Sous haute tension

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Les vacances avec l'Agence Brise Coeurs ont donné un nouveau souffle à ma vie, ressourcée mon humeur instable a disparu. Je vais pouvoir me recentrer sur ma mission principale, et je ressens une excitation débordante. Mon énergie se décuple, rien ne pourra me détourner de mon objectif, car je suis prête à affronter tous les défis que je rencontrerai sur mon chemin. Je donnerai le meilleur de moi-même et réaliserai des prouesses.

Mon cœur bondit de joie à chaque fois que je franchis les portes de l'entreprise Giordano. C'est un endroit où je me sens vivante et entourée d'une équipe dévouée. Je vais surtout pouvoir le revoir, lui, le grand patron de la boîte. Je pourrai enfin discuter avec lui et recevoir de précieux conseils de sa part. Ainsi il pourra voir à quel point je suis déterminée dans tout ce que j'entreprends et je pourrai de nouveau lui faire part de mes talents... mon but est de lui laisser une impression durable.

Valentin se retourne ayant ressenti ma présence, un large sourire finit par se dessiner sur son visage. Mon coeur se presse sous ma poitrine, s'emballe d'excitation. Notre relation a évolué au fil du temps. Chaque jour, nous travaillons main dans la main, on se partage nos idées, nos rêves et nos ambitions. Mais au-delà de cela, il y a un lien spécial qui transcende le cadre professionnel. Nous nous soutenons mutuellement, nous encourageons et nous inspirons. Un bon équilibre entre complicité professionnelle et amour. Je suis impatiente de voir où notre relation nous mènera.

Valentin disparait derrière l'encadrement de la porte qui mène à son bureau, me lançant une invitation à le rejoindre. Je le suis à pas feutrés. Je pénètre dans son bureau, rempli d'une ambiance chaleureuse et professionnelle à la fois. Sa main attrape mon poignet, la porte se referme derrière nous. Nous nous retrouvons seuls dans son bureau. Je sens une électricité dans l'air, quelque chose se passe entre nous. Son regard est intense et me fait frissonner. Un côté mystérieux planne dans la pièce. Je me demande ce qui va se passer ensuite. Valentin ne se retient plus, il se jette sur moi pour m'étreindre dans ses bras et m'embrasser avec avidité, nos corps se rapprochent. Son corps est chaud contre le mien, ses mains attrapent les pans de mon blazer, mon décolleté s'ouvre, prometteur, ses yeux ne se privent pas de le caresser. Je ne me rappellais pas que cet homme me troublait autant, il a pénétré ma zone de confort et sa présence me fait ressentir une gêne éphémère. Des émotions contradictoires se diffusent en moi, soudainement, je me sens excitée.

  • Tu m'as manqué, mais tellement ! lâche Valentin en m'empoignant les fesses. Le temps était long, ma vie monotone.

Je sens quelque chose de dur contre mon bas ventre, je réalise que Valentin est plein d'émoi et très heureux de nos retrouvailles. Mes doigts dérapent entre les boutons de sa chemise pour se familiariser à nouveau avec son torse, mes yeux glissent le long de son corps avant de revenir dans son regard.

  • On va devoir se rattraper alors, dis-je d'un hochement de tête. J'étais pressée de te retrouver, Valentin.

  • Désolé d'interrompre ce moment troublant mais la réunion commence d'ici dix minutes, déclare t-il avec un large sourire. Je prépare le café pour tous, je compte sur toi pour récupérer le dossier qui se trouve sur ton bureau, j'espère que tu as préparé ce que tu vas dire !

Valentin endosse de nouveau le costume de grand patron, adoptant un ton directif qui ne souffre aucune contestation. L'entraînement intensif qu'il a suivi porte ses fruits. Diriger une entreprise à son âge n'est pas évident. Il me fait souvent part de la pression constante qu'il ressent, de ses responsabilités écrasantes et les erreurs qui se paient cash. Amusée par sa remarque, je fronce les sourcils en un simulacre de moue boudeuse. La panique me submerge, me clouant sur place face à lui pendant d'interminables secondes. Mon cœur bat à tout rompre, mes mains se crispent et mon front se couvre de sueur. Honteuse, je réalise que j'ai totalement oublié cette réunion et sa préparation. Je le regarde, incapable de prononcer un mot, tandis qu'un silence pesant s'installe entre nous. Il me fixe avec des yeux froids et impassibles, son expression indéchiffrable. Je pivote sur mes talons, mes chaussures claquant sur le sol, et je rajuste d'un geste précis les pans de mon blazer. D'un pas décidé, je me dirige vers mon bureau et disparais derrière la porte close.

