16. Câlin du soir, espoir

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Alken

Quelle joie de retrouver la scène. Après tous ces entraînements, toutes ces heures passées à répéter avec comme seule audience un Mohamed Benkali dans la pleine force de ses critiques, c’est un vrai plaisir de se produire devant un public exigeant, certes, mais rapidement séduit et conquis par notre spectacle et qui nous a soutenus tout le long de la représentation. J’ai vraiment eu l’impression de voler parfois dans mes bonds, de communier avec mes partenaires et avec le public. C’est un beau cadeau qu’il nous a fait là, avec sa chorégraphie et ces enchaînements sous les spots de la salle de spectacle. J’adore me produire dans ce théâtre à la fois intimiste mais aux dimensions plus que raisonnables. Et les applaudissements à la fin, quoi de mieux pour se mettre en forme ?

Cette première est un succès dans toutes ses dimensions. Beaucoup de personnes sont venues, tout le monde a applaudi, les critiques vont sûrement être conquis par notre talent à tous et j’ai hâte de lire les différents articles dans la presse spécialisée demain. J’ai également hâte de pouvoir retourner à l’hôtel où m’attend Joy qui y est retournée en compagnie de mon fils. Je serais bien rentré avec eux, mais il est de tradition de partager un repas en collectif avec les autres danseurs et musiciens les soirs de première et je ne veux pas me faire trop remarquer par mon insistance à passer du temps avec la jolie brune qui n’est censée être que mon élève. Rien de plus, même si j’ai vraiment adoré la voir dans ce petit jean moulé et son petit chemisier blanc sous sa veste en jean, elle aussi. Enfin blanc, je suis sûr qu’elle appelerait ça “crème” et me reprocherait encore de ne pas faire attention à toutes les teintes de ses habits. Comme si c’était ça que j’avais en tête quand je la regarde. Ce que je vois, c’est elle sans ses habits, de préférence ! Oui, je suis un gros pervers, mais je m’assume.

L’équipe de Mohamed a réservé un petit resto en face du théâtre de Chaillot et nous nous y rendons à pied, maintenant que le gros de la foule est parti. Olivier s’approche de moi sur le chemin de la brasserie et me retient par le bras.

— Et Alken, j’ai vu la petite jeune qui est venue te voir dans ta loge. C’est qui ce canon ? Tu as vu comment elle est moulée, la petite ? J’en ferais bien mon quatre heures, moi. Elle me fait bander grave avec son petit cul et ses gros lolos.

— Eh ! Comment tu parles de mon élève, toi ? Un peu de retenue sur le vocabulaire, quand même !

— Oh ça va, Peuchère, on dirait que t’as mangé un parapluie et qu’il a coincé tout ton organisme. Me dis pas que tu ne la mates pas, la Petite. Elle est superbe.

Je regarde le Marseillais qui marche à mes côtés et le dévisage sans lui répondre. Il est plutôt beau gosse, une dizaine d’années de moins que moi, des yeux d’un bleu vif qui contraste avec le brun de ses cheveux. Peu de femmes doivent pouvoir lui résister et j’espère qu’il ne va pas chercher à séduire Joy ou que s’il essaie, elle ne va pas craquer pour lui et ses muscles bien saillants.

Le repas se passe dans une atmosphère bon enfant. Tout le monde est content de la façon dont le spectacle s’est déroulé et les échanges se font plutôt sur des détails à améliorer. Je suis le seul des artistes à dévorer une belle assiette d’entrecôte alors que tous mes collègues ont pris une salade. Soi-disant, leur ligne est à surveiller. Moi, je me contente de faire tout ce que j’ai envie, et je me dis que je ne vais pas me priver d’apprécier les bonnes choses de la vie, à mon âge !

