Tu sais si bien te faire du mal

Et le fer malgré toi te lacère

Maltraité ta vie, ô tu sais faire

Au gré du mal, pour toi j'ai souffert

J’ai dilapidé tous nos biens *

Tant et tant

Je suis si lointain

J’ai faim!

Tu sais, moi aussi j’ai si faim

Bien malgré toi, je t’aime tant

À l'horizon, mon coeur t’attends

Alimentant ma faim de toi

À ton retour, nous festoierons !

Ô je sais si bien me faire rage

Tous mes sabotages, tu les connais

Où es-tu quand ma lame coupante

Parle plus fort que mon âme errante ?

Tes rayures me transfigure

J’ai déposé mon bras sur le tiens

Une coupure tu as osé

Sur ta peau déjà toute zébrée

Mon précieux sang pour toi intervient

Tu as pensé toutes mes blessures

Tu as réfléchie ma vie qui dure

Il perdure mon temps qui suri

Y-a-t’il un terme à cette vie?

Cette vie est aussi la mienne

Je suis parent quoi qu’il advienne

Je te fais serment, Scarifié

Rien ne sera injustifié

Et pourtant, en mon absence

Les murs de mes négligences

Tu les as lavé, poncé

La souillure nettoyé

Tu as les bras allongés

Je rentre à la maisonnée

Bien malgré toi, tu restes un héritier

J’ai encore à te donner tant et tant

Est-ce possible? J’ai tout jeté pourtant !

L’héritage véritable mon fils

Il t’a fait revenir d’office, vraiment

L’héritage c’est tout mon sacrifice

Et l’amour que j’ai pour toi, tant et tant !

|---- Note ---|

* Bible, Parabole du fils prodigue, Luc 15 11-32