Pluie d'été
La pluie a cessé de tomber sur la ville. Étrange, cette odeur mouillée sur les pavés encore chauds. Belles, ces femmes qui sautent par-dessus les flaques, riant aux éclats, le parapluie à peine fermé. Ordinateur sur les genoux, je regarde ce tableau depuis ma fenêtre, j'observe. Nul détail n'échappe à mon regard. Heureux, les enfants sortent en trombe de l'école, cartable sur le dos. Encore gris, le ciel laisse pourtant filtrer un doux rayon de soleil qui vient réchauffer leurs joues arrondies par leurs sourires. Un homme sifflote, les mains dans les poches, s'approche, puis disparaît à l'angle de la rue. Rien de plus apaisant que la vision de cette peinture. Ici, à cet instant : seulement la rue, ses habitants éphémères, ses couleurs et ses odeurs.
Les enfants courent, chahutent, crient. Et disparaissent, ne laissant derrière eux que l'écho de leur passage. Silence, à présent, dans la rue. Tout est calme. Le vent apporte à ma fenêtre l'odeur de l'orage. Alors je ferme les yeux, et savoure le parfum de ce bonheur tiré des moments les plus fugaces.
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