VII- Le temple : Suza ,Dorine, Taurin

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— Vous pouvez à nouveau vérifier ?

— Vous n’avez fourni aucun nom. Votre description est vague.

Derrière les derniers Terriens font la queue pour s’enregistrer. L’agent est neutre et je tente une dernière carte en me penchant :

— Puis-je voir le directeur ?

Il passe de la surprise à une main signifiant que je dois patienter pendant qu’il tape sur son messarapids.

— Donc c’est possible ?

— Possible ou impossible, vous êtes Suza Fin.

— Et alors ? J’ai le droit de savoir si une humaine est passé par ici.

— Madame, votre réputation tout simplement. Je ne vous cache pas que votre demande est étrange. Veuillez attendre dans la salle U, à votre gauche. Merci.

Déçu, je pars sans commentaire. Eléonore se moque gentiment sur mon épaule.

— Quoi ?

— Franchement, je t’ai eu !

— C’est moi qui t’es proposé ! On ne sait jamais si tout le processus c’est changé sans que je le sache.

— Désolé ma belle mais tu pensais vraiment cracher une partie de ton identité sans conséquence ?

— Tu me fais quoi là ?!

— Je t’ai dis d’y aller pour que tu sortes prendre des risques ! Retrouver de l’adrénaline !

— Non ! Non ! C’est moi ! J’ai mal réfléchis ! Par chance, je n’ai pas trop dévoiler !

— Les contrôleurs se rapprochent ! Au fond, je pensais vraiment qu’on reçoit le directeur !

Elle a raison. Si longtemps que je n’ai pas ressenti ce sentiment. De l’aventure, des objectifs, des erreurs. Je me décide à m’enfuir, Eléonore s’envole. La course s’engage dans ces couloirs, ses escaliers.

Dehors, la foule s’écarte, je suis tellement essoufflée que je ne pense même pas à user de mes dons. Le marché aux plantes est plein à craquer, je ralenti, prend un bouquet pour me cacher, les sens à fond.

— Droite.

Heureusement qu’elle est là, à nouveau posé sur mon épaule. La ruelle est plus calme, je marche en arrière pour être sûr qu’ils sont partis. Soudain, une masse me bloque, une voix de femme plus fluette et une autre masculine assez grave. Je reste des nues en entendant les noms :

— Madame vous allez bien ?

— Dorine, voici Suza, une sorcière très réputé.

— Bonjour, je….

— Vous allez bien ? Vous êtes suivis ? On peut vous aidez.

Je suis ailleurs, je panique et c’est Eléonore qui leur explique. Taurin n’est plus vraiment bienveillant.

— Alors, Taurin, je suis là justement de votre côté ! Je tiens à bien préciser ce que Eléonore dit vrai. Je sais que c’est pas facile à entendre et tout d’un coup. J’était sous pression et je suis là pour dire la vérité pour le renverser.

Ils se regardent un court instant. On s’attend à tout.

— On allé justement au temple pour qu’elle soit déclaré. Je sais ce que vaux mon frère et avec Dorine on cherchait justement l’origine de sa venue chez moi. Voilà ce que je te propose. Dans une heure, place de la pyramide, sur la fontaine.

— Taurin, vous me, enfin tu me donnes une chance ?

— Gorgin est particulier, il m’a malmené durant mon enfance à cause de ma différence. S’il t’a menacé pour se venger sur le long terme, c’est qu’il attend que je le retrouve pour s’amuser. Ma tranquillité est déstabilisé autant que la jeune femme. J’ai su des actes de ta part et j’apprécie ton fort caractère, ton indépendance, celle qui est différente. Une heure, c’est suffisant pour nous et toi, ça te permet de souffler. Dorine ? Désolé pour le marché, on ira un autre moment.

Je ne sais quoi ajouter alors je les laisse passer. Un beau hasard ou un miracle ? Surtout, je pensais aucunement à une admiration de sa part.

***

Le temple : Dorine

— Taurin, faut qu’on parle ! Hey ho !

Je suis obligé de le plaquer contre une vitrine de rage. Tout s’enchaine, j’ai chaud, j’ai froid et je veux être sûr de :

— Putain Taurin ! C’est une menteuse hein ?! Je ne suis pas doublé d’une autre âme ?! Répond merde !

Il reste là, sans une once d’émotion. Des passants se retournent parfois, j’en ai cure.

— Elle est particulière. C’est donc possible même crédible. Au moins, elle est venu s’excuser.

— Donc, je suis venu chez toi par un sortilège, commandé par ton frère pour une vengeance amoureuse ?!

— Je ne sais quoi dire d’autre. Finalement, est-ce une bonne idée de te déclarer ? Il faudra expliquer ta venue.

— Je le vois bien ! Tu es sans doute l’habitude de ces coups ! Moi, j’apprécie enfin une vie de repos à tes côtés ! Goûter des saveurs, rencontrer du monde et surtout, je t’ai finalement expliqué qu’une fois au Temple, on s’en fiche de lui !

