L’amour,

Je n’avais jamais réellement connu ça avant l’année dernière. Du moins je ne connaissais pas celui qui fait mal, qui détruit. Vous savez, lorsqu’on arrive à un stade où l’on pense qu’on ne pourra plus jamais aimer quelqu’un, qu’on ne pourra plus jamais être heureuse. Cette impression qu’il nous manque quelque chose, cette sensation de vide qui ne se comblera plus.

C’était la première fois de ma vie que je me sentais aussi seule. Ces heures passées dans le lit à écouter des musiques tristes en ressassant les souvenirs. Ressentir ce goût amer d’histoire inachevée. Moi qui avait pris l’habitude de vivre avec lui. Je me retrouvai à nouveau seule dans ce vaste monde. J’avais perdu l’espoir de réussir à tourner la page. Malgré tout, je l’aimais encore. C’était bien plus fort que moi, je n’arrivais pas à le détester totalement. À part me laisser qu’avait-il fait de plus ? Rien. La vérité c’est que je n’arrivais tout simplement pas à le laisser partir.

On ne peut forcer personne à rester. Alors je ne pouvais pas être égoïste, ne penser qu’à moi et mon malheur. Si sa vie était mieux sans moi je devais me réjouir pour lui. S’il arrivait à vivre sans moi, je devais savoir en faire autant. Même si je savais qu’il avait laissé une empreinte importante dans mon cœur. Je ne pourrai l’oublier totalement. Mais ce n’est pas ce qu’on attendait de moi, on me demandait simplement de vivre sans lui. Il est vrai que j’avais bien réussi à vivre sans lui auparavant. Je devais avancer et ne plus regarder en arrière. Il fallait que je me relève pour reprendre ma vie en main et enfin redevenir heureuse.

J’ai finalement décidé de sortir de ce lit.

C’est à partir de ce moment-là que j’ai décidé de revivre.