Chapitre 24

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Aédan

Je descends l'escalier le sourire aux lèvres et la queue gonflée d’orgueil. Je la trouve magnifique après un orgasme. Je suis excité comme jamais. Entendre ses râles, sentir sa gorge se nouer, ses seins durcir sous mes doigts. Humm ! J’aurais voulu pouvoir rester plus longtemps. Si je m’étais attarder, mes invités m’auraient chercher et je ne pense pas que la posture dans laquelle il m’aurait trouver m’aurait avantager. Suzie n’aurait pas non plus apprécié d’être prise en flagrant délit d’orgasme.

La voir déambuler dans ce mini short, monter les escaliers m'a fait vriller le cerveau. Il n'y avait plus qu'elle et moi. Plus rien d’autre ne comptait, que de pouvoir la tenir dans mes bras. Cela fait plusieurs jours que je me retenais pour ne pas me jeter sur elle. Je crois qu’elle ne se rend pas compte à quel point elle est désirable surtout dans son pyjama-short. Je replace ma protubérance pour reprendre un peu d'aise. Je suis frustré de ne pas avoir pu continuer ce que j'ai initié. Elle était si réceptive à ma langue, à mes mains sur son corps. On aurait pu passer toute la nuit sans dormir tellement je suis frustré. Dès demain, je penserai à sortir de ma chambre avec des préservatifs.

Je m'arrête quelques minutes pour me concentrer car je ne peux pas retrouver mes amis dans cet état. Ils ne seront pas dupe de la situation si j'arrive avec une bosse énorme dans mon pantalon. Ils me demanderont qui me fait souffrir de cette façon et je veux garder Suzie pour moi. Je ne suis pas prêt à la partager en tout cas pas ce soir.

J’ai envie d’aller plus loin avec elle. Mais elle, est-ce qu’elle voudra de moi ? J’ai envie d’elle tout le temps et mes songes ne la quittent pas. Quand je la regarde, elle semble si fragile comme de la porcelaine et si forte à la fois que je ne sais pas trop comment aborder le sujet au petit déjeuner. Je ne voudrais surtout pas qu’elle pense qu’il ne s’agissait que d’un coup d’un soir. Elle m’intrigue et j’ai envie et besoin d’aller plus loin dans cette histoire qui a démarré à une vitesse fulgurante. Cette fille me fait vibrer et j’en arrive à perdre de ma constance.

Demain on discutera et cette fois-ci, elle ne pourra pas s'évaporer comme la brume matinale du week-end dernier. Elle est au domaine sans aucun moyen de pouvoir disparaître. Elle est à moi au moins pour quelques jours. Notre retour en France m’inquiète. Serais-je garder toute ma prévenance à son encontre ? Serais-je capable d’assumer tout ce qui se passera ici ?

Ouais … on dirait les paroles d’un lâche. Je le suis à l’évidence.

Nous ne sommes pas de la même catégorie sociale, nous n’avons pas grandi et évolué dans les mêmes sphères. Elle est pas mon genre de femme mais pourtant je n’arrive pas à me décrocher d’elle. J’ai besoin de savoir qu’elle va bien, qu’elle est libre. Instinctivement tout me rapporte à elle. Elle m’est devenue indispensable au bureau et dans ma vie personnelle, elle m’est précieuse. Je ne veux pas qu’elle m’échappe mais je ne veux pas non plus que notre relation aille plus loin. Amanda est dans les parages, elle me guette et Suzie est une proie fragile pour elle. Je me trouve des excuses pour interdire le rapprochement de nos deux corps. Ce soir j’ai dérapé ! Je dois me retenir davantage ! Cette fille me vrille le cerveau ! Je ne sais plus ce que je fais quand elle est trop près de moi. Les distances vont être de mise à notre retour en France. J’espère qu’elle le comprendra et surtout que j’arriverai à m’y tenir sans déroger à mes propres règles. Ma force de caractère ne m’a jamais fait défaut en tout cas jusqu’ici. Depuis son arrivée frémissante, je deviens plus conciliant ce qui n’est pas pour me déplaire mais en tant que boss suprême je dois garder une attitude impérieuse.

Ma mère me disait souvent lorsque j’étais petit garçon : “moins de réflexion et plus d’action”. Elle a toujours eu raison. Arrête de tergiverser ! Agit ! On t’attend autour d’une bonne table avec la meilleure des compagnies hormis Suzie évidemment.

Mes amis ont fini la bouteille sans moi, je les reconnais bien là. Je m’étonne encore de leur descente effroyable, je ne devrais plus depuis le temps que nous nous connaissons. J’ai organisé ce dîner pour fêter la finalisation de notre projet entre Greg et moi même avec le soutien de nos amis, Jules, ingénieur en affaires internationales et Cédric, avocat en droit du divorce.

La rencontre avec Jules s’est faite après mon divorce, il n’a donc pas connu Amanda comme Greg et Cédric. Notre rencontre s’est faite par l’intermédiaire du travail. Je recherchais du sang neuf pour un nouveau projet. L’affaire a fait un flop mais j’y ai gagné un ami. Ensuite Cédric, le grand Cédric était mon avocat lors de mon divorce. On s’est apprécié tout de suite. Puis après le dossier clos, nous avons continué à nous voir. Mes trois amis organisaient des soirées soit disant pour me changer les idées. Alors que c’est eux qui chassaient la moindre gazelle tandis que je noyais mon chagrin dans une bouteille de whisky irlandais de préférence.

S'ils savaient que Suzie était à l’étage, ils n’en feraient qu’une bouchée surtout Greg qui a déjà fait sa connaissance et pour qui il a un petit béguin. Ces vautours ne la laisseraient pas respirer et lui feraient tourner la tête. Tandis que moi je serais vert de jalousie et sans dire un mot sans dévoiler ce que je cherche à cacher aux yeux de tous mais surtout à moi-même. Elle me plait et je refuse de l’admettre.

