Quelles que soient les circonstances, Woody arborait toujours ce même sourire un peu idiot.

Il s'imaginait, à l'image du Joker tatoué sur son épaule, imperméable aux aléas de l'existence ou au moins capable de les prendre avec philosophie. Il clamait à qui voulait l'entendre :

 " La vie m'a déjà bien baisé dans les grandes largeurs. Maintenant, je prends tout ça comme une vaste blague. "

Quand quelque chose apportait une ombre à son parcours, il l'écartait de son chemin sans se préoccuper des conséquences de son geste. Grace avait évoqué l'idée d'emménager ensemble, il avait aussitôt opposé sa soif de liberté. Au bout d'une nuit d'atermoiements, ils avaient rompu.

Et, en débardeur dans la fraîcheur du matin, il fumait sa cigarette.

À quoi ressemblait un papillon nihiliste ?