J'ai porté mille noms

Une minute de lecture

Il s’est glissé en moi comme un feu de passage

Au seuil de mon enfance, en secret, dans la nuit

Où l’ombre a des reflets et le désir des âges

Dans un serment muet qu'aucun mot ne traduit

Il portait des yeux clairs et des mains d’incendie,

Cueilli d'un croquis né dans la moiteur d’un rêve

Et vêtu des couleurs que l’enfance bannit —

Un Eldorado né d'un éclat fou de fièvre

Cherchant dans chaque feu l’ombre de ton aveu

L’âme ivre de refuser l'or d'un faux trésor

Je traçai ma frontière, brandi mes adieux

Sur les mots des plus forts, sur l’écume des morts

Un frisson dans la sève, un craquement d'espoir,

Le bourgeon s’est entrouvert sans heurt, sans tempête.

Mon monde s’est figé dans le pli de l’histoire,

Et l’enfant en silence a défait sa cachette

J’ai cru voir dans les brumes un cœur familier,

Qui fut reflet sur la peau d'une chimérie,

Un baiser de papier, trop froid pour chavirer

Une voix dans le vent murmure : « Sois maudit »,

Ô toi, désir ardent d'une promesse absente,

Faut-il trahir le sort ou s’abandonner nu ?

J’ai porté mille noms pour qu’aucun ne me tente,

Et pourtant c’est ton nom que je n’ai jamais su.

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