29. Carrie & Lowell
Accroché aux rivages de la Salish Sea, battu par la pluie et le vent, Port Angeles n'offrait que peu d'échappatoires. Lowell y avait pourtant trouvé une issue inattendue.
À son retour à l'appartement en fin d'après-midi, Carrie dormait à poings fermés. L'odeur de l'encre et du désinfectant encore sur la peau, Lowell se déshabilla et rejoignit sa compagne. Carrie, sans ouvrir les yeux, vint se caler contre Lowell et l'embrassa, la submergeant du parfum du savon de Marseille qui ne cachait pas totalement les effluves lourdes de bois et d'huile qu'elle ramenait de la scierie.
Leurs soupirs révélaient la joie commune de leurs retrouvailles, la gratitude de l'affirmation pour celle qui avait orné de volutes noires sa peau et l'acceptation de son moi profond pour celle qui attendait que s'estompent les ecchymoses de sa dernière relation amoureuse.
La brise de juillet suggérait des lendemains lumineux, mais le bonheur se trouvait-il sur ces rivages ?
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