Mon aimée

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Elle est là. Je la retrouve enfin. Oui, elle est là, nue, sur un matelas miteux en guise de lit.

Au secours, je veux fuir cette vision !

Deux semaines que nous la cherchons. Je savais pourtant que j’arriverais trop tard.

Je porte le sang d’un de ses bourreaux sur moi. Mes mains, mes vêtements, mon arme, en sont constellés. Il y est encore, dans ma main. Tant qu’à faire, je l’achève.

Mais je ne me sens pas criminel. Je me sens justicier.

À cet instant, à cette vision de toi dans cet état, je ne regrette pas ce monde sauvage. Je ne regrette pas le monde d’avant, où il aurait pu t’arriver une histoire similaire. Où nos amis, où moi, nous n’aurions pu qu’attendre, impuissants plus que jamais, que d’autres te trouvent. Un monde où ils auraient été, si on les avait retrouvés, arrêtés, accusés, mais innocents jusqu’à preuve du contraire, puis condamnés, si peu, trop peu. Et tu aurais dû raconter sans cesse, encore et encore, subir toi aussi interrogatoires, questions, interviews. Cela aurait duré des mois, des années, prolongeant ton calvaire, ajoutant à ton traumatisme. Puis la menace de leur libération.

Je sais. Cela devrait être ainsi, dans un monde civilisé. Mais dans ce monde sauvage, dès que j’ai vu ces taches de sang, tes cheveux dedans, au lieu de toi, m’attendant devant notre maison, dès que j’ai vu, l’intérieur de la maison retourné, la palissade du poulailler fracassée, les poules disparues, envolées, juste un panier d’œufs brisés, toi absente, j’ai regardé nos amis, et nous avons compris.

Ni une ni deux, grâce à leur aide, nous avons cherché leurs traces, nous sommes partis. Et maintenant, je peux te montrer le cadavre de tes bourreaux. Après tout, ils ne se sont pas gênés, profitant de ce monde sauvage pour imposer eux aussi leurs règles barbares. Alors, moi aussi, je profite de ce monde sauvage. Inutile de traîner, le flagrant délit est achevé. Alors ne perdons pas de temps, établissons la sentence. Je m’oublie moi-même, deviens comme eux, sauvage, barbare, pour te libérer. Tu es assurée que justice est faite, définitivement, que tu n’auras plus à leur faire face, plus jamais.

Sauf dans tes cauchemars. Là, ils y seront toujours. Je le sais.

Tu portes le sang d’un autre de tes bourreaux sur tes mains. Ta peau, tes cheveux, la lampe qui t’a servi d’arme, en sont constellés. Ton corps est glacé. Tu ne cesses de trembler. Des traces de coups, des traces de piqûres, des blessures. Recroquevillée, retombée, tétanisée. Je sens que tu n’en peux plus, que tu as lâché.

Depuis quand es-tu là, comme ça, sur cette paillasse crasseuse à même le sol ? Le corps à côté de toi est déjà froid.

Mon aimée, laisse-moi t’aider.

Je pose une couverture sur ton corps gelé. Je veux t’en envelopper, te prendre sans te toucher, pour ne pas te brusquer. Tu ne me reconnais pas. Tu sursautes, tu veux fuir. Ta main veut me repousser, n’y arrive pas, n’a plus la force. Je la prends délicatement dans la mienne. Je t’enroule dans la couverture, je te prends contre moi.

Calme-toi, tout va bien. C’est moi, c’est terminé, tu es en sécurité.

Je me suis entendu. Qu’ai-je dit ? C’est faux. Tout ne va pas bien. Tu as mal. Dans ton corps. Dans ton âme. Et j’ai mal de te voir avoir mal. J’ai mal de mon impuissance.

Pourquoi t’avoir infligé ça ? Pourquoi toi ? Pourquoi nous ?