Il manquerait plus qu’elle craque sur un de ces trois vautours !

Un mélange de mélancolie et d’empressement se confondent en moi. Heureusement que mon visage reste impassible. Greg aurait pu faire le lien avec Suzie et il ne m’aurait pas épargné la gêne accommodée. Il paraît d’après lui que lorsque le sujet “Suzie” est abordé, je souris béatement, que le ton de ma voix est plus rauque et que je ne tiens plus sur ma chaise. Il exagère comme à son habitude. Toutefois je dois admettre que certains changements physiques s’opèrent lorsque la possibilité que nos deux corps puissent s'effleurer, voire se mêler. J’ai une érection de celle que l’on ne peut cacher qu’assis sur un fauteuil caché par son bureau. Rien que cette pensée me trouble à nouveau.

Après les premiers émois de mon adolescence et beaucoup de pratiques j’ai réussi à contrôler mes érections devant une jolie fille. Alors comment cette fille qui n’est pas une déesse du sexe d’après ce que j’ai pu m’apercevoir me fait autant d’effet. Il faut sans tarder que j’arrive à la mettre dans mon lit pour ne plus avoir un étirement presque constant dans mon pantalon. En plus d’être douloureux cela est gênant, je ne suis plus un adolescent, merde !

- Tu faisais quoi, tu t’es absenté un moment ? Ne nous dit pas que c'est toi qui a fait le dessert ? dit Greg hilare. Rassure nous, tu nous as épargné ça ?

Je ne pensais pas avoir été absent aussi longtemps, ils l'ont remarqué et me le font savoir.

- Tu étais passé où ? On se demandait s'il fallait s'inquiéter ? renchérit Cédric.

- A moins que tu aies trouvé une belle brune dans le fond du placard de la cuisine qui te retenait ? plaisante Jules sans savoir qu’il a mis dans le mille.

Décontenancé, je rigole avec eux et plaisante :

- Non elle était blonde en réalité, répondé-je nerveusement. Une demi-vérité n’est pas un mensonge.

S’ils savaient ce qu’il vient de se passer ! Je suis gêné et troublé, presque honteux. Heureusement personne ne relève ma boutade et la conversation continue sur un autre sujet que ma disparition momentanée.

Je suis excité rien que de penser à Suzie sur le lit haletante, tremblante et si éprise de ma technique du cunililingus. J’ai une envie dévorante de planter mes invités à table pour aller la retrouver sous ses draps. Ce n’est pas que la compagnie ou que la conversation soient désagréables mais un dossier brûlant retient mon esprit ailleurs. Je m’alanguis de pouvoir la retrouver au plus vite. Je dois trouver une façon de la faire sortir de ma tête.

Mon garçon, tu dois te ressaisir !

Le repas se termine tard. J’avais besoin de me détendre avec mes amis. Je ne les vois pas très souvent vu que je travaille les trois quart du temps. Les revoir me permet de me ressourcer, de reprendre des forces avant une bataille. Le temps n’a pas la même notion pour moi quand je suis ici. J’y ai beaucoup de souvenirs et je sens que je divague. La grasse matinée s'impose car en plus de me coucher tard j’ai peut être abuser un peu trop de l’alcool. Nous avions tant de choses à nous dire et à rattraper que la soirée s’est éternisée avec beaucoup de vin. Mes amis profitent de mes aller-retour entre la France et l’Irlande pour que je les ravitaille en bonne bouteille. Nous en ouvrons donc quelques unes lors de nos repas pour y goûter bien évidemment.

Au petit matin, j’ouvre un œil et j’ai un mal de tête épouvantable. J'ai un peu la gueule de bois comme à chaque fois que nous nous réunissons. Je regarde l’heure sur mon téléphone et en fait il est plus tard que je ne le pensais. Il y avait une éternité que je n'avais pas dormi aussi longtemps et aussi sereinement. Généralement, mes nuits en Irlande sont plus longues et apaisées, ce qui n'est pas le cas quand je suis en France. Mais là, j’ai battu un record de sommeil. Étonnant que Louise, ma gouvernante, ne soit pas venue frapper à ma porte, inquiète de ne pas me voir debout aux aurores comme à mon habitude.

Ce matin, il n’est pas question de travailler. Ma tête est sur le point d’exploser, je suis bien incapable de me concentrer sur quoi que soit aujourd’hui. A part Suzie, bien sûr. J’ai bien l’intention de la travailler au corps toute la journée après avoir avalé un cachet pour faire passer ma gueule de bois. Je ne travaille pas quand je viens ici c'est pour passer du temps avec ma famille. Pourtant dès notre arrivée avec Suzie, c'est le seul prétexte que j'ai trouvé pour ne pas succomber. Mon cerveau de pervers ne pensait qu’à la prendre sur le bureau. Ma concentration était à son paroxysme. Je me choque moi même d’avoir des pensées aussi obscènes dès que je pense à Suzie. Je veux prendre mon temps avec elle, elle est une fleur délicate, sensible, émotive, anxieuse et elle manque de confiance en elle. Elle aussi a une relation tumultueuse avec son “trouduc”. Je ne veux pas qu'elle se sente bousculée mais au contraire je veux la rassurer pour qu'elle s'épanouisse. Je veux la rendre plus heureuse et la satisfaire. Pour ça, je dois également me montrer plus ouvert sur mes intentions. Ce n'est pas une chose facile pour moi. A chaque fois que j'ai ouvert mon coeur je me le suis fait piétiner. Une carapace l'enveloppe dorénavant pour me protéger.

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