Anton, toujours aussi froid et distant, me toise d'un regard glacial. Son attitude hautaine et méprisante me glace le sang et me plonge dans une humeur massacrante. Le claquement sec de son dossier me fouette le visage, provoquant un frisson désagréable qui parcourt mon corps.

Son visage se crispe de colère et ses yeux brillent d'une lueur féroce.

  • Petite garce ! s'enflamme-t-il. Je ne sais pas ce que tu mijotes dans ton coin, mais je vais le découvrir très vite !

Sa voix est un tonnerre qui me cloue sur place. Qu'est-ce qu'il sait ? Qu'est-ce qu'il a découvert ? Je suis terrifiée, mais je refuse de lui montrer ma peur. Je le regarde droit dans les yeux et je lui dis d'une voix tremblante :

  • Tu n'as aucune preuve. Tu ne peux rien me faire.

Anton me fait reculer contre le mur, je retiens un gémissement lorsque son corps se rapproche du mien. Son souffle se fait ressentir contre mes narines.

  • J'ai mis une caméra dans ma chambre d'hôtel, justement pour qu'aucune petite fouine en ton genre ne vienne violer mon intimité ! fulmine t-il. Je t'ai vu entrer, et tu n'es pas très futée j'ai gardé l'enregistrement !

  • Je marchais dans le couloir, à la recherche de ma chambre, quand je me suis soudainement perdue. J'étais persuadée d'être entrée dans la bonne pièce, mais tout me semblait différent, répondis-je avec aplomb et mystère.

  • J'avais fermé la porte à clés ! s'écrie t-il avec colère. Tu as réussi à entrer, je ne sais comment ! Tu n'es qu'une petite menteuse !

  • Peu importe que tu me croives ou non, je dis la vérité ! m'exclamai-je, agacée. Je t'ai déjà dit que ce n'était pas voulu. Ma curiosité a pris le dessus, c'est tout !

Anton me toise avec des yeux noirs charbon, sa main brutale remonte le long de ma cuisse, froissant mon tailleur pour saisir violemment mon poignet.

  • Tu es une énigme pour moi, murmure-t-il. Je suis certain que tu caches quelque chose. Si tu t'en prends à Monsieur Giordano, je te jure que tu le regretteras ! siffle t-il entre ses dents.

  • Ce sont des menaces ? Je ne suis là que pour aider Monsieur Giordano, répondis-je, le regard droit dans le sien. Je n'ai aucune intention de lui faire du mal. Maintenant, tu me lâches sinon j'hurle aux secours !

La porte s'ouvre à la volée. Je passe ma main dans mes cheveux d'un geste nerveux, dans l'espoir de reprendre contenance. Valentin fait son apparition. J'échappe de justesse à l'emprise d'Anton lorsque Valentin arrive jusqu'à lui.

  • Ne me fais pas attendre ! aboie Valentin, un dossier volumineux serré sous le bras. Son visage est crispé de colère.

  • Oui Monsieur, bégaie Anton, la voix tremblante. Bien sûr Monsieur. Je suis confus ! Ses yeux fuient le regard de Valentin.

Anton s'enfuit presque en courant, sa silhouette disparaissant rapidement dans le couloir. Je ferme les yeux en soupirant de soulagement, alors que Valentin pose sa main sur mon épaule et me dépose un baiser affectueux sur le front.

  • Ça va aller, murmure Valentin. Je suis là pour toi.

  • Merci, dis-je en me blotissant contre son torse.

Je profite d'une étreinte chaleureuse et rassurante pour chasser mes émotions et les tremblements qui trahissent ma nervosité. J'ai peur qu'Anton puisse mettre à mal ma mission de tentatrice. La peur d'échouer me serre la gorge, et des sueurs froides perlent dans mon dos. Valentin me laisse quelques instants, son regard m'embrassant une dernière fois avant de disparaître. C'est alors que Rébecca arrive dans les toilettes des femmes, son visage crispé d'inquiétude.