J’essaie de retenir mes larmes. Je ne veux pas que tu me voies pleurer. Je veux que tu puisses sentir ma force, que cette force te donne confiance, qu’elle te dise que tu peux t’appuyer sur moi. Je ne te laisserai pas tomber.

Désormais, tu es en sécurité.

Tu regardes partout, tu regardes nulle part. Je croise ton regard. Juste un instant. Est-ce mon cœur qui bat ? Est-ce mon visage effaré, qu’hélas tu vois ?

Tu te détends un peu, ferme les yeux. Entre mes bras. Tu as confiance en moi.

Et pourtant.

Je n’ai pas pu te protéger. Je n’ai pas pu te sauver. Je n’ai pas pu empêcher l’horreur.

Tu te laisses couler entre mes bras, tu décroches, tu t’évanouis. Je t’emporte dans mes bras, loin de tout ça.

Je t’emmène chez nous, à l’abri. Je te garde contre moi, tout au long du chemin du retour. Je te pose sur un autre lit, celui de notre nid. Nous sommes entourés de nos amis, de nos amies. Elles me disent, elles nous disent, laissez-nous, laissez-la. Laissez-lui du temps, elle en a besoin. Du temps pour se retrouver. Nous allons la soigner. C’est tout ce que nous pouvons faire.

Tu me dis, laisse-moi, mon amour, mon ami. Juste un moment. Juste le temps de reprendre mes esprits. J’ai besoin de me retrouver. J’en ai besoin pour te retrouver.

Je veux caresser ton visage. Simplement pour te dire combien je l’aime. Ma précieuse, mon aimée. Mais tu recules, tu trembles, tu t’en veux. Tu t’en veux d’avoir été salie. Tu t’en veux de ne plus supporter le contact de ma paume sur ta joue.

Je m’en veux de ne pas t’avoir protégée, de ne pas t’avoir sauvée.

Elles t’ont aidé à te laver, te décrasser, retirer la moindre parcelle, le moindre atome qui pouvait provenir d’eux, à te débarrasser de leur odeur. Ton corps est soigné, on en soigne les bleus, les écorchures. Mais pas les écorchures de ton âme. Ton âme à vif.

Elles ont pris soin de toi, ont aidé ton corps à se débarrasser des drogues qu’ils t’ont donné, pour te contrôler, pour te garder plus longtemps, moins t’abîmer, mieux te dominer, car tu t’es battue, tu t’es défendue, tout ce que tu as pu, ma lionne, ma furie.

Elles vérifient, s’assurent aussi, du décrassage intérieur. Qu’il n’en reste rien, aucune semence, aucun fruit, pourri malgré lui. Pauvre enfant, qui ne serait lui aussi que la victime, hélas, de cette épreuve, de ton épreuve. Une existence qui n’aurait été qu’une preuve flagrante, une tache, une plaie béante, que tu n’aurais pu aimer, estimes-tu. Ne lui infligeons pas cela.

Et pourtant. Et malgré tout.

Jamais tu n’oublieras. Jamais tu ne pourras oublier. Le poids de leur corps pressant le tien, le maintenant prisonnier. Tout ce qu’ils ont fait entrer dans ton corps, alors que tu n’avais rien demandé. Je ne peux m’imaginer. Je ne pourrais jamais. Tout ça pour quoi ?

Ils auraient pu me tuer, me raconteras-tu plus tard. Ils m’auraient tuée. Quand ils auraient été lassés. Car ils voulaient s’amuser.

Mais je suis vivante.

Je t’en prie, aide-moi, il n’y a que toi.

Je ne veux pas que ce soit eux.

Je ne veux que toi.

Qu’il ne reste que toi.

Je t’aime tant.

Et toi, m’aimes-tu encore ?

Malgré tout ?

Je t’aime, viens entre mes bras.

Comme j’aimerais toujours te garder contre moi.

A l’abri du monde, à l’abri de tout.

Comment réparer le mal qui t’a été fait ?

