Une danse qui ensorcelle

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Je suis aussitôt plongée dans le bain de la sensualité par la main de Valentin qui encercle mon poignet pour m'emmener à travers la foule. Un son latino se diffuse dans les enceintes de la sono, plus particulièrement un air de batchata, je ne savais pas que nous étions déjà aussi intimes. Hors de question que je me désiste, je laisse la jambe de Valentin envahir l'espace des miennes et sa main être la confidente de mon omoplate gauche.

Son corps est plutôt chaud tant dans ses mouvements que dans sa température interne. Mon autre main est posée sur le haut de son torse. J'ai pratiqué des cours de danses latines pendant dix année, ce qui fait que je suis à l'aise dans mes gestes, mes hanches ondulent au rythme de la musique et nos regards ne se quittent plus. Le déhanché de Valentin est endiablé, il m'embarque dans une danse pleine de volupté et sa jambe n'est plus très loin de mon intimité.

  • Vous avez le rythme dans la peau Mademoiselle Gordon, une femme très distinguée affirme Valentin.

  • Dix ans de danses latines quand même ! Je dois reconnaître que vous vous débrouillez plutôt bien !

Valentin me sourit, c'est dommage que ce soit un connard. Le courant passe plutôt bien entre nous et c'est le genre d'homme qui a tendance à me plaire. Tant physiquement que dans sa façon de s'exprimer, sa prestance innée. Il commence à me questionner sur ma carrière professionnelle, je n'ai pas le droit à l'erreur dans les réponses que je vais lui fournir. J'inspire profondément puis me lance dans le speetch que Servane m'a préparé, en prenant un ton très naturel.

Son corps oscille avec une grande élégance et vient effleurer le mien selon les variations de la musique. Les bouffées de chaleur viennent me titiller, il est bien entreprenant dans sa danse et cherche à me séduire, tout en poursuivant la conversation.

  • Vous avez l'air d'être une personne très à l'écoute et plutôt intelligente Greta. J'ai une question importante sur laquelle je ne fais pas impasse. C'est primordial pour moi de savoir si vous seriez prête à quitter votre confort ? A cela, je sous-entends, est-ce que cela vous pose problème dans votre vie privée de devoir être de temps en temps en déplacement ?

  • Je vous l'ai dit, Monsieur Giordano. Je suis libre comme le vent ! Je pourrai me déplacer à votre convenance. Je veux travailler pour vous alors je ferai ce que vous me direz de faire.

Je me mords la lèvre en réalisant que ma phrase pourrait très bien avoir une connotation plus intime. Valentin semble satisfait de ma réponse, son air triomphant apparait sur son visage. Il réagit très chaudement, son torse se plaque contre ma poitrine rebondie par ma robe et sa main perd de l'altitude dans mon dos. Je ferme les yeux durant deux, trois pas, prise d'une grande émotion.

Je viens à me poser des questions. Suis-je une distraction pour cet homme d'affaires ? Ou bien a t-il réellement l'intention de coopérer avec moi ? J'aurai peur qu'il puisse ne plus me porter d'intérêt et que je lui sois utile que pour une nuit. Je me demande bien si je suis faite pour l'emploi que j'exerce ? Les débuts de missions me sont souvent difficiles, mes émotions bien trop présentes et dans ma vie personnelle, je suis une personne qui a un coeur.

  • Et pour ce soir, vous avez quelque part où loger Mademoiselle Gordon ? me questionne Valentin.

Je ressens son souffle chaud à l'intérieur de mon cou, je ne peux retenir le frisson qui me secoue comme une petite feuille frêle, sur la branche d'un arbre à la saison de l'automne. Ma bouche s'entrouvre, presque dans l'invitation à un baiser aussi endiablé que la danse.

  • J'ai un petit appartement sur les pentes de la Croix-Rousse, répondis-je. Ce n'est pas si loin, je pourrai prendre un taxi lorsque l'événement sera terminé. En tout cas, je passe une belle soirée. Je n'ai jamais été très à l'aise dans les événements comme celui-ci.

