai pas dormi de la nuit et je dois te demander quelque chose ?

B : Ouais… Je t’écoute.

Al : Tu sais pourquoi Zach ne me répond pas ? Il lui est arrivé quelque chose ? Il a fait une connerie ? Après la… Disparition de Victor…

B : Allan ! Calme toi… Zach va bien, ne t’en fait pas et toi ? Ça va ? dit-il un peu hésitant.

Al : Comme quelqu’un qui a perdu son ex … et comme le témoin direct d’un meurtre.

B : Donc ce n’est pas toi ?

Al : Bien sûr que non !!

B : Ouf … J’en était sûr !

Al : Mais j’ai essayé de joindre Zach plusieurs fois, par message de l’appeler mais rien… pourquoi ?

B : Je crois qu’il a peur Allan… peur que ça soit toi, il semblait terrifié hier soir.

Al : …

B : Allan… je suis désolé, je vais essayer de le raisonner, de lui montrer que tu aurais était incapable de faire un truc pareil.

Al : Merci…

B : Bon, je dois te laisser, si je veux essayer d’avoir une chance de manger quelque chose au self !

Al : Ouais à plus Bast !

B : A plus Allan, courage vieux !

Après que Bastien est raccroché, je suis resté encore quelques minutes dans mon lit, observant le plafond comme s’il était mon meilleur ami… Ah, tiens ! Je n'avais jamais remarqué qu’il y a 25 planches de lambris pour faire la longueur de mon lit… Je décide finalement de me lever après un effort important, puis me dirige directement dans la salle de bain. L’eau déferlant sur mon corps du pommeau de douche suspendu me fait un bien fou, mais je ne peux empêcher mon esprit de partir dans une infinité de réflexion. De penser que si même mon meilleur ami à peur de moi, c’est peut-être bel et bien la preuve que je suis un monstre. Les jets d’eau sont brûlants pourquoi je trouve cette sensation de brûlure extrêmement apaisante… Zach ! Tu penses vraiment que je suis un monstre terrible, je te terrifie… Et si tu avais raison ? Si j’étais bel et bien un monstre terrible qui fait mourir d’un moyen ou d’un autre les personnes qu’il aime… Que j’aime. Aldwin, je l’ai poussé à bout alors qu’au fond de moi je l’aimais… Victor, si je ne lui avais pas dit tout ça, il se serait défendu et Jack n’aurait pas pu le tuer de sang-froid… Et toi ! Toi Zachary, celui que j’aime bien plus que je n’aie jamais aimé, celui qui partage tous mes délires comment est-ce que tu vas mourir ? Comment est-ce que je vais te faire souffrir et te tuer ? Non, je ne peux pas lui infliger ça… L’aimer le ferait souffrir et si lui aussi m’aime en retour, il lui arrivera quelque chose et… Et… Je ne veux pas, je ne peux pas le perdre… Sacha, toi seul peux partager sa vie… Protège le de moi. Mais en même temps, son visage enfantin, ses cheveux clairs au millier de reflets blonds et surtout son magnifique regard émeraude qui m’envoûte tant… Tout son être … Je l’aime tellement.

Al : Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!!!!

Cris-je dans un ultime désespoir donnant un immense coup de poing sur le carrelage, j'observe sans réagir plus que ça ce liquide rouge qui ressort si bien sur le blanc immaculé… Ah tiens mais ce liquide rouge c’est mon sang… et merde. J’entends alors vaguement frapper à la porte et quelqu’un crier mon nom, je distingue la voix de ma mère qui me demande :

M : Allan ? Mon grand ça va, je t’ai entendu crier ?

Al : Oui… Oui t’inquiètes, j’ai juste un coup au moral.

Ma mère toujours compréhensive ne cherche pas à en savoir plus, sachant très bien que je lui parlerais quand je l’aurais décidé, elle me dit juste calmement :

M : Mon grand. Ne t’en veux pas pour quelque chose que tu n’as pas fait ! Victor n’est pas … parti par ta faute. N’oublie pas que tu es un adolescent exceptionnel, mon fils et je ne dit pas ça uniquement parce que je t’ai donné la vie, tu l’as prouvé à mainte reprise. Je t’aime et je suis sûr que c’est aussi le cas de tes amis.

Je nettoie le sang qui coule encore dans la douche, puis en sort pour désinfecter et penser ma ma plaie … Ma mère est quand même géniale et comprend toujours mes interrogations et mes difficultés. Je rejoins ma chambre pour prendre de quoi m’habiller dans mon armoire, je vois alors un pull à capuche noir que je ne porte pas souvent, mais aujourd’hui il me fait de l’œil. Après m’être habillé une envie folle de prendre l’air m’emporte. Je quitte la maison, positionne mes écouteurs dans mes oreilles place la capuche de mon pull sur ma tête recouvrant ainsi mon visage et mes émotions, me cachant du monde et du regard des autres… je marche machinalement et arrive devant la maison de Jack… il n’aurait pas un truc à me donner qui pourrait me faire du bien ?

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