Rêves absurdes
de
Ruben Saïd Faneen
Je suis aux portes du désert,
Dans un tourbillon de lumière crue.
Je suis l'ange noir à la beauté éternelle
Qui prend conscience de son corps
Et verse des larmes d'enfant.
Je suis derrière les murs d'enceinte,
Palissades et portes de la rue Papillon,
A l'endroit où se cachent le temps des ivresses,
Les mythes et les hypocrisies.
Tandis que le vent nouveau souffle sur les archipels
Et que l'esprit de la danseuse joue avec le temps
Sur une ardoise magique,
J'aperçois au loin le prêtre-médecin.
Alors je pleure d'une voix qui résonne encore.
J'abandonne le devoir de paresse,
Et je fais escale sur un monde nouveau et hors du temps
En espérant y rattraper les erreurs du passé.
Il fait froid dans les labyrinthes de l'inconnu
Et partout flotte le parfum de la peur.
Je suis, pauvre libellule,
A la recherche des promesses de la lumière,
Les étagères des bibliothèques de la vérité sont vides.
Je dois sortir, retrouver mon refuge insulaire,
Celui de l'amour
Où tout double-jeu est impossible
Et où l'on parle un langage inconnu que tout le monde comprend.
Je plonge au coeur d'une forêt de lumière
A la douceur exquise.
Je suis aux anges.
Le temps me rattrape encore
Et assailli par les visions végétales
Et vibrations optiques
De ce paysage monochrome,
Je souffre le martyre.
Je brise les pendules en céramique
Et les sabliers de plexiglas remplis de mercure.
Il est trop tard.
Les flaques de métal liquide
Irrémédiablement s'écoulent,
Me montrant l'entrée du jardin du vide.
Sonnerie du réveil...
J'ouvre les yeux sur un monde sensé.
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