  • Je me dit que l'on pourrait terminer chez moi, par une petite coupe de champagne afin de mieux nous connaître. C'est spacieux, j'ai de quoi loger tout un rassemblement, se vante Valentin.

  • Vous voulez me saouler au champagne ou quoi ? dis-je avec répartie en rigolant. Ou plutôt une façon de me mettre dans votre lit n'est-ce pas ?

Les yeux de Giordano pétillent de désir, sa langue passe entre ses lèvres. Je m'imagine à quoi peut bien ressembler une nuit en sa compagnie ?

  • Je pense que ce ne serait pas difficile à accomplir, affirme t-il. Vu les sous entendus que vous me faites depuis le début de la soirée. Une bien belle occasion de tester vos... Talents ? Vous aviez dit ?

Nos yeux se défient, de gauche à droite, de droite à gauche, pendant un long moment nous jouons ainsi.

  • Je ne vous laisse pas insensible, n'est-ce pas ? dis-je d'un air détaché.

  • Et vous n'êtes pas de marbre non plus, remarque t-il.

  • Alors nous sommes sur la même longueur d'ondes, dis-je du tac au tac.

  • Vous n'avez pas froid aux yeux Greta Gordon.

Je me sens rougir en lui rendant son sourire charmeur. Valentin colle son bas ventre contre le mien, son érection est en train de poindre sous son pantalon. La surprise à l'air de taille, chatouillant mes sens en alerte depuis bien longtemps. La température monte dangereusement, je prétexte devoir m'éclipser aux toilettes, complètement en panique de sentir mon corps réagir. Cela promet de bosser pour Giordano.

Les mains posées sur le lavabo, je ferme les yeux en inspirant profondément.

  • Ressaisis toi ma grande, dis-je tout bas. Une vraie cocotte minute !

Mon chignon étant devenu lâche avec cette batchata sensuelle, je prends soin de le remettre en place devant le grand miroir. Je sursaute en me retournant, la main posée sur ma poitrine. Valentin a fait irruption, je ne m'étais pas préparée à ce qu'il fasse une apparition. Je reprends contenance et un applomb d'acier.

  • Bon qu'est-ce qu'on fait ? Vous comptez me prendre sur le rebord du lavabo, dans les toilettes des dames ?!

Amusé, je décroche son rire tout aussi suave que sa voix grave.

  • Il y a mieux, bien que l'idée soit tentante, démarre t-il au quart de tour. Vous êtes vraiment sublime, Greta.

Il se place en face de moi et si près à la fois. Ses mains massives s'écrasent sur le lavabo de chaque côté de ma taille. Sa bouche avide découvre la mienne, tremblante et fébrile. Il a une façon d'embrasser bien agréable, toutes les femmes convoiteraient cet homme si elles le croisaient sur leur passage. Je sais que je ferai bien des jalouses lorsque je partagerai le moment torride avec mon boss. Mes lèvres sucent les siennes avec ferveur, pointant ma langue pour donner un sens à notre étreinte. Ma victime émet un grognement sourd, sa main glisse de mon épaule à ma poitrine en un geste électrisant qui suffit à faire durcir mes tétons sous le tissu de ma robe rouge.

Je sens bien que je n'émets aucune résistance, mon corps commence à répondre à ses pulsions en se cambrant plus que de raison alors que ma bouche le prend toujours d'assaut. Ses doigts parviennent à remonter le bas de ma robe jusqu'à dévoiler ma lingerie. Coquins, ils se glissent dans le pli de l'aine et effleurent ensuite le bas du mont du pubis, sur le flanc de coteau. L'action de ses doigts ne me laissent pas toute ma conscience, je commence à laisser les fourmillements de désir prendre le dessus.

Ma respiration s'emballe, sa langue est excitée quand elle tourne autour de la mienne. Valentin est un homme talentueux, mes pétales de roses trahissent mon émoi en laissant perler la rosée sous la dentelle. Je me retrouve soulevée du sol, les pieds pendant dans le vide et les fesses à l'intérieur du lavabo. Giordano ne perd pas de temps, mon corps bouillonne et je manque de gémir lorsque sa tête se glisse sous ma robe. D'un geste expert, il fait sauter ma lingerie qui s'écrase au sol.

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