08 nov 25 - Mon come back
Et oui, me revoilà.
Comme toujours, je ne sais pas par quoi commencer, je vais donc bidouiller et cracher mes mots dans l'huile.
Parce que je me noie, voyez-vous. Je réapparais comme ça, sans avoir les mots pour m'exprimer, alors que y'a cinq minutes mon cerveau ne voulait plus s'arrêter, et ça m'énerve.
Je suis une imposture, je sais, je n'ai donné aucune nouvelle depuis trop longtemps, je sais aussi que je ne devrais pas me trouver d'excuses mais voilà je le fais quand même, au cas où il y ait des gens qui veulent bien me lire.
J'ai enfin déménagé, à la campagne, où j'aperçois des moutons juste en face, des oiseaux qui chantent (tellement cliché je sais mais c'est vrai) et le silence, mon dieu le silence, un apaisement du coeur et de l'esprit, un espace où je peux enfin prendre ma place.
J'ai été secouée dans tous les sens avant d'en arriver là, et c'est ce qui m'a value cette longue absence.
Donc pardon, je suis désolée, je m'en veux, je sais que je ne suis devenue qu'une outsider à présent et la sentence est sans équivoque, je ne suis plus dans le game etc. etc. mais si seulement ce n'était qu'un simple déménagement.
Non j'ai appris que j'étais dans une forme de dépression, je vous explique donc ce que j'ai vécu jusqu'ici, à savoir, en fait, qu'il s'agissait des signes physiques et émotionnels de l'emprise :
• Fatigue extrême : besoin constant de dormir, ou au contraire insomnie totale.
• Maux de tête fréquents, tensions dans le cou, troubles digestifs.
• Crises d’angoisse : palpitations, oppression, sensation d’étouffer ou de “mal au cœur”.
• Troubles de la concentration, pertes de mémoire, confusion mentale.
• Troubles alimentaires (perte d’appétit, grignotages compulsifs).
• Douleurs physiques inexpliquées.
• Et ce vide… cette impression d’être épuisée, confuse, vidée, de ne plus se reconnaître.
Quand l’esprit souffre trop longtemps, le corps finit par parler. C'est ce qui s'est passé pour moi à la fin, avant de prendre ma décision que c'en était trop et qu'il me fallait absolument partir. Sans vouloir me victimiser, cela aidera peut-être d'autres personnes à sortir du déni et à prendre conscience de ce qui se passe.
Dans une semaine cela fera trois semaines que je suis partie donc, pour de bon - enfin j'ai pu retrouver mon élan, et ma force vitale, et ma joie de vivre, ma sérénité. Mais ça a été lent et douloureux, et même malheureusement parfois c'est encore le cas. Peur d'être encore traquée comme une bête, humiliée comme jamais, insultée, dénigrée trahie et j'en passe, comme avant.
Comme remède, depuis, j'ai créé une chaîne sur les réseaux sociaux. Je me montre telle que je suis, sans chichis, sans apparats, et fière.
Parce que merde, j'existe.
Et parce que je ne veux pas flancher de nouveau, je commence mon journal d'avant-guerre, au cas où, l'on se souvienne de nous lorsque tout éclatera, qu'une vraie guerre sera à nos trousses, celle de la survie à toutes épreuves.
Je me réveille avec le soleil et me couche avec les étoiles.
Je suis fatiguée. Demain peut-être j'aurais moins peur de l'avenir. De cette foutue Troisième guerre mondiale dont tout le monde parle.
Je suis tellement nulle. Je savais bien que le pire reste à venir.
Et vous ?

Annotations
Versions