Rainy Soul
Les jours se comptent sur la pointe des pieds
Quand je saute des flaques de Mapo
Aux buildings trempés de Hongdae.
C'est vert, bleu, lumineux, sur fond brumeux.
J'ai trouvé ma soul dans les cafés-paix,
En attrapant des wagons-solitude à la volée.
J'ai effleuré l'espoir d'y retourner un jour,
Danser des années et y rendre palpable ma rage d'exister.
Alors j'infuse mon thé,
Froid pour ne pas gripper mes pensées ;
Souffle avec la buée d'été la nostalgie de partir
À peine ai-je trouvé ma soul.
Entre les temples, les musées,
Seoul m'a infiltrée, insidieuse, vibrante -
Et je ne veux pas la quitter.
Et je ne veux pas me quitter.
Les couples s'y aiment d'une manière
Que je peux admirer.
Je m'éprends d'eux, de leur ville,
De la pluie diluvienne, des odeurs étouffées.
Seoul, son âme, sa disparité,
Ecoulée en rames vides ou bondées,
Quartiers brisés, toits désacordés...
(Et cette jolie voix sous les moussons de juillet.)
Et je ne veux pas la quitter.
Et je ne veux pas me quitter.
Seoul, ma soul, attends-moi.
Je reviendrai.
서울 [seo - oul] : Séoul se prononce en coréen sensiblement comme "soul" (âme) en anglais.
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