Dis-moi, je veux t’aider, je veux t’aimer.

Encore plus.

Prends-moi dans tes bras.

Serre-moi fort, réchauffe mon corps.

Réchauffe mon cœur.

Réchauffe mon âme.

Soit toujours là pour moi.

Je serais toujours là pour toi.

Je suis heureux que tu m’acceptes encore près de toi, que tu supportes encore ma présence, même dans ton lit, dans notre lit. Tu es si forte.

Tu restes loin, au début, enroulée, emmitouflée, cocon de tissus pour réchauffer ton âme sidérée. Quoique ta main te trahisse, parte parfois à la recherche d’un contact, d’une sécurité. À ma recherche. Et toujours, elle s’accroche, elle s’agrippe, à mon bras, à mes cheveux, dans ma main. Puis, progressivement, petit à petit, centimètre par centimètre, nuit après nuit, tu te rapproches.

Un jour, tu dis être prête, tu veux y croire. Tu es debout, tu me tournes le dos. D’abord, ton épaule nue dévoilée, puis tu oses, enfin, le reste tombe, révèle, ton corps nu. Tu me dis ainsi : aime-moi, comme si c’était notre première fois. Et comme cette première fois, malgré les marques que je vois encore, je t’écoute, je t’obéis. Je m’approche de toi. Tu te retournes, nos lèvres se frôlent, se touchent, s’épousent, nos bras enlacés. Puis je te prends, telle une enfant, une fleur délicate, si fragile, et je te pose, tendrement, tout doucement, craintivement, car tu frissonnes contre moi. Je sais que ce n’est pas de froid. Et j’ai peine à m’écarter de ta peau, que j’ai plaisir à retrouver, si douce contre la mienne.

Alors que je te tiens dans le creux de mon bras, ta main vient à la rencontre de mon visage, le retrouve, l’explore. Ta paume si chaude sur mon front, contre ma joue. Tu attires mon visage vers le tien. Ma bouche retrouve la tienne, mes lèvres sur tes lèvres, tout en délicatesse.

Je te dis, mon aimée, mon amie, mon amour, je t’aime, je suis désolé, pardon, je t’aime.

Tu me réponds : je t’aime aussi. Cesse de t’excuser. Tu n’y es pour rien. Tais-toi. Aime-moi, prends-moi, qu’attends-tu ?

Tu essayes de jouer, de faire comme si tout était normal, tu caresses mon poitrail, en tire les poils. Tu souris, tu te moques gentiment de moi. À ta demande, je te caresse. Mes doigts frôlent ton ventre, remontent, dessinent le tour de tes seins. Je craque. Ma main enveloppe ton sein, si doux, si ferme sous ma paume. Tu gémis, d’abord de plaisir, puis quelque chose change, ton visage se plisse, se recroqueville, ton corps se fige. Les mauvais souvenirs reviennent, te dominent. Tu pleures, tu t’excuses de pleurer.

J’ai déjà enlevé ma main, je te demande si tu veux parler, je ne veux que ton bien, ton bonheur. Il est encore trop tôt. Peu importe, je m’en fous. Je veux juste que tu te sentes bien.

Mais je sais pourtant que si ce trop tôt reste trop longtemps, ce n’est pas bon pour toi. Cela signifie que ton enfer persiste, perdure, que ton âme en porte une marque indélébile, qui domine toute la place. Comment le ramener à l’arrière-plan ? Comment le réduire ?

Tu me tournes le dos. Craignant que tu refuses ce geste, que tu ne puisses le supporter, j’essaie quand même : je te prends contre moi, t’entoure de mes bras, de mon corps. Je suis contre toi, sur toi, au-dessus de toi. Je veux être ton écran, ton toit, ta cabane, ton cocon, ta carapace, ton refuge.

