La capsule claqua contre la surface tourmentée d’Aeloris, une planète balayée par des vents électriques et des tempêtes quasi permanentes. Le ciel était un patchwork de violet et d’orange, zébré d’éclairs immenses qui dansaient avec une violence hypnotique.

Naïa sortit en respirant à peine, emmitouflée dans sa combinaison renforcée. Teks analysait l’environnement, ses yeux robotiques scrutant la vaste étendue rocailleuse qui s’étendait devant eux.

— Les tempêtes réduisent la visibilité à moins de dix mètres, informa Teks. Mais elles recouvrent aussi les traces des voyageurs. Nous avons une chance.

— Alors allons-y.

Le premier artefact était caché quelque part dans les ruines d’une ancienne cité Aelari, aujourd’hui engloutie dans les sables mouvants d’Aeloris. Les cartes holographiques de Teks montraient des structures impossibles, s’élevant comme des griffes vers le ciel tourmenté.

Naïa se fraya un chemin entre les débris, ses sens en alerte.

Le cristal sur sa poitrine émettait des pulsations, synchronisées avec son rythme cardiaque. Parfois, il la guidait, projetant des images fragmentées d’un temps ancien.

Soudain, une secousse souleva le sol. Un grondement profond résonna dans l’air chargé.

— Tempête magnétique en approche, prévint Teks.

Naïa sentit la tension monter. Elles étaient dans une course contre la nature elle-même.

Au cœur des ruines, ils découvrirent une porte massive, sculptée de symboles étranges. Le cristal se mit à briller d’une lumière vive.

— C’est ici, murmura Naïa.

Mais alors qu’elle posait la main sur la porte, une silhouette surgit des ombres.

— Vous ne passerez pas.

C’était un guerrier du Voile Sombre, équipé d’une armure noire et d’implants cybernétiques.

— Tu ne sais pas ce que tu touches, lui dit-il, menaçant.

Naïa se prépara au combat. Mais avant qu’elle ne puisse réagir, la tempête éclata dans un fracas infernal. Des éclairs tombèrent à quelques mètres, illuminant la scène.

Profitant de la distraction, Teks bondit sur le guerrier, le désarmant avec une rapidité inouïe.

Naïa ouvrit la porte et pénétra dans une salle circulaire, où reposait l’artefact : une sphère gravée, irradiant d’une énergie douce.

— Premier pas accompli, dit-elle, les yeux brillants.

Mais au moment où elle tendait la main, le sol vibra à nouveau. Des ombres plus nombreuses qu’avant se rassemblèrent à l’entrée.

— Ce n’est que le début.