122. La maison d'été
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Au moment de donner le dernier tour de clé qui scellait la maison pour l'hiver, Christian sentit une pointe lui traverser le cœur.
La douce caresse de la lumière du matin, les friselis de la brise marine dans les arbustes n'étaient-ils pas devenus des mirages inaccessibles ? Et le désir autant que l'habitude de revenir ici l'été prochain n'était-il pas un mensonge aussi éhonté qu'imprononcé ?
Sa poitrine se serra un peu plus. Fuir la ville chaque année pendant les mois les plus chauds avait maintenu l'illusion d'éternité qu'ils avaient bâti avec Juliette au fil du temps. Les mots du médecin les ramenaient à leur condition humble.
Dans un souffle, Christian dit :
" On se reverra, je le promets. "
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