Zelda: La Kokiri et le monstre (sujet sensible)
La vie suivait son cours au village des Kokiris. Les enfants éternels vaquaient à leurs occupations, suivis de leurs fées. Mido balayait du regard, depuis les hauteurs d'une colline, ses congénères vivre leurs meilleurs vies. Bien qu'il ne soit pas officiellement "chef" Mido se donnait du mal pour résoudres les problèmes du village et agir en tant que leader. Il avait peu à peu acquis la confiance de ses camarades.
Un cas le préoccupait depuis un moment. Il ne mit pas longtemps à repérer la Kokiri aux cheveux verts. Il alla à sa rencontre.
- Salut Saria.
La fillette tourna les yeux vers son ami. Elle faisait peine à voir. Ses traits étaient tirés, des cernes impressionnantes entouraient des yeux qui, autrefois pétillants, semblaient s'assombrir de jours en jours. Même ses vêtements étaient tachés, preuve qu'elle ne les avait pas changé depuis un moment. Mido sentit son coeur se serrer en voyant celle qu'il aimait dans un état si triste.
- Toujours pas de nouvelles de ta fée?
La Kokiri avait en effet perdu sa fée depuis plusieurs semaines. Elle fit signe qu'elle n'avait pas plus de nouvelles.
- Ne t'inquiète pas Saria. Je suis sûr qu'elle va revenir. Elle s'est peut être perdue.
- Peut être en effet...
Le ton de Saria laissait clairement entendre qu'elle ne croyait pas un mot de ce quelle ou Mido disaient. Elle repartit vers sa cabane d'un pas trainant.
Mido ne savait plus quoi faire pour aider la jeune fille. Il avait demandé conseils au nouvel Arbre Mojo mais celui ci, encore tous jeune, n'avait pas encore la sagesse pour le conseiller.
Il lui restait un espoir. Link.
Il était maintenant chevalier à la cours royale d'Hyrule mais revenait sporadiquement au village voir ses anciens camarades. Il avait du mal à l'admettre mais Link était surement le plus à même d'aider Saria. Lui aussi avait perdu sa fée. Et Saria et lui avaient toujours eu un lien très fort. Mido se dit qu'il devait prendre son mal en patience. L'hylien devait repasser dans quelques jours. Mido lui parlera à ce moment.
***
Les Kokiris étaient en effervescence. Le "Garçon sans fée" devenu chevalier royal était de retour dans son village d'origine. Link, presque 20 ans, passait sa main dans les tignasses des Kokiris et les saluait les un après les autres.
Mido était resté rélègerement en retrait. Link finit par l'appercevoir et alla à sa rencontre.
- Et bien Mido? Ma venue te déplait? Dit l'Hylien avec un sourire.
- Du tout. En fait je t'attendais...
Mido fit part de ses inquiètudes pour Saria. Le visage de Link s'assombrit.
- Tu sais ou elle est?
- Vraisemblablement dans le bosquet sacré. Je ne l'ai pas vu de la journée...
Link posa sa main sur l'épaule de celui qui fut il y'a longtemps son rival.
- Ne t'inquiète pas. Je vais aller la voir. Tous va s'arranger Mido.
Ce dernier osa, pour la première fois depuis l'arrivée du chevalier, un sourire.
- Je compte sur toi Link.
***
Link connaissait par coeur le chemin dans le bois perdu pour atteindre le bosquet. Il ne mis pas longtemps à l'atteindre. Saria s'y trouvait bel et bien.
- Salut Saria.
Cette dernière leva un regard vide vers le chevalier. Celui s'asseya sur une souche. Il souriait avec tendresse.
- Ton état inquiète Mido. Il m'a demandé de venir te parler.
Il s'approcha de la jeune fille aux cheveux verts. Il lui caressa la joue. Son sourire se fit carnassier.
- Tu n'as parlé à personne?
Elle fit non de la tête. Link hocha la tête.
- Bien. Il faudrait que tu arrives à faire semblant que "ça aille". Se serait embêtant que quelqu'un l'apprenne...
Il porta sa main sur la cuisse de Saria.
-... Car je serai obligé de l'écraser, comme je l'ai fait avec ta fée.
Le chevalier se redressa et commença à défaire sa ceinture. Saria retint un sanglot. L'Hylien se lécha les lèvres.
- Viens Saria.
La Kokiri ne put s'empêcher de lacher une larme.
Encore une...
***
- Bonjour Mido!
L'interpellé tourna la tête. Saria arrivait vers lui, un panier rempli de champignons à la main.
- J'en ai ramassé beaucoup trop. Tu en veux un peu?
- Euh oui, volontier.
Mido était stupéfait. Il ne savait pas comment s'y était pris Link mais Saria était redevenue pimpante et pleine d'entrain. Seul les cernes sous ses yeux trahissaient encore des nuits difficiles. Mido prit une poignet de champignons et vit la Kokiri aux cheveux verts courir vers une autre personne pour distribuer son butin.
- Pourvu que ça dure... Se dit il.