Tu te blottis contre moi. Tes mains me saisissent, tu t’agrippes, tu te rassures. Je suis ta bouée de secours, ce qui te maintient accroché à la vie, à la réalité. Et tu t’endors, à l’abri. Et tu te réveilles. Tes larmes ont séché. Dans l’inconscience, tu t’es retournée vers moi, tu me fais face. Je te dis : tu vois, tu fais des progrès, tes jambes se sont mêlées aux miennes. Tu souris, poses tes mains à plat sur mon cœur.

Les jours suivants, je suis resté près de toi, tout près, à proximité, mais toujours trop loin. Je ne peux te quitter ne serait-ce qu’un instant du regard. J’ai peur. Peur de te perdre à nouveau.

Et tu te décides. Nous essayons encore, à ta demande.

La veille encore, un cri, puis tu t’es réveillée, en larmes, ta chair ne pouvant oublier la pression, les horreurs qu’ils lui ont infligées. La peur dans tes yeux. Que puis-je faire ? Si je te touche, tu imploses. Alors je parle, je te dis que je suis là pour toi, que c’est fini, c’est terminé. Tu bondis, tu te jettes sur moi, tu m’entoures de tes bras, tu t’agrippes à moi. Alors je referme le cercle, j’assure ta position, je te maintiens, je te soutiens, alors que tu sanglotes sans fin.

J’y vois un progrès. Oui, sors le trop-plein, libère-toi.

Notre amour est plus fort que tout. Notre amour nous sauvera. Je veux le croire.

Alors, cette nuit, à l’abri dans notre lit, je reste attentif, je guette la moindre de tes réactions, tellement j’ai peur. Je te dis : vas-y. Mon corps est à toi. Mon corps est le tien. Touche-le, si tu veux, caresse-le, apprivoise-le, regarde-le… Dis-moi, est-ce que cette partie de moi te fait peur quand il est comme ça ? Excuse-le, il est plus pressé que moi. Il est mécanique, il ne réfléchit pas.

J’ai la joie de te voir pouffer légèrement.

Non, le tien ne m’a jamais fait peur. Il m’a toujours fait rire.

Je joue le vexé, je fais la moue, pauvre homme blessé dans sa virilité.

C’est tout l’effet que je te fais ? Je te fais rire ? Mon aimée, mon amie, mon amour, c’est mieux que rien, c’est déjà tout.

Et tu m’invites en toi. Je te demande : tu es sûr ? Te redemande encore, quand tu réponds que oui. Je vérifie, je te prépare, prenant le temps, longtemps, ma main passant doucement, lentement, rassurante, sensuelle si possible, sur tes monts, sur tes vallées. J’ai peur. Mais tu insistes, tu encercles mon cou de tes bras, tu assures ta position, me tiens prisonnier.

Tu me dis : je suis vivante. Je veux ton corps sur le mien. Je veux ton odeur sur moi, le plaisir de t’avoir en moi. Je ne veux que cela, que cela prenne le pas sur tout le reste, qu’il ne reste plus que cela, plus que toi. Mon amour me sauvera. Mon amour te sauvera. Notre amour l’un pour l’autre nous sauvera.

Vaincre ou mourir, tu ne veux pas choisir.

Alors je te suis, je te laisse mener la danse, une danse progressive, petits pas par petits pas. J’observe ton visage, les moindres mimiques. Les premiers me rassurent, me font rire, je te trouve si mignonne, si touchante, jusqu’à ce que tu t’arrêtes un instant, un moment, avant de reprendre, puis encore. Je m’arrête quand tu t’arrêtes, je ne bouge que quand tu bouges.

Des larmes aux coins de tes yeux. Je stoppe immédiatement. Tu me supplies : non, continue.

Mais tu pleures ! Cela ne fait rien, tu n’es pas prête.

Non, je t’en prie, je t’en conjure, n’en tiens pas compte, je pleure de joie. Mon corps se sent bien. Tu me fais du bien. Et je ne veux pas perdre. Je ne veux pas les laisser me prendre ça, me prendre mon bonheur, mon amour pour toi.

