127. Guéthary
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À dix-sept heures, le soleil plongea derrière les contreforts montagneux et, sous la lumière rasante, la vallée se vêtit de rose délicat.
Les estivants de septembre délaissaient la plage dès que la brise de mer se levait, chassés par la fraîcheur qui tombait ; au contraire des juillettistes et des aoûtiens qui l'attendaient comme un répit dans la chaleur du jour.
À vivre ici depuis toujours, Éloïse lisait parfaitement dans les trajectoires des promeneurs. Pour la première fois de son existence, elle souhaita que l'été ne finisse jamais. Car Esteban repartait le lendemain.
Ce soir-là, le rose du couchant avait quelque chose de fané.
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