***
Saria rentra chez elle. Là, elle put laisser tomber le masque. Elle se mit à pleurer à chaude larmes. Elle ne savait pas combien de temps elle allait encore pouvoir supporter les "visites" de Link. Tout avait commencé il y'a plusieurs mois. Il avait révélé une facette monstrueuse de lui. Elle n'y avait pas cru jusqu'au premier viol. Quand il avait attrapé sa fée et l'avait broyé sous ses yeux, lui disant que quiconque serait mis au courant subirait le même sort, elle avait eu une peur incroyable. Car elle avait comprit qu'il ne plaisantait pas. Il le ferait. Peu importe la personne.
Le "Héros" était devenu un monstre. Un monstre qui avait la princesse Zelda dans ses petits papiers. Mais pas que... Gorons, Zoras, Gerudos... Link avait le soutien d'un grand nombre de personnes influentes dans le monde d'Hyrule. Sa parole à elle, petite Kokiri terrée dans sa forêt, ne pesait pas lourd face aux différents seigneurs d'Hyrule qui tenaient Link en grande estime.
Elle ne pouvait que subir en silence...
On toqua à sa porte.
Vite, Saria effaça ses pleures, remis son sourire et ouvrit. C'était une des jumelle.
- Salut Saria. Dit, tu veux bien me rendre un service? (Elle désigna le coffre sous son bras.) On m'a chargé de remettre l'épée Kokiri à son emplacement mais... En vrai je déteste aller là bas. Tu voudrais bien faire ça pour moi?
- Bien sur! Je ferai ça tout à l'heure.
- Oh génial! Merci beaucoup! Je te préparerai un gâteau à la cerise en échange.
- J'en salive d'avance.
Saria referma la porte. Elle posa les yeux sur le coffre contenant l'arme.
Un échappatoire possible?
***
Saria était retournée au Bosquet Sacré. Elle regardait l'épée Kokiri.
Techniquement, si elle se suicidait, elle ne trahisait pas sa promesse à Link. Personne ne sauraient ce qu'il s'était passé. Et elle serait délivrée du fardeau quelle portait depuis trop longtemps. Elle regarda encore la lame.
Soudain, un bruit de pas la fit sursauter. Quelqu'un avançait dans le Bosquet. Un bruit de bottes militaires... Un pas qu'elle ne reconnu que trop bien. Vite, elle cacha l'épée sous un tas de feuilles morte près du tronc ou elle avait l'habitude de s'asseoir. Puis se retourna.
- Bonjour Saria.
Link arriva de son pas nonchalant. Il avait déjà placé son sourire de prédateur sur son visage.
- J'étais en mission pas loin. Du coup, j'ai fait un petit détour par le village et on m'a dit que tu étais ici. Je reviens d'une mission épuisante, j'avais envie de me détendre et tu es déjà là. Sacrée coïncidance non?
Il commença à retirer son armure.
- Allez viens ma belle.
Saria ne put, encore une fois, pas retenir un sanglot. Elle se déshabilla.
Une dernière fois.
Une ultime fois.
Après son départ, elle mettra fin à tous ça.
Juste tenir encore une fois...
***
Link passait ses mains sur l'ensemble du corps de sa proie. Il se délectait toujours autant de son vice. Saria ne lui opposait aucune résistances. Elle pleurait toujours. Mais c'était devenu récurrent lors de leurs rapports. Il en tirait même une excitation accrue. Tout à son crime, il repensa à la jumelle qu'il avait croisé en entrant dans le village Kokiri.
- Il parait que tu vas avoir un gâteau à la cerise?
Saria se crispa. Link continua.
- Je me demande si les jumelles sont aussi appétissantes que toi nues.
La vérité frappa Saria.
Non, son suicide ne changerait rien.
Link trouvera toujours une nouvelle proie pour ses penchants déviants. Peut être même en avait il déjà, dans d'autre recoins d'Hyrule.
Ce n'était pas elle le problème.
C'était lui.
Lui, le héros devenu monstre.
Un monstre qui n'arrêtera jamais ses crimes.
Alors subitement, elle se jeta en avant, attrapa la garde de l'épée Kokiri cachée sous les feuilles se retourna et frappa.
Un coup.
Link se figea. Une seconde, qui parut une éternité, passa avant qu'un geyser de sang jaillisse de sa gorge tranchée. Il tenta de prononcer un ultime mot mais n'y parvint pas et s'écroula dans une marre de sang.
Saria regarda la dépouille de celui qui fut, il y'a longtemps, son meilleur ami. Elle éclata soudain de rire. Elle rit à s'en faire éclater les poumons.
Fini.
Tout était fini...
***
Les Kokiris se rassemblaient près des bois perdus. Mido arriva à son tour. Il cru divaguer.
Saria sortait des bois, l'épée Kokiri à la main, le visage maculé de sang. Un grand sourire sur les lèvres.
- Saria... Qu'est ce qui s'est passé?
Elle sourit à Mido. Son premier sourire authentique depuis des mois.
- Je viens juste de régler un truc qui me prenait la tête. Tous va bien Mido. (Elle toucha son ventre.) Par contre j'ai super faim. On va manger un truc?
Saria, toujours tachée de sang, se dirigea vers le centre du village.
Fini... C'était bel et bien fini...
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