Et moi, je ne veux pas te faire de mal. Prends le temps, tu y arriveras, nous y arriverons, nous nous retrouverons.

Au final, c’est moi qui pleure. Mes larmes se mêlent aux tiennes. Pourtant, je sais que tu dis vrai, mais tes larmes…

Pardon, je ne peux plus, je n’y arrive plus. Promis, la prochaine fois, je t’emmènerais au bout. Je t’emmènerais au ciel, au paroxysme, jusqu’à ce que ton corps se paralyse de bonheur. Tout ce qui compte pour moi, c’est de t’avoir contre moi, de sentir ton cœur battre contre le mien, de te savoir là, toujours avec moi.

Et nous restons là, l’un contre l’autre. J’en viens à ne plus savoir qui berce l’autre.

Ton traumatisme, c’est aussi mon traumatisme.

Je sais que tu es encore fragile, que cette petite victoire n’est pas la fin de ta guerre. Parfois, ton regard vacille, ton âme oscille, et demain, tout peut basculer, tu peux t’effondrer, puis remonter, puis t’effondrer encore. C’est comme cela. Tu n’as pas le choix. Ils ne t’ont pas laissé le choix. Tu dois vivre avec.

Notre maison, notre refuge, pourtant loin de tout, nous ne nous n’y sentons plus à l’abri. Il a été trouvé une fois, il pourra l’être encore. Et malgré les mois qui passent, la peur est toujours là. Pour tous. Nos amis des maisons voisines pensent comme nous. À l’unanimité, nous choisissons, nous partons. Nous savons où. Nous les avions rencontrés, il y a quelque temps de cela, quelques années, je ne sais plus. C’était avant notre rencontre. Ils nous ont promis un monde plus juste, plus serein, plus équilibré, plus égal. Une vie simple, en confiance, en sécurité. Étrange discours, au souvenir de comment nous les avons croisés. Ils nous avaient sauvés. Sauvés de bourreaux d’un autre genre.

Ils nous offriront un nouveau refuge. Nous serons plus en sécurité dans leur communauté. Il, ou elle, sera plus à l’abri. Ton ventre qui s’arrondit. Notre fruit.

La sécurité… Des policiers, des avocats, des juges, des prisons, nous en aurons à nouveau besoin, quoi qu’ils en disent. Je le sais. Même dans un monde idéal où, à ce qu’ils prétendent, il suffit de demander, de tendre la main, pour avoir de l’aide, pour avoir ce dont on a besoin. Un monde où le profit n’existe plus, il s’est effondré en même temps que le monde, en même temps que l’argent, devenu inutile, juste bon à alimenter le feu, désormais seule façon pour cette invention stupide de nous chauffer et de nous nourrir convenablement. Un monde où il n’y a plus rien à gagner, car nous aurions fait en sorte d’être tous gagnant.

Même dans un tel monde, où il n’y a plus rien à voler, le crime existera toujours, je le sais. De la violence, des viols, des meurtres, toujours. L’humain est ainsi. Les anges déchus du paradis, pour moi, ce n’est pas un mythe. C’est lui, c’est elle, c’est nous, nous tous.

Maintenant, après ce qui nous est arrivé, je crois cette femme. Je sais que ce que nous l’avons entendu dire ce jour-là, autour d’un feu vénérant les morts, les nôtres et les leurs, c’est vrai. Une femme qui en était devenu un à sa façon, pour en avoir trop rencontré, fléau contagieux. Elle le savait, elle l’avait avoué, et sa chair en était marquée. Je le crois, aujourd’hui. Il n’y a rien de divin. À nous de nous sauver d’eux, de les anéantir, du moins de tenter de réduire leur nombre. À nous de tout faire pour qu’il n’y en ait plus de nouveaux. Qu’au fil des générations, il n’y ait plus d’humains se transformant en monstre.

Les démons sont parmi nous, sur cette terre, et ils sont humains.

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