— Dorine, ma théorie est hélas fondé. On n’a pas encore couché et si on transgresse la loi, la marque. Je ressens ça, une évidence. Il tient à me traquer.

— De quoi il se mêle ! Il veut quoi ?! Mais bordel ! Réagit merde !

Je le pousse en larme en vain. Il est ému, perdu et je m’effondre dans ses bras. Ces derniers jours ont été insouciants. Ce type est poète, cultivé, drôle et j’ai du profond respect. Et cette femme ? Elle peut être un piège…Moi qui mourrait finalement après plaisir, je dois vivre dans l’inquiétude.

— Dorine, je crois qu’il veut le pouvoir. Les Din attendent qu’un prétexte pour châtier, tuer même les Kamal. Et une fois la place libre, ils vont laisser la leur à Gorgin. Cette situation m’embarrasse et d’une manière ou d’une autre, il faudra le confronter.

— Si on ne va plus loin, on sera tranquille non ?

— D’après Suza, en fait, il sait que son plan à fonctionner. Il nous traquera pour prouver que tu n’as pas le droit d’être avec moi. Encore plus, de mon sang. Surtout qu’on nous juge.

— C’est toujours une chose incompréhensible. Nous les humains, on peut vous parlez mais pas avoir des enfants. Ta famille n’a donc rien pu faire pour convaincre les Din que ça…

— Ma famille, tu n’as que ça à la bouche. Les Kamal n’ont pas essayé de me récupérer ! Je me suis senti abandonné par des faibles ! Seul mes parents adoptif, m’ont montré a quotidien de l’amour ! Les Din sont en fait plus puissant, plus riche, plus influent. J’étais enfant solitaire puis un ados en quête de partager de bonnes ondes et un adulte loin de tout ça.

***

Le temple : Taurin

— Taurin ! Comment tu vas mon vieux ?! Toujours une poulette dans tes bras, attention à ton frère !

Zair me sert la main tandis que Dorine se retire gêné. Elle est scruté de près comme une bête de foire.

— L’heure des nouvelles a annoncé une drôle de rumeur. Il est dit qu’une certaine humaine est venu s’échouer sur la plage t’appartenant8 ! En plus, on prédit que tu vas copuler avec.

— Zair ! Tu me vends très bien du bon vin cependant très mal l’article !

— Je porte les mêmes valeurs que toi Taurin ! Pardonnez-moi cher madame, je voulais juste taquiner mon meilleur client.

— Vous l’êtes Monsieur. Taurin ? On ne doit pas perdre de temps pour le Temple.

Je me détend jusqu’à rire un peu avec lui. Elle aussi, se remet de ses émotions.

— Donc nous sommes déjà sur toutes les lèvres ? Depuis quand ?

— Deux jours, aucune description de ta partenaire.

— Et tu l’as le journal ?

Un petit clin d’œil, un autre autour de lui, le revoilà tel qu’il est vraiment. Un vendeur capable de me donner des bouteilles très cher ou illégaux. Même si nous sommes pas très proche au point de s’inviter chez l’un ou l’autre, nous nous connaissons depuis déjà quatre-vingts-ans.

Il est issus d’une union illégal entre un homme et un race de lézard. Une immense chance de savoir ce secret, lui préfère dire que c’est le hasard de la génétique, qu’il ne connait pas ses parents.

— Voilà, page une.

Dorine se rapproche pour lire. Zair joue le garde de corps en éloignant les curieux qui peuvent se rapproche de trop près.

« La loi de la Séparation : Taurin Kamal et Suza Fin ? Scandale à Olyndor !

Comme vous le savez, l’agence de contrôle des métiers, use de son temps pour vérifier que tous respecte les règles en vigueur quelque soit le poste. Et, il s’avère que Suza Fin, la sorcière réputé pour ses nombreuses controverses, ne cesse de nous surprendre !

Elle aurait user de ses pouvoirs pour mettre en péril l’équilibre des Royaumes. En effet, elle a une dent contre Gorgin, lui qui se bat tout pour lui rendre son mérite. Ayant su que Belinda fût assassiner, d’après la rumeur, par le Maitre des Enfer, elle a alors orchestrait le pire ! L’âme de la défunte a voyagé pour être transféré dans une autre. Le corps de la nouvelle humaine s’est échoué chez Taurin, le frère adoptif de Gorgin. Et le but donc ?

L’affaire Belinda, n’a jamais pu être conclu car le coupable n’a jamais été confondu. Et Suza avait semble-t-il assez d’attendre d’avoir une reconnaissance, à décide de porter une bombe pour incendier les opinions !

Taurin est connu pour son amour pour la race Terrienne et une certaine envie aussi de reprendre son dû, sa place au pouvoir. Et aussi, il a déjà été suspecté sur le crime par son frère car il sortait en cachette avec Belinda.

