Bleach: Zombie Girl
- Tu es encore fourré ici ****** !
Giselle se retourna quand son père entra dans la morgue. Il était furieux et elle savait très bien pourquoi: elle n'avait pas à être là et surtout...
- Tu as encore mis une robe ! Dégage d'ici et va t'habiller correctement et pas comme une pédale !
Son paternel l'attrapa par le col et l'a fit sortir brutalement. Avant de refermer la porte, il lui jeta un oeil noir. Un oeil qui disait clairement "J'ai honte de toi." mais elle avait l'habitude.
Ce genre de scènes étaient monnaie courante dans le quotidien de Giselle...
***
Naît avec un corps d'homme mais étant une femme, Giselle avait très vite été sujette au rejet. On avait dut la descolariser car elle se faisait frapper tous les jours par des brutes. Parce qu'elle venait tous les jours habillée en fille. Forcément, elle était une fille. Mais son corps disait le contraire. Elle avait les chromosomes XY. Pourtant, Giselle n'avait pas un instant envisagé de vivre comme un homme. A tel point que son "vrai" nom, elle ne l'entendait même plus. Elle était Giselle, c'était tout.
De plus, son père travaillait à la morgue. Un sale boulot qu'il détestait mais il n'avait que ça pour boucler les fins de mois et nourir ses trois enfants, Giselle et ses deux frères aînés. Leur mère était morte en donnant naissance à la benjamine. Giselle suspectait que son père lui en voulait aussi car sa femme était morte "par sa faute". Ses grands frères n'étaient pas des soutients pour la jeune fille. Comme leur père, ils l'insultaient constamment pour sa "différence". Et encore, ils (son père et ses frangins) n'étaient pas au courant du "vrai" secret de Giselle, celui qui faisait quelle revenait sans cesse à la morgue, malgrès les remontrances du père.
Giselle voyait les fantômes.
***
Depuis l'enfance, Giselle voyait les morts. Au début, elle avait bien tenté d'en parler à son père mais celui ci avait balayé l'info en mode "Les gosses ont toujours des amis imaginaires". Mais au fur et à mesure que le temps passait, les fantômes restaient toujours visibles pour elle. Alors elle avait commencé à discuter avec eux. Et comme son père tenait une morgue, c'était un endroit idéal pour parler aux esprits.
Régulièrement, Giselle revenait à la morgue, toujours vêtue d'une nouvelle robe (quelle volait à droite à gauche) et passaient des heures à parler avec les morts. En grandissant, elle s'était même permise (avec l'autorisation des défunts) à toucher les cadavres, les voir sous tous les angles, toucher leurs parties génitales, ouvrir un morceau discrètement pour voir tel où tel organe.
Giselle se sentait mieux avec les esprits et les cadavres de ces derniers. Déjà, ils acceptaient de l'appeler "Giselle" et ne lui faisaient pas de laïus sur le fait qu'un garçon n'a pas à porter de robes. Et puis, ils pouvaient converser de tout et de rien. La vie était tellement plus simple avec les morts...
Et puis, un soir, tous bascula...
***
Giselle était au sol, couverte de marques de coups de ceinture. Son père l'avait encore surprise à la morgue, en robe et entrain de toucher les seins d'une macchabée. Il l'avait trainé jusqu'a la maison, avait déchiré sa robe, la laissant presque nue et avait commencé à la battre, sous le regard impassible de ses frères. Les insultes volaient autant que les coups. Giselle se retenait de pleurer. Son père était rouge de rage. Il hurla à plein poumons:
- Bordel, si seulement tu pouvais crever, là, ici, maintenant !
C'est à ce moment que le monstre entra dans la pièce. Un être étrange, avec un corps de reptile et un masque blanc qui cachait son visage. De plus, un trou énorme était présent au milieu de son torse. Giselle sut que c'était un fantôme car personne à part elle ne sembla le remarquer alors qu'il était énorme. Le monstre frappa alors plusieurs fois...