Dès le dessert avalé et sans attendre le café, je m’éclipse et je traverse à nouveau la place du Trocadéro pour me rendre à l’hôtel qui se trouve en bord de Seine. J’ai donné mon badge magnétique à Joy pour qu’elle puisse patienter au chaud et, sur le chemin, je l’imagine en train de m’attendre, toute nue sur le lit. Mon esprit vagabonde sur tout ce que j’ai envie de faire avec elle dans cette chambre d’hôtel qui est, je l’espère, bien insonorisée. Le portier qui me laisse entrer après m’avoir reconnu me sourit. Il faut dire qu’à chaque fois que nous sommes à Paris, c’est ici que nous dormons et que je suis presque un habitué désormais.

Je monte au quatrième étage où se trouve ma chambre et utilise la copie du badge qu’il me reste pour pénétrer dans cet espace décoré avec goût. La pièce est plongée dans le noir et je ne vois pas grand-chose, le temps que mes yeux s’habituent à la pénombre à peine perturbée par des veilleuses placées avec goût pour donner une atmosphère cosy à la pièce.

J’allume la lumière de la salle de bain, ce qui éclaire discrètement le reste de la chambre et je ne regrette pas d’avoir su faire preuve de discrétion. Car je ne suis pas seul dans cette pièce. Il y a une jeune et jolie femme endormie sur le lit. J’ai l’impression d’être le prince charmant qui vient réveiller la belle au bois dormant. Je sais que les féministes critiquent un peu ce conte désormais, notamment par rapport à la notion de consentement, mais j’ose espérer que Joy est d’accord avec ce que je vais faire et que je ne vais pas me retrouver avec un poing dans le visage et un oeil au beurre noir.

J’admire d’abord la vue qu’elle m’offre. Vêtue de sa belle nuisette à laquelle je ne peux résister, elle est couchée sur le côté et je peux ainsi admirer son fessier rebondi et ferme que le tissu couvre à peine. Elle ne porte vraiment que la nuisette et je découvre ainsi toutes ses courbes et sa peau nue et douce au toucher. Je m’approche et viens lui caresser doucement les cheveux. Elle bouge un peu dans son sommeil et quand je me penche vers elle, je l’entends murmurer mon prénom dans son sommeil. Cela confirme et intensifie mon désir de la réveiller afin qu’elle puisse profiter de moi en vrai plutôt que dans ses rêves. Je me déshabille entièrement et je pose mes lèvres sur les siennes puis insère ma langue entre elles. Rapidement, elle répond à mon baiser, toujours sans ouvrir les yeux.

— Bonsoir, Joy. Désolé de te réveiller à cette heure tardive, soufflé-je doucement dans son cou alors qu’elle m’enlace et vient se coller à moi, son corps tout chaud se pressant contre le mien.

— Il y a des réveils bien moins agréables, Monsieur le danseur sexy et désirable, crois-moi.

—Tu es fatiguée ou ça va ? Je peux continuer à te déranger et à abuser de toi et de ton corps de mannequin ?

— Je ne sais pas, murmure-t-elle en glissant sa main sur mes fesses. Ça doit pouvoir se négocier…

— Je ne suis pas là pour négocier, chuchoté-je en passant sa nuisette par-dessus sa tête pour la dévêtir à son tour. Je suis là pour prendre ce qui est à moi et en profiter toute la nuit.

Je la repousse sur le lit et m’installe sur elle en maintenant ses bras au-dessus de sa tête sur l’oreiller. Je sens que son souffle s’accélère un peu et je contemple sa poitrine se soulever et redescendre de manière régulière. Ses beaux yeux bleus ne me quittent pas et j’y lis ce désir et cette envie que j’ai appris à reconnaître. Elle est éclairée par une douce lumière et je ne peux m’empêcher de la trouver belle.

— Tu es magnifique, mon Amour. Je t’aime et je suis désolé de te le dire, mais contrairement au conte, je ne vais pas me contenter de te réveiller avec un simple baiser, souris-je en couvrant ses seins de petits baisers qui tournent autour de ses tétons tout tendus.

— Profite, la féministe en moi dort encore, Chéri, dit-elle en se cambrant contre mon érection prête à l’honorer.