Le crime parfait ? La vengeance idéale ? Des zones d’ombres, des questions sans réponses mais trois en particulier. Le corps de Bélinda a été récupéré comment ? Taurin lui a-t-il fourni pour voir son frère condamné, car il saurait la vérité ? Ou est-ce du bluff ?

Tout cela nous emmène à nous rendre compte de la dangerosité de cette sorcière. Et surtout, à surveiller de près les agissements de Taurin. Sauf s’il est manipulé aussi par Suza. Et l’humaine ? Elle n’est qu’une victime mais jusqu’à quand ? Une fois la vérité enfin éclatée, faudra qu’elle donne son avis.

Pour le moment, inutile de paniquer tant qu’aucune guerre n’est déclarée. La loi de la Séparation n’est pas transgresser. Notre titre est a but d’attention pour vous alerter. Gorgin saura quoi qu’il arrive voir si son frère aura commis une erreur et dans ce cas, la peine sera exemplaire.

Suza Fin sera surtout, sous le coup de la justice et elle a trois mois pour se rendre au gouvernement, répondre de ses actes, s’expliquer sur l’impensable. Et l’humaine, devra rester à sa place sauf si elle approuve les faits de la coupable.

On vous tiendra au courant de tout les éléments utiles qui éclaira la responsabilité de chacun ainsi que leurs rôles et missions. Merci de votre temps et à très bientôt.

Pitt et Lord Morgan,

Rédacteurs en chef du journal des nouvelles «

— Houlà ! La vache ! C’est fou ça !

— Taurin, je n’ai pas compris tout l’article.

— Madame, pour être clair, les journalistes mentionnent des rumeurs et sont connus pour des articles à scandales pour perdre le lecteur et le pousser à acheter les autres publications. Donc, Suza aurait préparé ça pour à la fois se venger de Gorgin qui traîne les délais pour lui donner enfin sa place qu’elle mérite et aussi, l’accuser de crime contre Bélinda. Et Taurin, c’est soit celui qui a fournit le corps ou vous a retrouver pour se dire, miracle, j’ai un prétexte de prendre ma place autant qu’en désobéissant, je montre aux autres, à mon frère que sa loi est stupide.

Elle se masse le crâne, je rend le papier mais il me le laisse. Il regarde dans la foule ayant un doute :

— Suza, elle arrive. Elle vous a reconnu, je vais filer pour qu’ensemble vous éclairez tout ça.

— Reste Zair. Tu es un poids dans la justice. Et puis, on a fait connaissance avant que tu arrives. On aller au registre avant que…

— Pardonnez-moi, je voulais pas déranger mais je vous observer de loin, vous n’avez pas bougé alors je suis finalement venu savoir pourquoi. Vu la foule, je ne suis pas la bienvenue autant que vous. C’est le journal d’aujourd’hui ?

— Lit. De deux jours.

Ma colère remonte et finalement, moi qui en voulait à cette femme, quelque part de pas avoir tenu tête face à lui, je la pardonne. Gorgin est malin et son article mélange d’immenses théories pour qu’on soit une bonne fois pour toute, des monstres. Dans les jours suivants, nos deux clans vont se déchirer, s’entretuer et il aura gagné, il nous traquera.

— Moi, Suza, j’en ai marre de ne servir à rien ! Je ne peux laisser ce fou sur le trône ! Voir Olyndor se déchirer ! En fait, cette loi a été crée parce que j’ai osé être avec cette femme ! En quoi, il aurait le seul droit se plaisir ? Lui, c’est plaisir dominant et non de passion ! Personne n’est d’accord depuis la promulgation seulement, personne n’a osé la remettre en question par peur ! Il faut que ça change ! Il veut sa guerre ? Il aura !

— J’aurais dû mourir plutôt que d’obéir…

— Suza, je te pardonnes. Bon, on y va ou pas là-bas ?!

— Je vous accompagne pas, ils m’ont poursuivis.

Dorine ne dit plus rien, je veux en placer une, partir surtout car j’étouffe.

— Suza, je suis de votre côté. Pour plus de sécurité, venez dans ma boutique, ils nous rejoindront quand ils auront fini.

Elle accepte avec soulagement et avec Dorine, on file vite. Je reste loin le temps que l’agent contrôle son identité, en vérifiant son lieu de naissance, de décès et d’autres éléments. Il jette un œil sur ma personne, il sait mais pas chance, il doit se dire, que je suis pas un grand danger ou que simplement, mon heure viendra.

De retour, je la fait passer sur des chemins moins bondés pour se détendre dans l’appartement de Zair. Il serait temps que j’apprenne à faire confiance, accepter des invitations, être seul m’a trop pesée. Je sais qu’il préféra mourir que trahir. Suza se lance d’abord, en se dévoilant et je découvre une autre vérité.

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