***
- Merde ! Merde ! Merde ! C'est quoi ce truc !
Le monstre avait frappé tous les membres de la famille. Mais étant la seule à le voir, seule Giselle avait put esquiver. Les âmes de son père et ses frères étaient sorties de leurs corps. Elle le savait car ils avaient tous cette "chaîne" qui les reliait à leurs corps inanimés et qu'elle avait vu sur bon nombre de fantômes. Maintenant devenu des esprits, sa famille voyait donc le monstre.
- ****** ! Aide nous ! Fais quelque chose! Hurla son père qui était entre les griffes du monstre.
- Giselle...
- Quoi ?
Tous les regards s'étaient tournés vers elle. Même le monstre la dévisagea.
- Je m'appelle Giselle ! Pas ****** ! Et vous pouvez tous crever ! Vous n'avez jamais cherché à me comprendre, à m'aider ! Vous m'avez rabaissé toute ma vie ! Alors crevez ! Crevez ! Crevez !!
Le monstre, jusque là silencieux, se révéla doué de paroles. Il parla à Giselle.
- Oh... Que de haine dans un si petit humain. Donc, ça ne te dérange pas si je mange ta famille ?
- Me déranger ? Au contraire le monstre, bouffe les ! Et prends ton temps ! Commence par les bras et les jambes avant de les gober entièrement. Fais les souffrir ces salauds !
- Avec joie "mademoiselle". Je terminerai par toi, comme ça, tu auras le loisir de voir ces proches que tu détestes tant disparaitre un par un. Ah et je ne suis pas un "monstre". Je suis un Hollow. Mais j'imagine que ça a peu d'importance...
***
Elle rit tous du long.
Comme elle l'avait demandé au "Hollow", il prit le temps de les manger lentement, en commençant par les bras et les jambes avant de finir par les têtes. Et les hurlements de terreurs, de souffrances de la famille Gewelle étaient couverts par les rires hystériques de Giselle. Elle était folle de joie. Enfin ils payaient pour toutes ces années de calvaires.
Quant il eut terminé de se repaitre de tous les membres de la famille, le Hollow se tourna vers Giselle.
- Celà t'as plus, "Mademoiselle" ?
Giselle avait un sourire démoniaque sur la figure. Le Hollow continua.
- Bien, c'est rare de tomber sur un humain comme toi. Un qui se tord de rire en voyant ses proches se faire dévorer sous son nez. Tu m'as fait apprécier d'avantage mon repas. Malheureusement, je dois te bouffer aussi. N'y voit rien de personnel. Juste que nous autres, Hollows, nous avons une faim sans limites.
Giselle souriait toujours. Rien à foutre de mourir maintenant. Elle avait été plus comblé de joie en dix minutes qu'en dix ans. Aucun regrets.
Le Hollow fonça sur elle.
C'est alors qu'un projectile frappa le monstre en pleine tête. Celui ci hurla brièvement puis disparut complètement.
Giselle se retourna. Un homme à la longue chevelure noire, avec une tenue blanche, se tenait derrière elle. Il parla.
- Mon enfant. Comme tu as souffert. Mais je suis là maintenant.
Giselle se sentait écrasée par la présence de cet homme. Elle tomba à genoux et parvint à articuler.
- Qui êtes vous ?
- Je suis un Quincy. Je suis LE Quincy. Et mon sang coule dans les veines de tous les Quincys existant. Et il coule également dans les tiennes. Je suis Yhwach.
Il tendit la main vers la jeune fille.
- Viens, Giselle Gewelle. Je vais te donner du pouvoir. Je vais faire en sorte que plus personne ne puisse te manquer de respect sans que tu ne puisses le tuer en retour. Je vais faire de toi un être supérieur.
Dieu ? Cette pensée traversa l'esprit de Giselle tant cet "être" semblait extraordinaire. Un être plus puissant que tous.
Elle prit la main du Roi Quincy. Pour elle, tout allait commencer...
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