— J’ai l’impression que la féministe ne dort pas du tout mais est plutôt bien excitée et a envie de se faire baiser. Je me trompe ? m’amusé-je à lui dire de manière un peu crue en frottant mon sexe sur ce petit bouton magique qui la fait tant gémir quand on s’y intéresse vraiment.

— Si tu me baises avec amour, je ne dis pas non… Mais pour ça il faudrait que tu arrêtes de parler deux minutes, mon Chéri, sinon on n’est pas là de se faire du bien, me provoque-t-elle en souriant.

Je la bâillonne d’un nouveau baiser passionné alors que je la maintiens toujours contre le matelas. La coquine, aussi excitée que moi, écarte les jambes et les resserre sur mes fesses quand je m’enfonce en elle. A nouveau, je ressens ce sentiment de plénitude et de sensualité qui s’empare de moi quand nous nous unissons. J’ai l’impression que tout son corps s’embrase quand je lui fais l’amour, que tout son être se consume quand nous nous retrouvons imbriqués l’un dans l’autre.

Lentement, je commence à bouger dans son intimité trempée. Elle cherche à retenir un peu ses gémissements mais mes mouvements se font plus sauvages et plus rapides. Ma Joy, quand elle est au lit, n’est pas du genre discret et j’adore entendre ses gémissements sortir d’elle. Cela a le don de m’exciter davantage et je crois que mon sexe gonfle encore alors que je vais et viens au fond d’elle. Je m’appuie sur elle qui ondule et se cambre autant qu’elle peut sous moi, et je profite de ce moment annonciateur d’extase au maximum.

Je relâche enfin ses mains qui viennent immédiatement se poser sur mes fesses afin de m’encourager à venir encore plus profondément en elle, mais je me retire et la pousse sur le côté afin qu’elle se retrouve à quatre pattes devant moi. Je ne la laisse pas longtemps ainsi et m’empresse de venir retrouver cet antre où je me sens si bien. Elle passe une main entre ses jambes et je la sens caresser mon sexe alors qu’il entre et sort d’elle en alternant avec des pressions de plus en plus poussées sur son clitoris. Je la domine de tout mon corps et j’adore voir ma hampe disparaître au fond d’elle avant de ressortir toute humide de l’excitation de ma partenaire. J’aime tellement quand elle s’abandonne comme ça totalement à mon excitation et qu’elle pousse ses petits cris annonciateurs de son orgasme imminent. Je parviens à me retenir jusqu’à ce qu’elle se cambre brusquement en gémissant de manière puissante. La jouissance qu’elle connaît et que je ressens sur mon sexe me conduit à mon tour à l’orgasme et c’est plein de force et de fougue que je me déverse en elle. Comme à chaque fois que nous nous aimons, c’est puissant, c’est presque magique.

Je me retire enfin et viens me lover contre elle, dans son dos. Je dépose des bisous dans son cou qu’elle dégage pour me permettre un meilleur accès. Sa main se presse sur mon sexe qu’elle branle lentement. Comme moi, elle n’est pas rassasiée de ces premiers orgasmes et sait qu’elle peut me faire repartir rapidement.

— Je t’aime, ma Joy. Je suis tellement heureux que tu sois venue me voir ici à Paris. C’est tellement bon de te faire l’amour, ma Belle.

— Je n’aurais manqué ça pour rien au monde, Chaton. Et je ne parle pas que de l’orgasme, sourit-elle. Tu étais magique sur scène, je suis fière de toi. La classe !

— Toi et moi, Joy, c’est pour la vie. Je t’aime maintenant et pour toujours.

Rapidement, notre excitation reprend le dessus et nous nous consumons à nouveau dans une nouvelle étreinte plus calme et plus sensuelle. Quand enfin nous nous endormons, je pense à la chance que nous avons de nous être rencontrés dans ce bar lillois un soir de fin d’été. Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir passer le reste de ma vie avec elle, sans devoir me cacher afin de vivre cet amour au grand jour. Je vais être patient et un jour ça arrivera. J’en ai l’intime conviction et le fervent espoir.

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