Le Deuil

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Il est temps pour moi maintenant de me confier. Il est quasiment cinq heure du matin et je suis là, devant cette feuille vierge. Je cherche mes mots, je ne sais pas vraiment par où commencer. On attend surement de moi que je parle de toi au passé, mais la place que tu as prise dans mon coeur est bien trop importante pour que je puisse gommer à jamais ton existence. Nous avons toujours été proche toute les deux et je ne dois pas l'oublier, c'est quand même un peu grâce à toi que j'existe.

Tu as quitté notre belle planète il y a bientôt deux ans. Laissant derrière toi tes enfants, tes petits-enfants et tes arrières petits-enfants. Sache-le je ne t'en veux pas. J'aurais voulu que tu vives éternellement. Je sais c'est égoiste, mais j'aurais aimé partager plus de choses avec toi. Tu ne m'as pas donné assez de temps.

C'est à l'aube de ma vingtième année que ton âme s'est envollée, seule, sur ton lit d'hôpital. "C'est la vie" m'a t-on dit. Je n'étais tout simplement pas prête. Il m'arrive souvent de passer devant le dernier appartement où tu as vécu. Je me souviens cette odeur de vieux vêtements, pourtant agréable, qui y régnait. Ton joli sourire quand tu me voyais entrer et cette immense photo de famille encadrée au dessus du canapé. Tous ces détails, si précieux.

Juin deux-mille-seize, période maudite. Ce jour là, nous sommes tous présent autour de toi, dans cette gigantesque bâtisse de pierre. Nous sommes tous réunis, comme autrefois. A l'extérieur, le soleil brille haut dans le ciel, pourtant les visages sont fermés et les joues sont baignées de larmes incessantes. La pièce est silencieuse. Une de tes petite fille s'est avancée jusqu'au pupitre et te rend hommage, la gorge serrée. A la fin de son discour, le chant des enfants de Dieu a ensuite étouffé le bruit des sanglots.

Puis l'heure tant redoutée est venue, il est temps pour nous de te faire nos adieux, l'un après l'autre et pour toujours. Une de tes fille s'est penchée sur ta dernière demeure et l'a embrassée. Ses larmes n'ont cessées de tomber et son chagrin n'a fait qu'emplifier. A ton chevet, elle s'est agenouillée, comme pour te supplier. En signe de soutien, les bras de tes fils l'ont entourés. Sois en fier, tu as su leur inculquer l'amour.

Une dernière fois, toute ta famille était là, près de toi. Finalement Grand-Mère, personne n'était prêt...

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