J'ai tout juste eu le temps d'essuyer les quelques gouttes d'eau qui avaient perlé sur mon visage avant son arrivée. Je retamponne mon visage avec du fond de teint en poudre, un geste précis et rapide, redessine mes pomettes avec mon blush en insistant sur les courbes et me remets une légère couche de rouge à lèvres rouge vif, soulignant mes lèvres d'un trait net et précis.

Rébecca chuchote, ses paroles douces caressent mon visage.

  • Tu es vraiment belle.

Un frisson parcourt mon corps, un mélange d'excitation et d'appréhension.

  • Ne t'en fais pas, ça va aller cette réunion.

Son sourire rassurant me donne du courage.

  • Je serai tout près de toi, Greta.

La présence de Rébecca à mes côtés est essentielle.

  • Monsieur Giordano craignait que cela te rende nerveuse, poursuit-elle. Alors je me suis proposée pour compléter lorsque tu auras quelques blancs dans ton discours.

Je lui offre un sourire plein de reconnaissance. Sa bienveillance me touche profondément.

  • Merci, Rébecca, dis-je d'une voix douce. Je suis tellement heureuse de t'avoir à mes côtés.

Sa main se pose sur la mienne, un geste sincère.

  • Ensemble, on va y arriver, murmure-t-elle. Tu vas briller.

Son encouragement me donne la force dont j'ai besoin. Je me redresse, la confiance renaît en moi. Je suis prête à affronter cette réunion et à faire de mon mieux. Avec Rébecca à mes côtés, je sais que je peux tout réussir.

Le cœur battant, je rejoins la salle de réunion. La discussion avec Anton a semé le trouble dans mon esprit, ses paroles résonnent encore dans mes oreilles. Je me sens fébrile, incertaine. Mais alors, je vois le sourire de Rébecca. Un sourire éclatant, aux dents d'un blanc iréel, qui illumine son visage. En un instant, je me sens mieux. Sa présence est un baume sur mes angoisses.Je prends une grande inspiration et redresse la tête. Valentin captive son audience. D'une voix claire et assurée, il déroule les grandes lignes de la réunion, expose les projets phares de l'année et les objectifs à atteindre. Son auditoire est suspendu à ses lèvres, boit ses paroles avec avidité. Anton, en particulier, est fasciné. Ses yeux brillent d'admiration et il ne perd pas une miette de ce que dit Valentin. Il bave d'admiration.

  • Mesdames et Messieurs, aujourd'hui, je souhaite vous parler de la réussite de notre entreprise. Cette réussite, nous la devons à chacun d'entre vous. Chacun, à son poste, joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de notre organisation, dis-je en soutenant mon dossier entre mes mains, je cite chaque membre et sa contribution. Je suis fière de travailler avec vous tous. Vous êtes une équipe formidable, et je suis convaincue que nous pouvons accomplir de grandes choses ensemble. Continuons à avancer dans le même esprit de collaboration et de bienveillance. Restons unis et motivés, et ne perdons jamais de vue nos objectifs.

