Chapitre 16

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Chapitre 16

– Nate, ton amie est arrivée, me dit Mum alors que je finis de me préparer.

– J'arrive !

  Je dévale les escaliers en manquant de trébucher sur une marche, par chance je ne me blesse pas et Léonor me regarde en souriant. Mum soupire puis nous souhaite de passer une bonne soirée et d'être prudents.

  Sur la route, nous parlons de tout et de rien, comme si la conversation d'hier n'avait jamais existé et que tout était normal. J'ai le sentiment de tisser une amitié sincère avec Léonor.

  Nous arrivons très vite devant l'immense maison bourgeoise de Louis. La bâtisse est une sorte de maison de maître, remise au goût du jour tout en conservant un subtil équilibre entre le charme traditionnel et l'élégance moderne. Nous sonnons et Louis nous ouvre. Le sourire éclatant, il nous accueille :

– Salut Léo ! Salut Nathan ! J'suis trop content de vous voir. Entrez !

  Nous le saluons et lui souhaitons un joyeux anniversaire. Ses yeux pétillent. Je le trouve beau quand il est heureux.

– Y'a déjà Hugo qui est là, Marie est arrivée juste après. Il y a également Lisa et Pauline, deux amies de mon ancienne école.

  Tout le monde s'approche pour se saluer. Lisa et Pauline sont deux très belles filles, Lisa ressemble un peu à Léonor mais avec une longue chevelure blonde. Pauline quant à elle est coiffée d'un carré plongeant et a un air strict accentué par un regard charbonneux, presque intimidant.

   Nous nous trouvons dans l'un des deux salons de la maison. Les plafonds sont très hauts et les fenêtres immenses. La décoration et le mobilier sont un peu datés mais ils conservent un certain charme, sans pour autant dégager la douce chaleur d'un foyer. Les murs vides ne laissent apparaître aucun cliché de famille, comme si cette vieille maison n'avait qu'un corps mais pas d’âme.

  Lisa s'approche de moi et débute la conversation :

– Alors c'est toi le garçon anglais dont Louis nous parle depuis tout à l’heure ?

– Ah ? Oui c'est tout à fait ça.

– C'est vrai que tu as un petit accent, c'est super mignon.

  Je souris, gêné par la remarque de Lisa, puis Louis me fait signe de le suivre dans la cuisine. Je me souviens alors qu'hier par téléphone il m'avait dit qu'il aurait une chose à me demander. Évidement mes pensées s'orientent toujours vers les mêmes idées. Sait-il pour moi ? Est-ce qu'il a remarqué que j'admirais son corps dans les vestiaires ? Est-ce qu'il a perçu des réactions étranges de ma part à son égard ? Je vais bientôt être fixé.

  Nous sommes seuls dans la cuisine immense, il me dit :

– Alors euh, ça va bien ?

  Je comprends qu'il fait allusion à ce qui est arrivé hier. Naturellement je lui réponds en souriant :

– Ça va bien je te remercie, je suis ravi d'être là.

– Bon c'est super alors, je suis content que tu sois là moi aussi. Tu m'aides à apporter les boissons et les gâteaux apéro ?

  Nous préparons deux plateaux afin de nous éviter de nombreux allers-retours. Louis lève les yeux des divers jus de fruits et boissons alcoolisées pour me demander :

– Tu sais hier par téléphone je t'ai dit que j’avais un truc à te demander ? Ben voilà c'est plutôt un service. Tu sais, l'anglais et moi ça fait deux, alors que j'adore ça, hein. D'ailleurs mon rêve c'est d'aller à Londres et de … enfin j'aurais bien aimé que, si t'as le temps, tu me fasses quelques cours pour que je m'améliore. Bien sûr mes parents te paieraient !

Alors ça je ne m'y attendais pas. Je serais bien incapable de refuser sa demande, moi qui m'attendais à totalement autre chose, je suis soulagé. Je lui réponds aussitôt :

– Avec plaisir, on pourrait faire ça les mardis ou mercredis après-midis puisqu'il n'y a jamais de cours, et ce n'est pas du tout nécessaire de me rémunérer Louis.

– C'est super sympa merci ! Et ne m’appelle pas Louis, on dirait mes parents, tu peux m'appeler Lou, dit-il en souriant.

– D’accord Lou. Tu sais, tu peux aussi m'appeler Nate.

– Héhé, « Nate ». Ça va je le prononce bien ? demande-t-il en adoptant un air taquin.

– It is perfect, lui réponds-je complice.

  Nous échangeons un sourire et je sens mon cœur battre un peu plus fort et mes joues s'empourprer légèrement. Louis poursuit :

– Je viendrai chez toi, ça te va ? On peut commencer mardi après-midi si t'es d'accord ?

– Ça me va parfaitement, ma mère travaillera et mon frère sera en cours, on sera tranquille.

  Tandis que nous planifions notre premier cours, le majestueux carillon retentit dans toute la maison, signalant l'arrivée de nouveaux invités.

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