7. Départ à l'aube
Beatrice avait prononcé ces mots de ce ton léger qui me donnait envie à chaque fois de déployer les ailes :
" Et si nous prenions la route dès qu'Emily aura fini son année ?
- Où voudrais-tu aller ?
- Nulle part en particulier. Nous pourrions juste bourlinguer à travers le pays et lui en montrer les immensités. "
M'imaginant déjà sur les routes, j'avais opiné en silence.
Le matin du départ, je descendis jusqu'à la plage. Seuls les vagues qui léchaient les pièces de bois du ponton et mes pas crissant dans le sable troublaient la quiétude parfaite de l'aube. Quand le Soleil perla en une bille de feu au-dessus de l'horizon, je sus qu'il était l'heure. De franchir certains cols et caps, de me reconnecter à ce désir d'exploration que j'enfouissais depuis trop longtemps sous la charge de travail. D'être vivant, tout simplement.
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