용산역

Une minute de lecture

J'ai transpiré plus que de raison pour finalement arriver devant la bonne station qui me permettra de prendre le bon train afin de rejoindre la bonne ville. Le sandwich cornichon que la Lufthansa nous accorde en guise de petit déjeuner ne m'a pas abattue et j'ai esquivé (de peu) le malaise vagal à l'atterrissage.

J'ai tout fait selon les étapes qu'on m'a dictées, couru de partout, laissé traîner mon odeur - que je considère actuellement repoussante - d'Incheon à Yongsan. On ne m'en tiendra pas rigueur : il fait si chaud qu'on ne sent même pas l'huile ébouillantée de la boutique à côté de laquelle j'attends. Les gens viennnent y acheter des gâteaux frits à la noisette, des gaufres sucrées, des sandwichs dorés... La boutique ne manque pas de clients ni de snacks appétissants qui viennent se réfugier à la chaîne entre les mains gourmandes. Pourtant, on sent à peine la fragrance des encas. Il fait trop chaud, bien trop chaud et le monde s'amasse de plus en plus, on sort et entre lorsque les portes des différents trains et métros s'ouvrent aux sons des trompettes pré-enregistrées.

Si on ne perçoit pas l'effluve tenace de l'huile de friture, j'en conclus qu'on ne remarque pas non plus celle de ma sueur.

Aujourd'hui, excepté ce visage aux traits si peu asiatiques dont je ne peux visiblement pas me défaire, je suis une anonyme en Corée du Sud.



(Je rêve d'une douche.)

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