Chapitre 4
L’aube pointait le bout de son nez, le seul vestige du feu de bois : le reste des branches de bois calcinés et des cendres. Saina se réveilla en premier, et se dirigea vers la rivière Tombelune pour se rafraîchir.
Au loin, les loups hurlent, ces canidés ne sont normalement pas censés être ici à cette période de l’année. Ce n’est pas normal, c’est comme si les saisons n’avaient plus d’impacts comme si les dieux étaient en train de mourir.
Elle se dirigea vers Saifa et Javen qui dormait tranquillement, elle hésita un cours instant avant de réveiller Javen. Elle s’approcha doucement de ce dernier, et lui toucha la main, pour le réveiller. Il a l’air si paisible. Javen se réveille doucement et demande :
« Il est quel heure ? »
Elle soupira et dit de sa voix douce et calme :
« L’heure… Je ne sais, je n’ai pas de chronolettre avec moi, mais en se basant sur la position du soleil, j’aurais dit six heures trente . »
Javen a dû mal à se lever, le dos engourdi par l’inconfort du sol à cause des cailloux et des branches qui jonchaient le sol arable. Il posa sa main contre ce dernier, puis se leva très doucement. Le craquement des branches mortes réveillèrent Saifa, qui était en train de sortir du sommeil paradoxal.
Il avait moins mal au dos que Javen mais sa nuit n’était pas pour autant paisible à cause de cauchemars dans lequel il se trouvait dans une sorte de labyrinthe poursuivit par des lyches de type omnicron. A son réveil, son rythme cardiaque bondit comme si sa mort dans le cauchemar l’avait ramené à la terrible réalité.
Sacré cauchemar, par les perle de Soreya…
Pendant ce temps, Javen sortit de sa sacoche des morceaux de pains un peu rassis, et en donna un à Saifa et à Saina. Après avoir pris leur maigre petit déjeuner, ils rembarrèrent leur tente de fortune et marchèrent en direction de l’est.
A des kilomètres de là, Mt Sombrenuage non loin d’Alviren :
Aelyn se promène dans les ruines, les murmures des anciens, lui dictent toujours sa démarche. Les murmures maléfiques tourbillonnent quand une ombre insaississable approche, l’individu s’incline devant la sang-mêlée :
« Le roi des vampires m’a envoyé vous soutenir, douce Aelyn de Sithorar, fille d’Eldric et de mortelle. Le temps de la paix est révolue et celle de la destruction approche, préparez-vous, Dame des Damnées... »
Aelyn par télépathie rétorqua :
« Enfin, vous me reconnaissiez… Le chaos doit détruire ces siècles de mensonges et de sous-entendu. Demande acceptée ! »
L’envoyé sourit et repartit comme une ombre retournant auprès du roi des vampires, le redoutable Skandar Sanders.
***
Dans les contrées maudites de Devaelith :
La nuit est noire baignée dans une lune rouge sang, le sol est stérile. Les arbres sont dénués de feuilles, le sol est boueux, et des ombres se déplacent à toute vitesse sauf une, celle de l’envoyé. Vêtu d’une chemise blanche et d’une cape noire, il se confond dans l’immuable obscurité.
Il s’approche du château du roi des vampires, son souverain, le génialissime Skandar Sanders. Deux gardes veillent devant le portail en fer des enfers, leur yeux dorés braqués sur l’envoyé aux yeux couleurs mordorés. Les gardes ressemblent à des dieux par leur musculature incroyable, on aurait dit qu’ils sont figés dans le temps.
Le messager franchit le seuil du château, fouille dans ses poches, puis prend une montre à gousset avant de la ranger. Il ne pouvait pas se permettre d’être mélancolique. Il rentre dans l’édifice gothique puis traverse un long couloir avant d’atterrir dans la salle du trône.
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