Rébecca enchaîne en déroulant les statistiques avec une aisance déconcertante. Chiffres clés, comparaisons avec l'année précédente, tout s'enchaîne en un temps record. Sa voix douce et posée captive l'audience, et son sourire radieux illumine la salle. Je la contemple, admire sa confiance et sa maîtrise. Son corps s'anime au rythme de ses paroles, chaque geste souligne son propos avec une grâce qui lui est naturelle. Je me laisse envoûter par sa sensualité. Un souvenir fugace me traverse l'esprit. Un moment précieux, partagé avec elle, un instant déroutant chargé d'une émotion indicible. Je me ressaisis, ramène mon attention sur le discours. Mais les paroles de Rébecca résonnent désormais différemment, chargées d'une nouvelle profondeur. Chaque mot semble teinté d'une intention cachée, d'une invitation subtile. Après la présentation de Rébecca, nous regagnons toutes les deux la grande table ovale où nos collaborateurs sont déjà installés. Valentin, toujours aussi dynamique, s'empresse d'organiser des groupes de travail. Il distribue les rôles et les sujets, et nous voilà embarqués pour une nouvelle aventure collective. Pendant deux mois, nous aurons le plaisir de collaborer avec les mêmes personnes. Cela nous permettra de tisser des liens plus forts, de partager nos idées et nos compétences, et de faire avancer nos projets dans un esprit collaboratif. Un frisson me parcourt le dos lorsque j'apprend que je tombe avec Anton. La pression monte d'un cran, et je redoute déjà les tensions qui risquent de naître au sein de notre groupe de travail. Sa présence est comme un nuage noir qui assombrit l'horizon, menaçant de polluer l'atmosphère positive que nous avions réussi à créer. J'imagine déjà les conflits, les frustrations et les malentendus qui pourraient surgir. Anton est connu pour son caractère difficile, son entêtement et son manque d'esprit d'équipe. Sa seule présence risque de nous saper le moral et de nuire au bon fonctionnement du groupe. Mon regard se tourne vers Rébecca, qui sera aussi avec nous. Un mince filet d'espoir me traverse l'esprit. Sa sagesse, sa diplomatie et sa capacité à fédérer les gens sont peut-être notre seul salut. Elle seule peut, je l'espère, redresser la barre et nous guider vers un travail d'équipe productif.

Un silence pesant s'installe alors que nous nous installons autour du bureau d'Anton. La tension est palpable, et l'atmosphère électrique semble préfigurer les difficultés à venir. Rébecca, à mes côtés, ne cache pas son agacement. Un regard blasé croise le mien, et je comprends qu'elle partage mes appréhensions. Je lui adresse un sourire timide, une tentative désespérée de désamorcer la tension. Mais le sourire se fige sur mes lèvres, car je sens bien que la situation est plus grave que je ne le pensais. Anton, lui, semble imperméable à l'atmosphère tendue qui l'entoure. Il s'installe rayonnant d'une confiance arrogante qui ne fait qu'aggraver mon malaise. J'observe attentivement ses réactions, guettant le moindre signe de faiblesse. Mais elle ne bronche pas. Son visage est impassible, ses yeux fixés sur Anton avec une détermination farouche. Je sais qu'elle ne se laissera pas intimider. Elle est prête à se battre pour le bien du groupe, la guerre est déclarée. Anton contre Rébecca. Rébecca mordille son crayon, les yeux fixés dans ceux d'Anton. Un silence tendu s'installe dans la pièce, tandis que nous attendonse ses paroles. Sa langue effleure délicatement le bout du crayon, un signe de nervosité qui trahit son intense concentration. D'un geste précis, elle ajuste ses lunettes sur son nez. Son regard se pose sur nous, et sa voix claire et posée emplit le bureau. Elle expose ses théories, enchaîne les arguments avec logique. Ses mots nous éclairent sur les différentes pistes à explorer.

Deux heures se sont écoulées, et je sens déjà la pression monter. Mon esprit est embrouillé, mes muscles tendus. J'ai besoin d'une pause, d'un moment pour respirer et retrouver mes esprits. Je m'excuse auprès du groupe et sors précipitamment du bureau. L'air frais me fouette le visage, et je prends une grande bouffée d'oxygène. Adossée contre un muret, je rejette la tête en arrière et laisse échapper un long soupir. Des larmes me montent aux yeux. La charge de travail est conséquente, et je ne peux nier mon malaise vis-à-vis d'Anton. Sa présence est une menace constante, et je sais qu'il ne me laissera pas tranquille. Je dois réfléchir davantage, trouver un moyen de me protéger sans compromettre ma mission. La situation est compliquée, et je n'ai pas le droit à l'erreur. Je ferme les yeux et serre les poings. Je suis forte, je suis capable de surmonter cela. Je ne laisserai pas Anton me vaincre. Je reprends mon souffle et retourne auprès de mes collègues. Le visage déterminé, la partie n'est pas encore gagnée, mais je suis prête à me battre. Je me battrai pour accomplir ma mission, pour protéger mes secrets, et pour sauver ce qui est important pour moi. Je suis prête à tout pour avoir le coeur de Valentin.

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